Société

Fidel Castro et les Juifs

29/11/2016 | par Yvette Miller

Retour en chiffres sur les liens surprenants entretenus par le « Lider Maximo » avec Israël et les Juifs.

Mort à l’âge de 90 ans, Fidel Castro n’a jamais caché sa haine d’Israël. Depuis sa prise du pouvoir par coup d’État en 1959 et pendant plus d’un demi-siècle, il a dirigé Cuba en tant que pays membre influent du Mouvement des non-alignés qui cherchait à isoler et condamner Israël sur la scène internationale.

En même temps, Castro a accordé une certaine protection à la petite communauté juive de Cuba. Voici, en quelques chiffres surprenants, un petit résumé des liens que le « Lider Maximo » a entretenus avec les Juifs.

15 000

C’est le nombre approximatif de Juifs qui vivaient à Cuba en 1959, quand Fidel Castro s’est emparé du pouvoir détenu par le dictateur militaire Fulgencio Batista, pour s’autoproclamer président.

1 400

Aujourd’hui, la population juive de Cuba avoisine les 1 400 personnes.

Zéro

C’est le nombre d’armes qu’Israël a vendu à Cuba en 1959, quand Castro a dépêché Jose Ramon Fernandez (qui deviendra plus tard vice-président de Cuba) en Israël afin d’y négocier l’achat d’armements. Bien que l’État juif ait refusé d’effectuer ce genre de transactions avec le gouvernement de Castro, il lui a tout de même accordé une aide civile importante, notamment en partageant avec Cuba ses connaissances poussées en matière de culture des agrumes et ce, pendant les dix années suivantes.

Trois

C’est le nombre de journées officielles de deuil que Fidel Castro a déclarées après le décès du Président israélien Itshak Ben Tsvi en 1963. Quand le président de l’Algérie Ahmed Ben Bella a averti que « quiconque respecte un Israélien mort de cette façon n’a aucun droit de venir dans un pays arabe » Castro a aussitôt annulé sa visite prévue en Algérie.

Deux

C’est le nombre d’États sous influence soviétique ayant refusé de couper les liens avec Israël après la guerre des Six-Jours en 1967 : Cuba et la Roumanie. (Fidel Castro maintenait qu’il couperait les ponts uniquement avec les pays qui menaçaient directement Cuba et résista à la pression de mettre fin à des relations diplomatiques.)

Castro et Yasser Arafat

Deux

C’est le nombre de pays d’Amérique Latine ayant accordé à l’organisation terroriste de l’OLP un statut diplomatique à part entière en 1967 : Cuba et le Nicaragua. Fervent partisan des activités terroristes de l’OLP, Fidel Castro a participé à l’entraînement des terroristes du groupe en Jordanie, et a également permis aux camps d’entraînement terroriste d’opérer au sein de Cuba, favorisant ce faisant la préparation d’attaques dirigées contre Israël et les cibles juives dans le monde entier.

13

C’est le nombre d’années pendant lesquelles le diplomate juif cubain Dr Ricardo Subirana Y Lobo a représenté Cuba en Israël, jusqu’au moment où Castro a stoppé abruptement toutes relations diplomatiques  avec l’État juif en 1973. Dr Lobo avait confié à l’époque aux médias qu’il n’avait jamais reçu aucun avertissement de La Havane et souligné que les deux pays avaient toujours entretenu de bonnes relations.

43

C’est le nombre d’années depuis lesquelles Israël et Cuba n’entretiennent pas de relations diplomatiques, et ce, depuis que Castro a coupé les liens avec l’État juif en 1973.

16

C’est le nombre d’années pendant lesquelles l’infâme résolution assimilant le sionisme à une forme de racisme est restée en vigueur à l’ONU. Cuba a été l’un des tous premiers pays à lancer cette résolution en 1975, et Fidel Castro s’est aussi opposé à son abrogation en 1991. (Cuba a été l’un des 25 pays intransigeants à voter contre l’abrogation de cette résolution très néfaste à l’État juif  alors que 111 pays avaient voté pour.)

Une

C’est le nombre de boucheries cachères de Cuba. Bien qu’ayant brutalement fermé les commerces privés de Cuba après sa prise du pouvoir en 1959, Fidel Castro a fait une exception surprenante : il a permis à la seule et unique boucherie cachère de Cuba, à La Havane, de rester ouverte. Aujourd’hui, il n’y a pas de certification cachère officielle à Cuba, ni d’ailleurs de rabbin. C’est le dirigeant de la minuscule communauté juive de Cuba qui tient la boucherie en se chargeant de l’abattage rituel de ses propres bêtes et en offrant la viande au trois synagogues de La Havane, lesquelles assurent une distribution gratuite de repas à la communauté.

Cinq

C’est le nombre d’années qu’Alan Gross, contractuel de l’agence fédérale américaine pour le développement international (USAID), a passées dans les prisons cubaines pour le « crime » d’avoir installé un accès à Internet à la communauté juive de Cuba sans la permission du gouvernement. Mr Gross a été arrêté en 2009, un an après que Fidel Castro ait passé les rênes du pouvoir à son frère Raul, mais lorsque son influence se faisait encore sentir dans la politique cubaine. Souffrant de problèmes de santé en prison, Mr Gross a été libéré en 2014 dans le cadre d’un échange de prisonniers. Trois espions envoyés aux États-Unis par Fidel Castro en 2001 ont également été remis en liberté.

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