Société

Jérusalem : un bébé tué dans un attentat barbare

23/10/2014 | par Eli Kaufman

Je viens de rentrer de l'enterrement du bébé de trois mois tué dans l'attaque terroriste sur la ligne du tramway à Jérusalem.

Durant ma vie, j’ai assisté à de nombreuses funérailles, trop nombreuses pour les compter. Des personnes décédées de maladie, d'accident, de vieillesse, de suicide ou d’overdose. J'ai également assisté aux funérailles de personnes en pleine force de l’âge et à celle d’adolescents. Mais je n'ai jamais été à l'enterrement d'un bébé. Une petite fille de trois mois, un nourrisson. Un bébé en bonne santé, brutalement tué en plein jour.

C’est un coup dur, très dur.

Je pleure encore maintenant, et cela fait plusieurs heures que je pleure.

Je suis arrivé à l'enterrement et je me suis dirigé vers le corps. J'ai vu le petit bébé enveloppé dans un linceul. Il était si petit, un petit paquet sur ​​une énorme dalle de marbre. La mère était là, sanglotant et se lamentant amèrement pour sa petite fille.

Il y avait une grande tristesse dans l'air, ainsi qu’une tension palpable. Personne n'était à l'aise. Les parents sont jeunes – ils ressemblent à des enfants eux-mêmes. Le père a parlé, a gémi, s’adressant en pleurant à la foule. Ils ont attendu plusieurs années pour avoir ce bébé et avaient décidé de l’emmener ce jour-là au Kotel pour la première fois.

Que dire ? Que faire ?

D.ieu a ses plans et nous ne pouvons en saisir tous les éléments. Cet événement est si douloureux que je ne peux imaginer ce que vivent les parents. Perdre leur enfant unique, juste devant leurs yeux.

J’ai ressenti une sorte de culpabilité. Tout s'est déroulé devant chez moi. J'ai entendu le vacarme mais n’ai pas vu exactement ce qui s'était passé. Mon fils observait la scène et m’a dit qu'il avait entendu qu’un bébé avait été blessé. J’ai tenté de le calmer. Avant de s’endormir, il m'a posé des questions mais je n’ai pas eu le courage de lui dire que le bébé était mort.

Je n'ai pas pleuré immédiatement car je ne connaissais pas l'identité du couple.

Puis j'ai entendu de qui il s'agissait et j'ai craqué. J'ai pleuré longuement sans pouvoir m’arrêter et je suis toujours en train de pleurer. Je ne les connais pas très bien mais ce sont des amis de la famille. Ma sœur a accouché en même temps que sa mère et a partagé avec elle sa chambre d’hôpital. Sa grand-mère est l'une des amis proches de ma mère. Cette famille est maintenant endeuillée, après la perte de leur cher enfant, ce petit bébé si doux et si vulnérable.

Pendant Souccot, nous avions voyagé ensemble. J’étais assis juste derrière ce nourrisson tout doux, qui portait un bandeau rose.

Hachem, aide-nous !

Je comprends maintenant clairement, comme jamais auparavant, pourquoi nos Sages disent qu’il est mieux de se rendre à un enterrement qu’a un mariage.

C’est parce que nous devons changer quelque chose dans notre vie. Grâce à cet enterrement, je me sens différent.

Que Hachem apporte la consolation à la famille des endeuillés et à tout le peuple juif.

Son nom était Zissel (« douce » en yiddish). ‘Haya Zissel bat Chmouel Eliyahou z''l

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