Société

La haine des nations prouve que nous redevenons nous-mêmes

14/06/2015 | par Daniel Haïk

Une leçon à tirer du scandale Orange.

Les déclarations consternantes du PDG d’Orange Stéphane Richard au Caire auront, au moins eu, une conséquence positive : elles ont permis à l’État d’Israël et à ses supporters à travers le monde de prendre la véritable mesure de la campagne BDS orchestrée par des antijuifs déguisés en antisionistes. Et à ceux des chefs d’État qui auraient pu se montrer conciliants ou compréhensifs envers les instigateurs de BDS, elle a rappelé vers quelles dérives anti-démocratiques, un boycott d’Israël pourrait conduire. À Jérusalem, Binyamin Nétanyaou a décidé de créer un état-major de crise anti-BDS et lui a alloué plus de 100 millions de shekels de budget pour agir. À Las Vegas, deux des Juifs les plus riches des États-Unis, le républicain Sheldon Edelson et le démocrate ‘Haïm Sabban ont décidé d’unir leurs efforts et leurs moyens pour rappeler au monde qu’elle était la raison d’être d’Israël et pourquoi le boycotter, c’était bafouer les idéaux de morale et d’éthique sur lesquels reposent le monde libre. Et enfin à Paris, après s’être enveloppé d’un silence éloquent, François Hollande a téléphoné à Nétanyaou pour lui exprimer son opposition farouche à tout boycott et Stéphane Richard lui-même a promis de venir sous peu à Jérusalem pour expliquer ces propos malheureux.

Peut-être donc qu’au bout du compte, Israël sortira renforcé de cette affaire Orange. Peut-être donc qu’au travers de ce dossier explosif, certains pays réaliseront que les pères du BDS, qu’ils soient palestiniens ou européens, n’ont que faire d’une paix réelle au Proche-Orient, mais que leur seul objectif, comme l’explique l’excellent Ben Dror Yémini, c’est de rayer Israël de la surface de la Terre.

Peut-être… Mais il ne faut pas trop se faire d’illusions. Il est difficile de tenir tête à la mauvaise foi, au double langage et à l’hypocrisie. Qu’ils viennent des Nations du monde ou de militants distillant leur mépris d’Israël sous couvert de respect des droits de l’homme. Et ce n’est pas en proposant de nouveaux retraits territoriaux, deux États pour deux peuples ou le partage de Jérusalem que l’on atténuera cette haine viscérale qui habite tout antisémite ou anti-israélien.

Mais finalement, et aussi paradoxal que cela puisse paraître, il y a dans ce message de haine véhiculé avec tant d’aisance à travers le monde, une formidable lueur d’espoir.  Nos sages  nous ont enseigné que les Nations ne nous aiment que lorsque nous aspirons à leur ressembler, à nous émanciper. À contrario, leur haine grandissante est la preuve irréfutable que le peuple d’Israël est en passe de redevenir lui-même, de retrouver ses racines, de revendiquer fièrement son identité juive. Et ce n’est qu’une fois qu’il sera à nouveau imprégné de cette identité que les mêmes Nations qui l’ont banni, reconnaîtront qu’Israël est leur Phare, leur GPS moral.

Voilà pourquoi, même si un jour Israël devait se retrouver au ban des Nations, de ces mêmes Nations qui ont voté en faveur de sa création en 1947, ce serait là un instant certes difficile, mais terriblement exaltant. Exaltant parce qu’il serait le prélude à la reconnaissance par ces mêmes Nations du rôle unique que le peuple d’Israël doit jouer dans l’Humanité, pour l’Humanité.

Paru sur le magazine Hamodia - Édition française.

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