Éducation

Comment parler à nos enfants des attentats à Paris ?

15/11/2015 | par Aish.fr

Après les maux, il s'agit maintenant de trouver les mots...

Nos enfants se tournent vers nous pour façonner leurs perceptions du monde. Ils se tournent vers nous pour que nous les guidions et comprenions, pour que nous répondions à leurs questions, et que nous les aidions à formuler leurs questions. Mais par-dessus tout, ils se tournent vers nous pour que nous les rassurions. Et pour entendre de notre part qu’en dépit des atrocités qu’ils entendent ou voient, ils sont encore en sécurité.

Comme un événement traumatisant se produit, comme les massacres d’une ampleur sans précédent qui ont frappé Paris ce vendredi, ce que nous leur racontons est important. Mais la manière dont nous le racontons est encore plus importante. Nos enfants guettent nos réactions ; ils cherchent à voir si nous avons peur. La peur et la panique sont contagieuses même parmi les adultes. Il est essentiel que nous affichions une aura de calme. Un parent calme rassure ses enfants.

Comme toujours, il est important de connaître vos enfants et les différents besoins de chacun d’entre eux. Avec les jeunes enfants, de moins de huit, restez général et ne vous attardez pas sur les détails. Les enfants plus âgés ont besoin de plus d’information. Pour eux, les informations sont importantes pour les aider à digérer le traumatisme, et il se peut qu’ils aient besoin de beaucoup en parler. Soyez patients. Essayez de les écouter tant et plus. Les enfants qui sont moins expressifs écouteront tout de même les discussions qui se déroulent au sein de la famille à propos des attentats. Faites les participer en discutant près d’eux. Donnez beaucoup d’amour et de douceur, même avec les enfants qui sont difficiles. Rappelez-vous qu’ils sont anxieux et en proie au stress.

Les parents doivent filtrer les informations qui parviennent à  leurs enfants, tant pour ce qui est de leur quantité que de leur nature. Car il faut protéger la sensibilité psychologique des enfants. Moins les documents seront visuels, mieux cela vaudra.

En regardant un film, l’enfant se console des choses pénibles, en se disant que ce n’est pas vrai

Dans le cas d’une tragédie, les enfants les plus jeunes ne doivent pas voir d’images du tout. Ni télévision, ni images d’Internet. Ce serait au détriment des enfants, et cela pourrait même provoquer des traumatismes. Vous savez, ce n’est pas du tout comme de voir un film, même un film d’horreur. En regardant un film, l’enfant se console des choses pénibles, en se disant que ce n’est pas vrai, et que cela s’achèvera à la fin du film, et que cela n’aura pas d’impact sur sa vie. Tandis qu’en observant une tragédie qui s’est réellement produite, il peut être ému et captivé, mais inévitablement cela développe l’anxiété et c’est nocif pour l’enfant. D’ailleurs, à la vérité, ce n’est pas particulièrement indiqué pour les adultes non plus.

Les enfants ont besoin qu’on leur raconte des scènes de bonté

Nos enfants nous observent et ils ont besoin de voir que nous nous sentons bien. Ils guettent aussi d’autres réactions de notre part. Ils ont besoin de lire sur nos visages tristesse et compassion pour les victimes, pour leurs familles et pour leurs amis. Nous pouvons saisir là l’occasion de raconter à nos enfants des histoires de héros, des histoires moins dramatiques et aussi des histoires plus dramatiques. Parlons-leur du dévouement des sauveteurs, de petits gestes de gentillesse et d’actes de sacrifices de soi de la part de gens simples. Les enfants ont besoin qu’on leur raconte des scènes de bonté, pour contrebalancer les actes cruels. Ils doivent apprendre à tendre le bras vers autrui et à compatir à sa peine.

Les enfants ont aussi besoin d’entendre parler de D.ieu ; ils ont besoin que vous aussi leur parliez de D.ieu. Voici quelques thèmes qui peuvent convenir :

- Nous ne savons pas pourquoi D.ieu a laissé arriver cette catastrophe.

- Il est normal que tu sois choqué par ce qui s’est passé.

- D.ieu n’était pas absent, même pas pendant la catastrophe. On reconnaît Sa main, dans de multiples miracles qui ont réduit l’ampleur de la catastrophe, comme les survivants et leurs familles l’ont raconté.

- Il faut que les enfants nous entendent exprimer notre confiance en D.ieu même en pleine tragédie.

- En ce qui concerne la force de la prière, il convient de prier pour qu’il y ait davantage de survivants, pour la consolation des familles endeuillées et pour la guérison des personnes blessées.

- Prier pour que D.ieu accorde aux gouvernants la sagesse nécessaire pour réagir dans les catastrophes, ainsi que pour lutter contre les catastrophes.

- Prier pour la sécurité de tous les êtres humains dans le monde entier.

Nos enfants sont avides de notre calme, de notre compassion, de notre amour, de notre foi et de notre espoir. Assurons-nous de ne pas les décevoir.

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