Guide de la fête

Tour d’horizon des fêtes de Tichri

18/08/2013 | par Shraga Simmons

La période la plus importante du calendrier juif est souvent la plus méconnue. Voici tous les éléments de base à savoir sur les fêtes du Nouvel An juif.

La période dite des fêtes de Tichri débute véritablement en Eloul, le mois hébraïque précédant Roch Hachana. Eloul constitue une période capitale d’introspection, c’est le moment de clarifier nos objectifs dans la vie, et de nous rapprocher de Dieu. En effet, lorsque le grand jour de Roch Hachana arrive, et que chaque individu se tient devant le Tout-Puissant pour implorer une nouvelle année de vie, nous voulons savoir ce que nous demandons !

Au cours du mois d’Eloul, nombreux sont ceux qui effectuent un ‘hechbon hanéfechun bilan spirituel quotidien – dans lequel nous prenons du recul et nous portons un regard critique et honnête sur nous-mêmes, avec la ferme intention de nous améliorer. 

Pour nous éveiller à cette tâche, la coutume ashkénaze consiste à sonner du chofar chaque matin après les prières pendant le mois d’Eloul.

Historiquement, ce mois a une grande signification, car ce fut durant le premier jour d’Eloul que Moïse – à la suite de la faute du Veau d’Or – gravit le Mont Sinaï pour recevoir une seconde série de Tables en pierre. Quarante jours plus tard – le célèbre jour de Yom Kippour – Moïse retourna vers le peuple avec les Tables en main, indiquant que la brèche qui s’était installée entre le peuple juif et Dieu avait été comblée.

Avec l’approche imminente des fêtes de Tichri, les préparatifs spirituels s’intensifient avec la récitation des Seli’hot, prières et cantiques liturgiques dans lesquelles nous implorons le pardon divin notamment à travers la récitation des célèbres « 13 Attributs de Miséricorde ».

Dans la tradition séfarade, les Seli’hot sont récitées durant tout le mois d’Eloul tandis que les Ashkénazes débutent ce cérémonial le samedi soir précédant Roch Hachana.

Roch Hachana

Roch Hachana est le Nouvel An juif, commémorant la création d’Adam et Eve, les premiers êtres humains. À Roch Hachana, les Livres de la Vie et de la Mort sont ouverts sur la table divine. En ce « Jour de Jugement », nous nous tenons individuellement devant D.ieu, présentons nos meilleurs arguments et demandons à « être créés à nouveau » - à savoir, que l’on nous accorde une année supplémentaire de vie.

Le matin précédant Roch Hachana, nous accomplissons le Hatarat Nedarim - annulation de tous les vœux. Ceci nous permet de commencer la nouvelle année avec une ardoise vierge.

La mitsva essentielle de Roch Hachana consiste à entendre le son du chofar. Le chofar représente trois thèmes distincts du jour :

  1. C’est le son du couronnement du Roi.
  2. Ce sont les sanglots émanant du cœur juif.
  3. C’est un réveil, nous éveillant de notre torpeur spirituelle.

Le chofar fait également référence au récit biblique du ligotage d’Isaac par Avraham, lorsqu’un bélier fut pris dans le fourré et sacrifié à la place d’Isaac. Nous sonnons dans une corne de bélier pour rappeler le remarquable acte de foi en Dieu réalisé par Abraham et Isaac ; la tradition rapporte que cet événement advint le jour de Roch Hachana.

On ne sonne pas de chofar lorsque Roch Hachana tombe un Chabbat.

Le repas festif occupe une place importante à Roch Hachana. Pendant les fêtes de Tichri, nous consommons une ‘hala ronde - qui symbolise la richesse et l’achèvement. Nous trempons le pain dans le miel, ainsi qu’une pomme dans le miel, le symbole de notre prière pour une douce année à venir. À Roch Hachana, nous mangeons également une série de mets qui symbolisent de bons présages que nous espérons pour la nouvelle année. Cette cérémonie porte le nom de Séder de Roch Hachana.

On a l’habitude de saluer ses proches par les termes : « Léchana tova - ktiva vé’hatima tova. » À savoir : « Pour une bonne année – que vous soyez inscrits et scellés dans le bon (Livre de la Vie). »

On récite la prière de Tachlikh la première après-midi de Roch Hachana devant un bassin d’eau qui contient préférablement des poissons. Ces prières symbolisent le rejet de nos fautes. Lorsque le premier jour de Roch Hachana tombe un Chabbat, on la récite l’après-midi du second jour.

Alors que la décision pour une « nouvelle année de vie » est transmise à Roch Hachana, le verdict n’est pas « scellé » avant Yom Kippour. De ce fait, les dix jours entre Roch Hachana et Yom Kippour constituent une période cruciale alors que les jugements de la plupart des hommes « se tiennent dans la balance. » Au cours de ces « Dix jours de Pénitence », nous plongeons dans une intense introspection, et redoublons de vigilance dans le domaine de la parole, des actes et du respect des mitsvot.

Yom Kippour

Suite au Veau d’Or, Moïse implora Dieu de pardonner le peuple juif. Finalement, à Yom Kippour, Dieu accorda Son pardon et Moïse apporta la seconde série de Tables depuis le Mont Sinaï. À partir de ce jour-là, chaque Yom Kippour est porteur d’un pouvoir particulier de purification des fautes des Juifs (à la fois individuelles et collectives) et a le pouvoir de « remettre les compteurs à zéro ».

Yom Kippour est ainsi le jour le plus saint de l’année juive. Afin de nous aider à accéder à un niveau spirituel élevé, nous nous abstenons à Yom Kippour de cinq activités qui sont l’apanage du monde matériel :

  1. Manger et boire.
  2. Se laver.
  3. Appliquer des huiles ou des lotions sur le corps.
  4. Avoir des relations conjugales.
  5. Porter des chaussures en cuir.

Le jeûne de Yom Kippour débute avant le coucher du soleil et dure 25 heures jusqu’à la tombée de la nuit du jour suivant.

Bien que Yom Kippour expie les transgressions commises contre Dieu, ceci n’inclut pas les torts causés aux hommes, nos semblables. C’est donc une coutume juive universelle – quelque temps avant Yom Kippour – de présenter ses excuses et de chercher à se faire pardonner auprès de tout ami, proche ou connaissance que nous avons peut-être blessé ou insulté au cours de l’année.   

Les fêtes de Tichri sont suivies cinq jours plus tard par Souccot, une fête très joyeuse, au cours de laquellenous exprimons notre confiance parfaite en Dieu et nous célébrons le bon jugement que nous espérons avoir reçu pour l’année à venir.

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