Israël et Jérusalem

« Il se bat pour sa vie ! »

20/11/2014 | par Tsipporah Heller

Mon petit-fils et mon gendre étaient dans la synagogue au moment du massacre.

Mardi à environ 7 heures, ma fille Miri m’a appelé pour me donner des nouvelles de mon petit-fils.

« Mordechai vient juste de rentrer de la synagogue. Il m’a raconté que des Arabes sont entrés et ont commencé à tirer. Un homme frappe tout le monde avec une hache. Certaines personnes ont jeté des chaises, mais ça n'a pas aidé. »

Mon petit-fils de 12 ans s’est jeté au sol avec tout le monde quand les balles ont commencé à siffler. Il était pleinement conscient de ce qui se passait, et de ce que cela signifiait.

Il a trouvé le courage de lâcher la main de son père, et de ramper vers la sortie avant de se lancer dans une course effrénée.

Mordechai est blond, a des tâches de rousseur, et c’un garçon à la voix douce, un peu introverti et studieux, tout comme son père, Shmuli. Il ne ressemble guère à Huckleberry Finn, et le courage qu'il a trouvé à ce moment-là est un cadeau directement adressé par D.ieu.

Au moment où il finit de raconter ce qui lui était arrivé à Miri, des sirènes d'ambulances, du Magen David et de voitures de police ont retenti, ce qui pouvait laisser penser qu'il y avait des victimes.

« Où est Shmuli ? » était la pensée qui taraudait sans cesse son esprit rendant chaque seconde semblable à une heure. Elle m'a appelé et m'a dit : « Dites Tehilim (Psaumes) ! Il y a des coups de feu dans la synagogue. » J’ai commencé à réciter les Psaumes. Rien n'avait encore été signalé sur les ondes. Bien sûr que non. Il n’était que 7 h 10.

Lorsque Mordechai est venu à la maison, la fusillade durait encore. A 7 h20 nous avons tous deux réalisé que si elle nous n’avions pas de nouvelles de Shmuli, c’est que quelque chose n’allait pas.

La police et les autres services n’avaient aucune information à donner au public, mais un ami de la famille qui avait assisté au terrible massacre a déclaré que Shmuli avait été emmené à l'hôpital Hadassah Ein Kerem.

Apparemment, quand Mordechai lâcha sa main, il courut instinctivement après l'enfant, se plaçant dans ligne de mire des terroristes. L'un d'eux l’attaqua alors avec une hache, le frappant sur la tête, le dos et le bras.

Josh White, un étudiant de Yeshiva remontait la rue Agassi en vélo. Il y avait beaucoup de confusion en face de la synagogue et il a demandé à quelqu'un ce qui se passait. Il s’est approché de la synagogue et a vu Shmuli, qui était encore conscient. L'étudiant a enlevé sa chemise et a arrêté le saignement, un geste qui a sans doute sauvé la vie de Shmuli. Le carnage faisait rage à l'intérieur. Il était environ 7h15.

L'équipe d'urgence recula, mais parce que Shmuli était déjà à l'extérieur, elle put l’évacuer, faisant de lui le premier blessé à prendre la route pour Hadassah, un autre facteur de sa survie. Avant de s’effondrer, il demanda où se trouvait Mordechai, et quand on lui dit que le garçon s’était enfui, il s’exclama « Barou’h Hachem. »

À l'intérieur, les terroristes continuaient leur « travail ». Quand ils sont entrés, ils se sont tournés vers leur gauche, et ont immédiatement abattu Rabbi Moché Twersky et Reb Kalman Levine qui étaient debout dans le coin.

Reb Kalman ne participait pas régulièrement à ce minyane. Il priait généralement le plus tôt possible afin de gagner quelques heures d'étude juive avant de commencer sa journée.

Mais ce mardi-là, il avait une question à poser au grand érudit Rav Its’hak Morde’haï Rubin qui est le dirigeant spirituel de la communauté de cette synagogue. La question sera désormais résolue à l'Académie céleste…

On demanda à Mordechaï de parler de ce qu'il avait vu afin de diminuer le traumatisme qu'il avait subi.

Nous avons été autorisés à voir Shmuli qui avait été endormi. Nous ne savons pas s’il nous a entendus, mais nous lui avons expliqué ce qui s’était passé et que Mordechai se portait bien.

Dans les heures qui précèdèrent l'intervention chirurgicale, nous étions dans la salle d’attente avec Risa Rotman. Son mari, Chaim Yechiel ben Malka, a également été attaqué, et ses blessures sont très graves.

Chaque jour, vivre sur la terre d'Israël est un don et un miracle. Je n’ai pas la prétention de connaître la volonté de D.ieu, mais je sais que tout ce qu'Il fait est juste, et que Sa compassion est souvent cachée.

Toute personne qui valorise la vie humaine, la réalité et la nature éternelle de l'âme est consternée par l'idée de personnes qui entrent dans une synagogue pour assassiner aveuglément des gens en prière.

Sauf CNN, qui a d’abord relaté l'événement comme une attaque contre une mosquée.

Sauf la BBC, qui a indiqué que la police israélienne « a tué deux Palestiniens » (c’est-à-dire les meurtriers), comme s’ils se promenaient à travers le quartier pittoresque de Har Nof avant d’être attaqués par une foule raciste israélienne à la brutalité bien connue…

S’il vous plaît, continuez à prier pour mon gendre, Shmuel Yerou'ham Ben Baila, et pour les autres victimes.

Priez que D.ieu donne de la force aux cinq nouvelles veuves et aux 26 nouveaux orphelins.

D.ieu merci, nous ne sommes pas comme nos ennemis.

Et s’il vous plaît, diffusez la vérité, si vous le pouvez.

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