Israel

Ban Ki-Moon, pourquoi gardez-vous le silence ?

07/09/2014 | par Guila et Doron Tragerman

Poignant. La lettre que les parents du petit Daniel Tragerman, tué par un obus de mortier du Hamas, ont adressée au secrétaire général de l'ONU.

Voici la lettre que les parents du petit Daniel Tragerman, tué par un obus de mortier lancé sur son kibboutz, ont adressée au secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon :

A l’attention du secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon

Cher monsieur,

Je m’appelle Guila, je suis une citoyenne israélienne, et je vis au kibboutz Nahal Oz, près de la frontière de Gaza.

Il y a une semaine, nous avons perdu notre fils aîné, Daniel, âgé de 4 ans et demi, qui a été tué par un obus de mortier, tiré délibérément sur Israël depuis Gaza.

Je m’adresse à vous suite à votre annonce au Premier ministre, Binyamin Netanyahou, de créer un comité d’enquête internationale pour enquêter sur les « crimes d’Israël » dans les récents combats dans la bande de Gaza.

Laissez-moi vous présenter notre famille : Doron et moi nous sommes mariés il y a cinq ans et nous avons trois enfants formidables : Daniel 4 ans et demi, Yoval 3 ans et demi et Ouri 4 mois. Nous étions une famille heureuse. Nous vivions dans le kibboutz Nahal Oz, près de Gaza, et nous nous sommes retrouvés à débattre constamment si nous ne devions pas abandonner Nahal Oz et déménager dans un autre endroit, plus calme, plus sûr, loin de tirs de roquettes depuis la bande de Gaza, et loin des alarmes.

Puis vint la menace de tunnels terroristes, que les membres du Hamas ont creusés de Gaza vers Israël en dessous de notre maison pour nous nuire. La nuit, nous entendions des bruits et des voix creuser en-dessous de nous. Ainsi, au cours des six derniers mois, nos enfants dormaient avec la fenêtre fermée et verrouillée. Nous avions peur qu’ils ne nous soient enlevés.

Pouvez-vous imaginer notre vie, monsieur le Secrétaire général ? Comment vivez-vous dans la peur constante d’obus de mortier et de terroristes qui émergent de tunnels ?

Puis, vendredi dernier, Daniel a été tué. Toutes les précautions que nous avions prises ont échoué. Daniel, âgé de 4 ans et demi, a été tué dans notre maison, pendant qu’il jouait avec Yoval dans une tente construite à l’intérieur et non pas à l’extérieur en raison du danger. Il a été tué par un obus de mortier qui a été envoyé par des terroristes de la bande de Gaza, il est mort entre nos mains. Daniel est mort devant sa petite sœur et meilleure amie Yoval, âgée de 3 ans et demi; il est mort en face d’Ouri, âgé d’à peine 4 mois et sous nos yeux, sa mère et son père.

Nous avons échoué. Nous n’avons pas pu protéger notre beau et talentueux bébé. Daniel a été tué par un obus de mortier qui a été tiré par des membres du Hamas depuis une école primaire pour garçons dans la ville de Gaza. Ce n’était pas un obus perdu. Ce n’est pas une mort accidentelle. De cette école, les terroristes ont tiré délibérément sur le kibboutz pour assassiner des civils – femmes, enfants et personnes âgées. Cette fois, ils ont également atteint leur objectif. Daniel a été tué presque sur-le-champ.

Le père de Daniel, Doron, l’a recouvert d’une couverture en pleurant amèrement et nous nous sommes échappés de la maison avec nos deux autres petits enfants, laissant notre fils précieux derrière, afin de les protéger contre les roquettes qui ont continué à exploser autour de la maison. Yoval, la sœur de Daniel, a vu le terrifiant spectacle et a compris que quelque chose de terrible était arrivé. Il est insupportable de regarder cette petite fille qui fixe le mur, dans un silence écrasant, les larmes aux yeux.

Cette semaine, pendant la Chiva (rituel juif de deuil) dans la maison des parents de Doron, nous avons appris votre décision de nommer une commission d’enquête internationale pour enquêter sur les « crimes de guerre d’Israël » dans les récents combats dans la bande de Gaza. Vous avez informé le Premier ministre Binyamin Netanyahu, une demi-heure après que notre Daniel ait été tué, peut-être pendant qu’il gisait mort dans notre salon, recouvert d’une couverture.

La commission d’enquête examinera les « crimes d’Israël » au cours des combats.
Elle ne sera pas chargée d’enquêter sur la façon dont les terroristes tirent depuis des bâtiments et des écoles de l’ONU.

La commission ne sera pas chargée d’enquêter sur l’infrastructure terroriste qui prolifère et perdure au sein des bâtiments de l’ONU et des hôpitaux de Gaza ni comment de ces mêmes endroit, l’activité terroriste vise le peuple innocent.

La commission n’enquêtera pas sur la façon dont le Hamas abuse le peuple palestinien, ni sur la façon dont ses membres imposent aux résidents de Gaza, même aux enfants, de creuser des tunnels destinés uniquement à des activités terroristes contre Israël.

Elle n’enquêtera pas sur le fait qu’à la suite de ces travaux effectués sous la contrainte et dans des conditions proches de l’esclavage, le Hamas a tué les creuseurs, même les enfants, dans le simple but de s’assurer qu’ils ne seront pas en mesure de transmettre des informations à Israël.

Pourquoi gardez-vous le silence ? Votre silence exprime-t-il votre consentement de l’abus du peuple palestinien et du peuple israélien ?

Les réponses à ces questions resteront inconnues.

Et j’aimerais vous demander, monsieur le Président:

Vous-même et l’ONU, ne voyez-vous pas les liens qui unissent le tableau du terrorisme mondial ?

Les unités terroristes, armées jusqu’aux dents et pleines de haine qui nous ont attaqués dans nos maisons, sont les mêmes unités qui ont enlevé 43 observateurs de l’ONU en Syrie. Ce sont les mêmes unités qui ont décapité des innocents en Syrie et en Irak; les mêmes unités qui ont écrasé des avions dans des bâtiments surpeuplés en 2001 à New York ; les mêmes unités qui menacent l’essence même de la vie démocratique, et la vie elle-même, en Europe, aux États-Unis et partout sur la planète.

Permettez-moi de m’étendre davantage sur l’histoire de notre vie ici, sur la frontière de Gaza. Les parents de mon mari, Doron, vivent aussi près de la clôture de la frontière et il y a trois ans et demi une roquette Qassam a explosé et détruit leur maison.

Jusqu’à quelques années en arrière, ils avaient de bonnes relations avec les habitants de Gaza. Ils embauchaient des travailleurs de Gaza pour travailler dans leurs champs et Paulina, la grand-mère de Daniel, les ramenait chez eux à Rafah, tous les soirs après le travail. Ils s’invitaient pour les mariages et autres fêtes et ils se rendaient souvent à Rafah ou à Gaza pour s’y détendre dans des cafés.

Tout cela a pris fin lorsque le Hamas a pris le pouvoir et a ordonné aux civils qui travaillaient en Israël, de tuer leurs employeurs israéliens sans quoi il s’en prendrait à leurs propres familles. Les grands-parents de Daniel nous disaient leur désir et leur espoir que le bon voisinage reprendrait. Ils ont même trouvé des façons de maintenir le contact avec leurs amis de la bande de Gaza malgré les obus de mortier. Comme les parents de Doron et leurs amis de la bande de Gaza, nous voulons vivre en bon voisinage, dans la paix et la sécurité. Nous espérons que nos voisins, les habitants de Gaza pourront vivre en paix dans leurs maisons et pourront construire et développer leur beau pays. Nous croyons que la grande majorité des gens sur cette planète ne veulent pas voir les effusions de sang, les larmes et le feu des mouvements de l’Islam radical, mais veulent vivre en paix, profiter des rires d’enfants, et attendent un avenir meilleur.

Nous ne cherchons pas les personnes responsables de la mort de notre Daniel.

Nous souhaitons seulement entendre votre réponse et votre voix contre ce crime et les crimes du Hamas commis contre son propre peuple.

Gila et Doron Tragerman
Les parents de Daniel (zal), Yoval et Ori
Nahal Oz, Israël

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