Israel

La lettre d’une victime du terrorisme palestinien au secrétaire général de l'ONU

24/05/2016 | par Aish.fr

« Si vous désirez nous aider, permettez-nous d’ériger des ponts et des passerelles entre nos peuples, plutôt que des frontières et des barrières. »

Mr Ban Ki Moon
Secrétaire général de l’organisation des Nations unies
New York

Objet : ma visite au Conseil de sécurité le 19/04/16

Salutations,

Le 17 janvier 2016, un adolescent palestinien a fait irruption dans ma maison au sud du mont de Hébron et a poignardé à mort ma femme devant mes enfants.

Je me suis présenté le 19 avril 2016 devant le Conseil de sécurité des Nations unies en compagnie de ma fille aînée qui a empêché, par son intervention, la poursuite du massacre dans notre maison. En notre présence, le délégué palestinien s’est plaint que des centaines d’enfants palestiniens se trouvent en prison en Israël. L’un de ces « enfants » en question a assassiné ma femme ! Malgré cette scandaleuse déformation des faits, personne ne l’a empêché de poursuivre son discours.

L’ambassadeur d’Israël à l’ONU nous a présentés moi et ma fille, et a raconté notre histoire. Aucun ambassadeur des Nations du monde ne s’est donné la peine de venir vers nous pour réconforter ma fille de 17 ans. Personne n’est venu non plus nous serrer la main, personne ne nous a téléphoné ni n’a cherché à nous rencontrer, ni avant ni après l’intervention. Personne ne nous a écrit de lettre. Même vous, Mr le Secrétaire générale qui présidait cette réunion, ne vous êtes pas approché de nous ni n’avez accordé une quelconque attention à nos visages emprunts de souffrance.

Moi, citoyen du monde, simple citoyen qui ressens une grande douleur, je demande : L’organisation des Nations unies aspire-t-elle à l’efficacité alors qu’elle ne fait pas même preuve de l’humanité la plus élémentaire ? Est-ce que des représentants incapables de regarder droit dans les yeux d’un homme peuvent-ils condamner le mode de vie d’une autre personne ? Où est l’honnêteté ? Où est l’aspiration à l’humanité qui figure dans les principes de base de l’institution que vous présidez ? Un tel organisme peut-il empêcher la haine, l’animosité et l’inégalité ?

Je sais pertinemment que mon lieu de résidence n’est pas acceptable à vos yeux et je vous demande donc, non pas de consentir, mais de comprendre. Sachez qu’un grand nombre de mes voisins que l’on appelle arabes palestiniens m’ont présenté leurs condoléances, m’ont regardé droit dans les yeux et sont venus me rendre visite. Ils savent, comme je le sais, que la véritable paix, ce sont nous, le commun des hommes, qui l’amèneront.

La paix est le résultat de la construction d’une vie commune, de la reconnaissance et l’appréciation de croyances communes, d’un respect mutuel, d’une patience infinie et d’un amour infini. Toutes ces choses prennent du temps, des dizaines voire des centaines d’années. La patience des générations permet la tolérance mutuelle et la construction d’une vie commune malgré la douleur. Car l’égalité authentique provient d’un désir profond partagé. Quand il n’y a pas de patience, d’autres exercent des pressions, et on obtient alors le résultat inverse ! Les condamnations, sanctions et boycotts détruisent la paix et soutiennent les extrémistes dans leur combat.

Cher secrétaire général, alors que l’organisation des Nations unies célèbre les droits des Palestiniens, il est crucial de rappeler que le rêve national juif est d’hériter les villes dont ils ont rêvé pendant des millénaires. Des milliards de croyants à travers le monde savent combien le peuple juif est attaché à cette terre à travers la Bible. Toute solution pacifique au conflit devra également tenir compte des aspirations du peuple juif.

L’organisation des Nations unies exige qu’Israël mette en œuvre la vision de la séparation politique par des barrières et des frontières. Outre l’injustice causée par une solution de ce type à au moins l’un des deux camps, puisqu’il n’obtient pas ce qu’il veut, où est la paix dans cette solution ? La paix est-elle une affaire technique basée uniquement sur la séparation de groupes ethniques ? Dans cette solution, il n’y a ni droits humanitaires ni démocratie.  Elle est basée sur un élément de racisme révoltant ! Peut-on imaginer séparer des peuples dans une ville occidentale déchirée par des émeutes, selon l’origine ethnique des émeutiers ?

En conclusion, il y a au Moyen-Orient des centaines de millions de personnes qui croient en un même D.ieu. Cette croyance insuffle dans mon cœur et celui de mon voisin un amour réciproque. Nous sommes proches dans notre foi beaucoup plus qu’il ne le semble. Cependant, les racines du conflit sont le fanatisme religieux et le manque de compréhension. Par conséquent, les dirigeants religieux doivent mener le processus de réconciliation historique entre les nations. Quand aux Nations unies, dont l’existence est basée sur une vision laïque du monde, elles pourraient aider en recrutant de grands dirigeants des différentes religions pour mener le processus de promouvoir la paix.

Faites en sorte que nous puissions promouvoir avec patience notre cohabitation pour la postérité.

Si vous désirez apporter votre contribution, aidez-nous s’il vous plaît à ériger des ponts et des passerelles entre les peuples, plutôt que des frontières et des barrières.

Sincèrement,

Natan Méïr
Otniel, Mont Hébron

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