Monde Juif

5 réactions typiquement juives face à la tragédie

26/01/2014 | par Aish.fr

Les uns ont frôlé la mort, les autres ont affronté la souffrance. Portrait de 5 personnes qui incarnent, chacune, une réaction foncièrement juive pour triompher de l’adversité.

Gabrielle Giffords : Choisir la vie

Le 8 janvier 2011, Gabrielle Giffords, une parlementaire américaine fut atteinte d’une balle en pleine tête alors qu’elle discutait avec ses électeurs sur le parking d’un supermarché de Tucson. Six personnes trouvèrent la mort dans cette fusillade et douze autres en furent grièvement blessées. À la suite de cette attaque, Giffords fut contrainte d’abandonner cette carrière qu’elle aimait tant pour consacrer les trois dernières années à d’intenses exercices de thérapie. Aujourd’hui, l’ex-parlementaire a encore des difficultés à parler et à marcher, et son bras droit est quasiment paralysé.

Pour marquer le troisième anniversaire de la fusillade qui lui a tant coûté, Giffords s’est offert une séance de… parachutisme ! Et au micro d’une grande émission de télévision nationale, elle a commenté son choix pour le moins surprenant : « C’est ma manière à moi de célébrer ma vie ! »

Giffords a beau ne pas être juive ; sa résilience incarne l’injonction de la Torah : « Et tu choisiras la vie » (Deut. 30 :19)

Bart Stern : Avoir le cœur sur la main

Quand il était interné dans le camp de la mort d’Auschwitz, Bart Stern apprit que l’un de ses codétenus s’était fait voler sa ration quotidienne de pain. Ce qui dans l’état d’affamement et d’exténuement dont soufraient les déportés, revenait à une sentence de mort. Alors Stern – qui était tout aussi affamé – partagea son propre quignon de pain avec l’homme.

Après la guerre, Stern s’installa à Los Angeles. Chaque matin, il se postait au coin de la rue et observait les enfants qui se dirigeaient tranquillement vers l’école juive. « Ma plus grande joie, disait-il, c’est de voir des enfants juifs libres et heureux ».

Pour Stern, il ne faisait aucun doute que c’est le mérite de sa bonté à l’égard d’un frère juif qui lui a permis de survivre à l’enfer d’Auschwitz. Voilà pourquoi, il décide de consacrer le reste de sa vie à aider la jeunesse à renouer avec leur héritage juif. Pendant des décennies, et malgré ses 70 ans passés, cet homme frêle doté d’un fort accent européen arpentait les rues de Los Angeles le Chabbat à la recherche de jeunes gens juifs qu’il invitait chez lui pour un bon repas. Le soir de Roch Hachana, sa table ne comptait pas moins de 30 convives, et s’il y en avait 15 autres qui n’avaient pas où passer la soirée, il disait : « Qu’ils viennent, eux aussi ! »

Auschwitz ne lui a pas volé son humanité. Il n’a fait que la dévoiler au grand jour.

Dr Rahamim Melamed-Cohen : Se concentrer sur la moitié pleine du verre

Dr Rahamim Melamed-Cohen, un pionnier dans l’éducation spécialisée en Israël, apprit qu’il était atteint de la maladie de Lou Gehrig et qu’il ne lui restait plus que cinq ans à vivre. Cela, c’était il y a 18 ans… Aujourd’hui, il est entièrement paralysé et les seuls organes dont il a encore le contrôle sont ses yeux. À l’aide d’un ordinateur qui réagit aux mouvements oculaires, Rahamim a écrit plus de 12 livres, a produit plusieurs œuvres d’art et communique avec des personnes aux quatre coins du globe. « Il n’y a pas vraiment de place pour l’auto-pitié », affirme-t-il. « Ne désespérez jamais. Soyez optimistes et efforcez d’instiller la joie dans votre cœur. Qu’importe ce qui vous fait défaut, concentrez-vous sur tout ce que vous pouvez accomplir dans votre situation présente. Je suis en train de vivre les plus belles années de ma vie. »

Sherri et Seth Mandell : Transformer la tragédie en tremplin

Le 8 mai 2011, Koby Mandell et son copain Yossef Ishran séchèrent l’école pour s’offrir une excursion dans une gorge proche de leur domicile située à Tékoa, une petite colonie de Cisjordanie. Ils furent retrouvés morts, lapidés par des pierres par des terroristes palestiniens. « Nous étions déterminés à créer quelque chose à partir de la tragédie de la mort de Koby » se souvient Seth Mandell, le papa de Koby. Avec son épouse Sherri, ils créèrent la Fondation Koby Mandell à la mémoire de leur fils, un organisme qui dirige des programmes de convalescence pour les familles et veuves qui ont été directement affectées par le terrorisme en Israël. Leur projet phare est le camp de vacances destiné aux enfants dont l’un des proches a péri dans une attaque terroriste.

Tsahal : Assumer ses responsabilités

(Crédit photo : Joe Shalmoni, Standwithus.com)

Les Forces de Défenses Israéliennes assument la mission juive d’être « une lumière pour les nations » avec beaucoup de sérieux, offrant de l’aide humanitaire à tous les pays du monde ayant subi des catastrophes naturelles. Depuis le tremblement de terre de Haïti en 2010 jusqu’au typhon de 2013 qui a frappé les Philippines, Tsahal est souvent le premier organisme à arriver sur les lieux, pour sauver ses vies en mettant en place un hôpital ambulant ultramoderne comprenant de centaines de médecins, d’infirmières et de secouristes.

Remerciements à Breindy Lazor

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