Monde Juif

Musulman, sioniste et fier de l’être

30/05/2012 | par Aish.fr

Comment je suis passé de la haine à l'amour d'Israël et du peuple juif.

Je suis un sioniste, plus exactement un musulman sioniste et fier de l’être . J'aime Israël, mais cela n’a pas toujours été le cas. En fait, pendant de nombreuses années j'ai même été à l'extrême opposé. J'ai participé aux grands évènements antisémites et anti-israéliens qui avaient lieu sur les campus universitaires britanniques, parce que j'étais un antisémite, et un activiste anti-israélien.

Ayant grandi dans la communauté musulmane du Royaume-Uni, j'ai été exposé à des affiches et des opinions, au mieux condamnant Israël et dépeignant les juifs comme des usurpateurs et des assassins, et, au pire, à des appels à la destruction massive de l « entité sioniste » et de tous les Juifs. En bref, à ne pas accepter l’existence d’un État juif au Moyen-Orient.

Grandir sous l’influence constante de cette haine dirigée contre Israël peut avoir un énorme effet sur les opinions personnelles d'un individu. Plus inquiétant encore, beaucoup de ces gens n'étaient ni radicaux ni extrêmes, mais quand il s’agissait d'Israël, ils se répandaient en la plus vicieuse des rhétoriques, couplée à un antisémitisme occasionnel courant, comme d’utiliser l'expression «cesse de te conduire en Juif" comme une insulte.

Mon père, cependant, était beaucoup plus audacieux dans sa haine, se vantant de la façon dont Adolf Hitler était un héros, son seul défaut étant de n’avoir pas tué assez de Juifs.

Au moment où j'avais atteint mes 18 ans j'étais complètement endoctriné par l'islamisme radical. Ma haine pour Israël et pour les Juifs était alimentée par des images de mort et de destruction, débitées avec, en toile de fond, des mélodies arabes au sujet du Jihad et des discours de Hassan Nasrallah le chef de file du Hezbollah ou de Oussama Ben Laden. Ces vues ont été renforcées lorsque j'ai assisté, le jour de la Nakba, à des rassemblements au centre de Londres, où les orateurs prédisaient la disparition d'Israël et où des drapeaux du Hezbollah ont été fièrement brandis.

Les arguments en faveur d'Israël

Y avait-il des arguments en faveur d’Israël ? Dans mon esprit, bien sûr que non, il n'y avait pas l'ombre d'un doute. Même les imams les plus modérés sur lesquels je suis tombé ont refusé de condamner le terrorisme contre Israël comme étant injustifié, les Juifs devaient évidemment le mériter, pensais-je.

Alors, me direz-vous, qu’est-ce qui a changé? Comment ai-je pu passer de toute cette haine à l'amour parfait et à une si grande affinité avec Israël et le peuple juif? En fait, un jour, je me suis retrouvé dans la section Israël et Palestine d'une librairie locale et j’ai ramassé une copie de Alan Dershowitz : The Case for Israel. Compte tenu de ma vision du monde, les Juifs et les Américains contrôlaient les médias, donc après avoir jeté un coup d'œil au résumé à l'arrière du livre, j’ai haussé les épaules et je me suis dit : " quelle vile propagande sioniste !

je me sentais débuter une crise de conscience, j’ai alors commencé une période de recherche impartiale.

J’ai ,cependant, décidé d’acheter ce morceau de propagande, dont la critique du contenu serait comme une victoire personnelle pour la cause palestinienne.Mais, lorsque je l’ai lu, j’ai compris les arguments de Dershowitz et cela a provoqué dans mon esprit, la destruction de nombreux mensonges que je prenais auparavant pour des vérités incontestables. J’ai alors désespérément cherché des arguments contre, mais j'ai trouvé la rhétorique plus creuse que je ne l’avais cru pendant de nombreuses années. Je me sentais débuter une vraie crise de conscience, et ainsi commença une période de recherche impartiale. Jusqu'à ce moment-là je n'avais jamais été exposé à quelque chose de positif à l’égard d'Israël.

Maintenant, je ne savais plus ce qu'il fallait croire. J’avais suivi les autres si aveuglément depuis si longtemps, mais là, je me suis demandé si j'avais eu tort. J'avais atteint un point où je sentais que je n'avais pas d'autre choix que de voir Israël par moi-même, car seulement de cette façon, je pourrais vraiment connaître la vérité. Au risque de paraître cliché, ce fut une visite qui changea ma vie.

Aucun État d’apartheid

Je n'ai pas rencontré d’Etat d'apartheid raciste, mais, bien au contraire. J'ai été confronté à des synagogues, des mosquées et des églises, par des Juifs et des Arabes vivant ensemble, par des minorités jouant un rôle énorme dans tous les domaines de la vie israélienne, de l'armée à la magistrature. C’était choquant et révélateur. Ce n'était pas l’Israël sioniste incarnant le mal dont on m’avait parlé.Après une grande introspection, j’ai compris que j’avais eu tort de croire ce que j'avais cru autrefois. J'avais été confronté à la vérité et j’avais dû l'accepter. C’est alors que j'ai dû faire face à une grande question : et maintenant ? J’ai fait campagne contre Israël pendant des années, mais maintenant je savais la vérité…

Israël n'est pas seulement un problème juif - il s'agit de la liberté, les droits de l'homme et de toutes les valeurs que chérit l'Occident.

Le choix était évident: Je devais soutenir Israël, avec cette petite nation, libre, démocratique, qui apportait des progrès considérables a la médecine, la recherche et le développement, et qui était victime des mêmes mensonges et de la même haine qui, autrefois me consumaient.

Faire cela n'est pas facile mais c'est quelque chose qui est devenu vite très évident pour moi. J'ai dû faire face à l'hostilité de ma propre communauté et même de certaines personnes au sein de la communauté juive du Royaume-Uni, mais c'est la réalité que l’on vit si on soutient Israël en Europe aujourd'hui. Ce n'est pas facile, et c'est ce qui rend cette action si nécessaire.

Ce n'est ni religion ni de la politique dont il s’agit mais de la vérité.

Malheureusement, lorsqu’ il s'agit d'Israël, la vérité n'est pas entendue, les rangs de ceux que la haine aveugle, continuent à gonfler, mais beaucoup n'ont jamais été exposés à la réalité qui est si loin de la rhétorique vide et politiquement chargée des slogans dont ils sont si friands.

Nous pouvons changer cette situation mais nous avons besoin d'être forts et unis. Israël n'est pas seulement un problème juif - il s'agit de la liberté, des droits de l'homme et de la démocratie, toutes les valeurs que les nations occidentales chérissent. Car Israël, c'est aussi essayer d'être une lumière parmi les nations.Le travail d’Israël dans l'aide humanitaire internationale parle de lui-même, mais si nous n'obtenons pas ce message de là-bas, personne ne le fera. Nous n'avons pas besoin d'être les premiers à s’excuser en disant : "Israël n'est pas parfait ... "- au contraire, nous ne devrions jamais avoir peur de dire : "Je suis sioniste et fier de l’être, je soutiens Israël".Et maintenant je vous demande : le ferez-vous?

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