Réussir ses rencontres

Rencontres : vite faites, bien faites !

24/10/2013 | par Aharon Chetrit

Nul besoin de se fréquenter pendant des années-lumière ensemble pour être certain d’avoir fait le bon choix…

Combien de temps faut-il rester avec une personne pour être sûr que c’est la bonne ; celle avec qui on va partager le reste de sa vie? Visiblement, vu l’importance de la décision, les célibataires auraient tendance à considérer que quelques mois voire plusieurs années seraient nécessaires avant de faire le pas.

Dans la paracha de cette semaine nous constatons qu’Eliezer se suffit d’un bref moment passé en présence de Rivka pour réaliser qu’elle était bien celle qu’Abraham recherchait pour son fils Isaac. Et il ne s’est guère trompé. Vous me direz : « Oui, mais ce genre de choses ne marchent que pour les gens de l’époque, ou encore pour des justes du niveau spirituel d’Isaac et Rivka ? »

Certes, les temps changent… Mais le message de la paracha reste toujours d’actualité et à y regarder de plus près, nous pouvons y déceler un enseignement tout à fait applicable à notre époque.

Existerait-il vraiment une méthode pour choisir vite, bien et bien entendu sans se tromper ?

De nos jours, les célibataires adoptent une position très défensive vis à vis du mariage. D’un coté ils sont très attirés par l’idée d’une vie à deux, mais de l’autre, les chiffres effrayant des divorces augmentent leurs peurs, et leurs hésitations. Alors beaucoup optent pour une solution à mi-chemin : on est ensemble mais on ne s’engage pas ; comme ça pas de risques !

Le problème de cette situation, c’est que sans les liens du mariage on ne commence pas à construire véritablement une relation commune. A quoi bon forger une relation puisque on ne sait pas si celle-ci va durer. Ah quoi s’investir, faire des efforts pour une relation somme toute agréable dans le moment présent mais incertaine quant à son avenir ? Plus le temps passe sans perspectives concrètes plus le doute s’installe dans la tête de chacun des membres du couple.

Mademoiselle se demande pourquoi si il lui dit qu’il l’aime il ne la demande pas en mariage ; peut-être ne l’aime t-il pas autant qu’il le dit ? Même si il y a des bons moments, le soi-disant couple s’enlise jusqu’à se retrouver  bien souvent dans une impasse. Et là, si au final cette longue relation vient à se disloquer on se retrouve avec un voire deux cœurs brisés par tellement d’espoirs déçus et avec une amertume immense due à la sensation d’avoir perdu un temps précieux.

Analysons de plus près ce tour de force d’Eliezer dans sa mission. Tout d’abord Eliezer pria Dieu et lui demanda de l’aider au travers d’un signe. La jeune fille qui acceptera de lui donner de l’eau et qui en même temps demandera d’elle-même si elle peut en donner à ses chameaux sera l’heureuse élue. Rivka répondit à ce signe. Apparemment donc, rien de bien compliqué pour Eliezer. En fait il ne s’est pas contenté de ce signe. Il s’est aussi appuyé sur ce qu’il avait observé dans le comportement de Rivka. En acceptant de lui donner de l’eau Rivka fit preuve de compassion. En proposant de son propre gré d’abreuver les chameaux, elle prouva aussi qu’elle avait en elle la bonté.

Si on vient en aide à une personne qui nous sollicite, on fait preuve de compassion, et ça c’est déjà bien. Mais si on fait un acte sans que personne ne nous le demande, c’est là un acte de bonté proactive de niveau encore plus élevé.

Le Midrash ajoute que Rivka n’a pas immédiatement proposé à Eliezer de donner de l’eau à ses chameaux. Elle a attendu qu’il finisse de boire puis seulement après cela lui proposa. Tout ceci pour éviter qu’Eliezer puisse sentir qu’il était mis au même niveau que ses chameaux. En cela elle démontra qu’elle avait le sens du respect. Enfin, quand Eliezer finit de boire elle prit le seau, le vida de son eau et le remplit à nouveau pour les chameaux car en donnant l’eau destiné à Eliezer celle qui restait dans le seau, aux chameaux elle aurait pu le vexer. Cette fois elle prouva sa finesse d'esprit et sa sensibilité aux sentiments des autres. Vous voyez,  Eliezer avait bien plus qu’un signe

pour être sûr de son choix. Il s’est basé sur une observation attentive de l’attitude de Rivka pour vérifier qu’elle avait les qualités requise pour correspondre au fils de celui qui était considéré comme le juste de la génération.

Passer des années à fréquenter une personne pour la connaître peut se révéler bien peu fructueux  et surtout périlleux. L’histoire d’Isaac et Rivka nous montre tout d’abord que pour réussir nous devons nous appuyer sur celui qui sait tout, peut tout et dont tout dépend : Dieu. En priant et en  lui demandant de nous guider dans notre recherche. Elle nous enseigne que lors de nos rencontres, nous devons ouvrir les yeux, bien écouter, observer attentivement et poser les bonnes questions pour percevoir les qualités de la personne.

Il n’est pas nécessaire de passer des années-lumière ensemble pour s’assurer que la personne que l’on rencontre remplit ou non nos critères de choix. Quand nos rencontres se déroulent dans l’optique d’aboutir à un mariage, et non dans celle d’entamer une relation sur une durée indéterminée, nous sommes plus concentrés sur nos objectifs et sommes plus à même de déterminer la compatibilité de l’autre.

Ce qui nous économisera du temps et bien des déboires.

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