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Surmonter un chagrin d’amour

15/06/2017 | par Aish.fr

En matière de peine de cœur, profiter de la vie est la meilleure des revanches…

Le poète anglais George Herbert s'est fait le chantre du dicton suivant : « Profitez de la vie est la meilleure des revanches ». Si vous avez été un jour abandonné(e), trahi(e) ou littéralement anéanti(e) par une désillusion amoureuse, vous savez combien la douleur émotionnelle qui nait du chagrin peut être dévastatrice, et combien la voie menant au bien-être, ou au sentiment de bien-être, sera tortueuse et semée d’embûches.

Un cœur brisé peut ébranler même les personnalités les plus solides. On se sent dépressif, tendu, abattu et frustré. On se croit indigne, peu aimable, indésirable. Lorsque l’on perd quelqu’un que l’on aime, que s’éteint une relation qui était précieuse à nos yeux ou que s'éloigne un espoir d’avenir, notre monde s’écroule. Nous passons par toute la gamme des sentiments négatifs, bien malgré nous, et sans savoir comment y échapper. On a même parfois l’impression que le tunnel sera sans fin, et que plus rien ne sera comme avant.

Alors comment surmonter cet état critique ? Comment passer de cette douleur paralysante à un sentiment stable de sérénité, d’acceptation des faits et de soulagement ?

Il n’y a pas d’autoroute qui permette de sortir facilement de la souffrance. La peine réapparait sans crier gare, quand on ne l’attend plus, ou bien refuse de s’atténuer et reste constante. Certes, le temps qui passe vient apaiser la douleur. Au fur et à mesure que l’on s’éloigne dans le temps du choc ayant entrainé la perte tant regrettée, les perspectives évoluent. Ce chemin long et sinueux est pourtant jalonné d’un certain nombre de bornes qui le rendent plus facile à parcourir :

  • Prenez le temps de faire votre travail de deuil, d'identifier et d’analyser vos sentiments. Délimitez une période de temps spécifique pour ce faire. Résistez à l’envie de lutter contre vos propres sentiments ou de faire comme si vous ne les ressentiez pas.
  • Accordez-vous des plages de loisir. Le fait de lire, d’écouter de la musique, d’aller à une conférence ou de participer à une activité distractive permettra à votre esprit de s’aérer. S’il vous est encore difficile de vous concentrer, allez-y à petite dose et augmentez progressivement.
  • Parlez avec Dieu. Même si vous n’êtes pas un fervent adepte de la prière, essayez de le faire. Utilisez vos propres mots pour demander à l’Eternel de vous tirer de votre état et de vous donner la force de continuer.
  • Ecrivez. Ecrivez un journal intime. Ecrivez l'inventaire de vos qualités. Faites la liste de tout ce que vous aimez, tout ce qui vous est arrivé de bon dans la vie. Enumérez vos victoires, vos points forts, vos chansons favorites, les choses qui vous font plaisir. Ecrivez une lettre à la personne qui vous a fait du mal. Dites-lui tout vous avez envie de lui dire, mais n'envoyez pas la lettre. Mettez-la dans une boite. Ecrivez ensuite le courrier que cette personne aurait pu vous écrire. Notez-y tout ce que vous souhaiteriez qu’elle vous dise. Et tentez de voir la situation de son point de vue. Ajoutez cette lettre dans votre boite. Et mettez le tout de côté, jusqu'à l'oublier.
  • Parlez. Trouvez un interlocuteur, ou plusieurs, qui acceptent de vous écouter sans donner leur avis (à moins que vous ne le souhaitiez). Parlez à une personne qui vous apprécie, qui vous soutient et qui essaiera de vous comprendre. Si vous avez le sentiment d'accaparer cette personne, cherchez un psychothérapeute et confiez-vous à lui.
  • Reconnaissez le rôle que vous avez joué dans cette malheureuse histoire. Réfléchissez à votre propre responsabilité dans cet échec ; cela peut faire mal, mais ce sera finalement payant et très positif pour vous. Et faites en sorte de vous pardonner vous-même. Gardez en tête que l’erreur est humaine, et qu’elle fait partie intégrante des relations interpersonnelles.
  • Faites de l’exercice ! Marchez. Courrez. Entamez un régime. C’est très sain et cela revigorera votre humeur.
  • Donnez libre cours à votre créativité! Prenez des cours de dessin, d’écriture littéraire, de musique. N’importe quelle activité créative. Vous n’êtes pas tenu de devenir un artiste, allez simplement à la rencontre de vous-même ! Et puis pourquoi pas finalement ? Trouvez un dérivatif qui exigera votre concentration et focalisera votre attention, afin de vous soulager quelque peu de la grisaille quotidienne.
  • Fixez-vous des activités recréatrices dans la journée, même toutes simples comme prendre un verre avec un ami ou déambuler dans un joli parc.
  • Prenez soin de votre corps. Mangez correctement, prenez des vitamines, buvez beaucoup. Kiffez un massage ! Achetez-vous des habits moelleux et agréables à porter, comme des chaussettes rembourrées ou un sweat-shirt bien épais
  • Rendez service. Portez-vous volontaire pour aider autrui. Apportez un repas à une personne souffrante ou isolée. Offrez des fleurs à votre voisine. Appelez un ami pour lui demander comment s'est passée sa journée, et écoutez-le par le menu.
  • Engagez vous à réaliser une nouvelle mitsva, ou bien prenez-en une que vous pratiquez déjà mais que vous allez désormais accomplir dans les règles de l'art.
  • Sélectionnez une prière ou une partie d'une prière dans un sidour, et apprenez-la par cœur.
  • Dédiez un peude votre souffrance au rétablissement d'une personne malade ou à la libération d'une personne détenue en prison.
  • Evitez les contrariétés inutiles. Ne fréquentez pas les endroits ou vous vous sentez mal à l'aise, ou les personnes qui vous renvoient à votre peine. Avec le temps, vous pourrez à nouveau fréquenter ces endroits sans craindre vos propres réactions.
  • Respectez votre douleur. Donnez-lui l'importance qui lui est due. Si la relation qui s'est éteinte signifiait tant pour vous que vous ressentez autant de peine ou de colère, votre chagrin ne doit pas être sous-estimé. Au contraire, donnez libre cours à vos sentiments, afin de pouvoir reprendre le cours normal d'une vie heureuse.

Il est vrai que certaines peines de cœur ne guériront jamais entièrement et laisseront d’éternelles cicatrices. Cela dit, on peut tout de même apprendre à les apprivoiser avec le temps, et à les emporter avec nous vers de meilleurs horizons, enrichis de leur expérience, ouverts aux nouvelles joies que nous réserve la vie, apaisés par la résilience que nous offrirons désormais à ceux qui en ont besoin.

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