Développement Personnel

Mes 10 citations préférées

12/08/2013 | par Shraga Simmons

Ces phrases qui inspirent, motivent, et par dessus tout… qui invitent au changement.

J’aime les citations, ces phrases simples qui renferment pourtant une vérité pénétrante, une leçon de vie qui peut être avisée ou exaltante.

Je vous livre ici mes 10 citations préférées. Chacune d’elles a influencé ma vie de façon notoire.

Je suis sûr que vous avez votre tiercé personnel. N’hésitez pas à nous faire part de vos citations favorites dans l’espace commentaires ci-dessous.


1. "Le juste tombe sept fois et se relève."

Le roi Salomon, Proverbes 24:16

Un échec est toujours difficile à vivre. Il peut même faire souffrir. Mais ce n’est pas la pire chose au monde. Le roi Salomon définit ici la personne juste, non comme celle qui ne commet jamais d’erreurs, mais comme celle qui se reprend à maintes reprises. L’échec a cette vertu incomparable de nous renforcer, ce qui nous permet par là même d’affronter de plus grands challenges.

Mon maître, le rabbin Noah Weinberg zt”l, a lancé beaucoup de projets éducatifs avant de mettre au point la formule satisfaisante de Aish HaTorah. Bizarrement, il a toujours semblé toujours assez fier de ses échecs. Il avait compris que le fait de trébucher sept fois – et surtout, de surmonter ces embûches – était précisément la seule voie permettant de se dépasser. J’ai coutume d’appeler cela le paradoxe du perdant-gagnant.

Il ne faut pas avoir peur de l’échec. Il fait partie intégrante du chemin qui mène au succès. Comme le disait Wayne Gretzky (NDT : joueur professionnel canadien de hockey sur glace, généralement considéré comme le meilleur joueur de l'histoire de ce sport) : "Vous manquez forcément 100 % des tirs que vous n’osez pas faire". 


2. "Ce qui serait vraiment excitant, ce serait de voir les chutes du Niagara remonter leur cours."

Oscar Wilde (paraphrase)

A l'époque de Moïse, les Juifs étaient nourris grâce à la manne, une sorte de pain céleste qui tombait chaque jour du ciel (Exode 16:15). Le rabbin Eliahou Dessler demande : "Quel est le plus grand miracle ? Le pain qui sort de la terre, ou celui qui descend du ciel ?". On répondrait spontanément que le pain tombé du ciel est le plus miraculeux. Pourtant, si on considère le phénomène de façon objective, la nourriture céleste ne fait "que" tomber de haut en bas, alors que le pain, pour sortir de terre, exige une confluence de nombreux facteurs adjuvants : un sol approprié, contenant les substances nutritives en quantité suffisante, une luminosité adaptée, de la pluie, une température optimale, etc.

Nous pensons que le pain tombé du ciel est plus miraculeux parce que cet évènement est rarissime. Masi si nous n'avions jamais entendu parler du phénomène de développement d'une minuscule graine qui, une fois plantée au sol et décomposée, donne naissance à un épi de blé, nous aurions aussitôt crié au miracle !

Ainsi, la différence entre ce que nous appelons "la nature" et ce que nous qualifions de "miracle" est affaire d'accoutumance.

Cette citation d'Oscar Wilde me renvoie à l'époque où je travaillais comme guide touristique aux chutes du Niagara. C'était un véritable défi quotidien pour moi de rester sensible au formidable enthousiasme témoigné par les touristes qui voyaient ces magnifiques cascades pour la première fois. Encore aujourd'hui, cette phrase me rappelle de ne pas prendre les merveilles de la création comme un fait acquis. Suis-je capable d'apprécier le miracle de la photosynthèse, qui fait que ces arbres majestueux qui m'entourent me permettent de respirer de l'oxygène ? Et ce chef d'œuvre qu'est une orange, à la couleur éclatante et au parfum délicieux, entourée par son écorce protectrice. Et le bonheur de goûter l'eau vivifiante alors que l'on a très soif ? Et le prodige qu'est la naissance d'un enfant ?


3."Si vous ne savez pas pour quoi vous êtes capable de mourir, alors vous ne savez pas pour quoi vous vivez".

Rabbin Noah Weinberg, fondateur d'Aish HaTorah

Cette citation touche au cœur de toute chose. Si je n'ai pas de but dans ma vie, alors tous les plaisirs physiques les plus agréables seront vains.

Tout être humain éprouve le besoin intrinsèque de donner un sens à sa vie. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle il y a tant d'ONG défendant tant de nobles causes de par le monde : sauver les baleines, lutter contre la pauvreté, vaincre le cancer… Pour autant, toutes ces causes ne sont pas de même importance, et nous devons faire attention à ne pas nous lancer à corps perdu un combat qui, bien que respectable, n'exige pas autant d'ardeur.

La campagne Kony 2012 (NDT : Campagne orchestrée mondialement par une ONG américaine dans le but de dénoncer mondialement les exactions d'un certain Joseph Kony, afin de faciliter son arrestation. Cet homme est considéré comme responsable en Ouganda de crimes d'enlèvements d'enfants-soldats, de réduction d'enfants à l'esclavage, y compris sexuel, ainsi que de massacres de civils, crimes restés impunis pendant une vingtaine d'années) illustre très bien cette réalité. Elle a d'abord atteint son point d'orgue lorsque plus de 100 millions de personnes ont vu le film dénonçant Joseph Kony en l'espace de quelques jours seulement. Pourtant, un mois plus tard, lorsqu'on invita le public à agir en conséquence, la campagne s'est effondrée. Aussi significative et importante que soit cette cause, il semble que les gens aient finalement évalué que le jeu ne valait pas la chandelle d'y consacrer leur temps et leur énergie, ou pour paraphraser la célèbre formule des Marines : "cette montagne ne valait pas la peine que je meurs pour elle".

Pour quoi serais-je capable de mourir ? Cette question cruciale révèle ce qui est réellement important à nos yeux. (Ma réponse personnelle serait : Dieu, ma famille, et le peuple juif.) Et si quelque chose me parait moins fondamental, alors je ne dois pas y consacrer mon existence. Tant que nous n'avons pas répondu à cette question, nous n'avons pas vraiment commencé à vivre.


4. " Si on n'est pas capable d'expliquer quelque chose, c'est qu'on ne l'a pas complètement compris".

Le Gaon de Vilna, en commentaire des Proverbes (22:18)

J'enseigne trois fois par semaine, et pour être honnête, ma motivation principale au départ était surtout d'ordre matériel. Lorsque j'enseigne, je dois parfaitement maitriser le sujet, pouvoir le présenter sous divers angles, et savoir répondre à n'importe quelle question qui pourrait surgir. L'enseignement est le métier qui oblige par excellence à s'éloigner des solutions de facilité, du "toc", de cette petite voix doucereuse et séduisante qui nous susurre à l'oreille : "Vas-y mollo, le médiocre suffira bien".

Mais l'enseignement est aussi très gratifiant. Bien entendu, il y a cette joie profonde de voir un étudiant passer de la confusion la plus totale à une clarification de ses idées. Ce moment de déclic où l'élève comprend donne au professeur un immense frisson de plaisir.

Mais il existe aussi une autre gratification : celle de toujours sortir de classe en maitrisant mieux le sujet exposé que lorsqu'on y est entré. Cela est possible grâce aux questions des élèves qui ont aiguisé ma compréhension, m'obligeant à examiner le cas sous de nouveaux aspects et à construire des raisonnements solides. Comme le dit Rabbi Yehouda HaNassi :"J'ai beaucoup appris de mes Maitres, encore plus de mes compagnons d'étude, mais c'est de mes élèves que j'ai appris le plus !" (Talmud Taanit 7a)


5. "En Israël, quand on veut être réaliste, on doit croire aux miracles".

David Ben Gourion, premier chef de gouvernement de l'Etat d'Israël, dans une interview à CBS d'octobre 1956.

Comment est-il possible que l'Etat d'Israël ait survécu, contre toute attente raisonnable ? En 1948, dépourvue d'aviation et ne possédant que trois tanks, une petite cohorte composée de survivants de la Shoah et de fermiers issus des kibboutzim a miraculeusement conjuré le sort funeste dont pas moins de sept armées ennemies et belliqueuses menaçaient le tout jeune Etat. Le peuple juif a continué d'accomplir l'inimaginable en intégrant des milliers d'immigrés venus de diaspora, en faisant revivre une langue quasi-éteinte, en faisant fleurir le désert, et en bâtissant l'une des économies hi-tech les plus stables de la planète. Et tout cela malgré les embargos économiques, l'isolement diplomatique, l'état de guerre incessant et les attaques terroristes.

Aujourd'hui, avec la course à l'arme nucléaire que mène l'Iran, Israël est au cœur d'une nouvelle menace existentielle. SI l'Iran arrive à se procurer la bombe, la vie en Israël sera intenable ; mais stopper l'Iran n'est pas chose aisée non plus. D'un côté, la vie quotidienne continue normalement : on fait les courses, on va a l'école, on paie ses factures… Mais dans le même temps, la pression est énorme. Comme en juin 1967, quand des millions d'Arabes s'amassaient aux frontières d'Israël, le rabbinat prépare aujourd'hui des dizaines de milliers de tombes.

Tous les paramètres traditionnels de mesure socio-historique donnaient une très faible probabilité de survie à l'Etat d'Israël, entouré de nations ennemies mesurant 640 fois sa superficie et dénombrant 350 millions d'habitants de plus que la population israélienne. Mais les règles habituelles n'ont pas prise sur cette Terre que "Dieu ne quitte pas des yeux" (Deutéronome 11:12). En Israël, même les gens réalistes croient aux miracles.


6. "Perdre du temps relève du suicide planifié"

Rabbin Noah Weinberg

Ne vous a-t-on jamais demandé en entretien de recrutement : "Quelle est la chose que vous détestez le plus ?" C'est une question à laquelle il est très difficile de répondre de façon flatteuse. Voici ma réponse : " Je déteste le gaspillage". Le gaspillage de ressources, le gaspillage d'effort, et pire que tout, le gaspillage de temps.

Le temps est une matière incroyablement précieuse en cela qu'elle ne peut jamais être récupérée. Une fois qu'elle est perdue, c'est sans retour. Et le fait que j'ai désormais atteint les 50 ans me fait ressentir cette réalité de façon encore plus forte.

Je me réfère à cette citation du rav Weinberg à chaque fois que je m’aperçois que je dérive sur ce que j'appelle le "web-vide". Vous savez, cette errance inutile qui vous fait cliquer de page en page, sans raison et sans fin. Je me tire soudain de ce naufrage et je réfléchis : suis-je en train de faire quelque chose de constructif ? En général, un coup d'œil à l'historique du navigateur vous prouvera impitoyablement combien de temps vous avez gaspillé.

J'ai une fois entendu le rav Haim P. Scheinberg expliquer qu'en bijouterie, la pierre la plus précieuse est placée au milieu du bijou, et mise en valeur par les articles de moindre importance qui l'entourent (ex : un solitaire entouré d'éclats de diamants). Mais il existe une exception, à savoir la montre-bracelet, où l'or et les diamants entourent ressorts et autres cadrans. C'est qu'en fait le temps est la chose la plus précieuse au monde.


7. "Les Égyptiens, les Babyloniens, et les Perses ont rempli la planète de bruit et de splendeur, puis leur grandeur s'est effacée et ils ont disparu. Les Grecs et les Romains ont suivi, ont fait grand bruit et ont disparu. D'autres peuples ont vu le jour et ont tenu bien haut leur flambeau pour un temps, mais il s'est consumé, et ils végètent désormais en arrière-plan, ou bien ont totalement disparu. Le Juif les a tous vus, tous combattus, et il est aujourd'hui ce qu'il a toujours été, ne présentant aucune décadence, aucun affaiblissement de l'âge, aucun amollissement de sa constitution, aucun ralentissement de ses forces, aucun émoussement de son esprit alerte et précis. Toutes les choses sont mortelles sauf le Juif ; toutes les autres forces passent, mais il demeure. Quel est le secret de son immortalité ?"

Mark Twain, Harpers Magazine, 1899

Le peuple juif est proprement incroyable. Il produit cent fois plus de lauréats du Prix Nobel que ce qui devrait être en proportion des autres peuples. Les Juifs sont au premier plan mondial dans les affaires, les arts, la politique ou la science. Et à quel moment de toute l'histoire humaine un minuscule pays a-t-il accompli autant de choses que ce qu'Israël a réalisé en 65 ans ?

Nous perdons parfois cette réalité de vue, obsédés par notre lutte contre toutes les critiques vitupérées contre Israël et contre les Juifs en général. Pourquoi tant de haine ? Il existe de nombreuses réponses, mais quand nous sommes la cible de critiques injustifiées, à nous de savoir garder la tête haute et de savoir où se trouve la vérité.

Cela me fait penser à l'histoire de ces deux Juifs marchant dans la rue, quand soudain un skinhead en voiture leur lance : "Sales Juifs !" L'un des deux hausse les épaules, se dit qu'il irait bien prendre une douche et déplore tranquillement le fait que ce type est intolérant et haïssable. L'autre Juif, lui, devient rouge de fureur et se met à courser la voiture du skinhead en le menaçant de son poing.

Quelle différence entre les deux ? L'un est fort des atouts incroyables et éternels qui consistent à faire partie du peuple le plus extraordinaire de l'histoire de l'humanité. Il tire grande satisfaction de sa pratique du judaïsme : la beauté de Chabbath, la vie communautaire, sa relation à Dieu. Mais pour l'autre Juif, qui a perdu la fierté de ce qu'il est, sa réponse à l'antisémitisme ne peut être que frustration et colère.


8." Tout ce que l'on pense ne doit pas forcément être dit. Tout ce que l'on dit ne doit pas forcément être écrit. Tout ce que l'on écrit ne doit pas forcément être publié. Et tout ce que l'on publie ne doit pas forcément être lu."

Rav Menahem Mendel de Kotzk

La vie semble être devenue un flot sans fin d'informations. Foursquare (NDT : médium social qui permet à l'utilisateur d'indiquer à ses contacts où il se trouve par géolocalisation) me montre à quel endroit précis mes "amis" ont déjeuné aujourd'hui ; Facebook me livre des photos de leurs convives ; et Yelp (NDT : site internet offrant des services de réseautage social, de recherche de services et de fournisseurs locaux, ainsi que de publication de critiques) me dit s'ils ont apprécié leur repas. Cela confine parfois au grand déballage. Où sont passées les valeurs de vie privée, de pudeur, de discrétion ?

C'est là où le libre-arbitre doit intervenir. Le fait que l'on puisse publier à l'envi tout et n'importe quoi ne signifie pas que l'on doive le faire. On doit savoir jusqu'où"aller trop loin". Sinon, on plonge dans le trou noir. Et comme je dis toujours, le monde a besoin de moins d'information, et de plus d'inspiration.


9. "La différence entre un rêve et un but est le délai de réalisation."

Citation attribuée a Napoléon

Cette citation me "parle" vraiment. J'ai beaucoup tendance à avoir de grands rêves, mais c'est un véritable défi pour moi de me prendre en main pour réfléchir sérieusement à leur accomplissement et les réaliser concrètement. Il suffit que je me fixe un délai de réalisation et je me retrouve soudain motivé, concentré et exalté.

Bien sûr, on a tous tendance à repousser les choses jusqu'à la dernière limite, et je me trouve souvent à terminer mes projets aux petites heures du matin (quand j'entends le gazouillis des oiseaux, je sais que j'ai exagéré). Mais en même temps, je sais que le but est finalement atteint. Le livre va être publié, la vidéo mise en ligne, et l'article est enfin rédigé. Et tout ça à la dernière minute... grâce à ce fameux délai de réalisation.


10. "Les mérites d'un croyant, même s'il atteint le degré suprême de perfection de son âme dans la dévotion à Dieu et même s'il s'approche du niveau d'un ange dans son comportement … n'égaleront toujours pas objectivement ceux d'une personne qui enseigne au peuple le bon chemin [celui de la Torah] et les rapproche du service de Dieu."

Rabbénou Béhayé, Les devoirs du Cœur (XIème siècle)

Pour moi, cette phrase frappe droit au but. Rabbénou Béhayé explique en des termes on ne peut plus clairs qu'au-delà de la recherche de perfection individuelle, l'effort humain le plus remarquable est celui d'aider autrui à se rapprocher de Dieu. 

La société occidentale est en crise : marasme économique, relations conflictuelles, malaise spirituel. Nous avons perdu nos repères. Une partie du problème est que Dieu s'est trouvé accaparé par des "porte-paroles" négatifs, des extrémistes de tous bords avançant des principes excessifs et souvent violents. Il est temps de rappeler que Dieu est notre Père dans les cieux, aimant et soucieux de notre bien-être, Qui veille sur nous et nous demande de toujours agir comme des exemples, telles des relations publiques qui Le "représentent" dignement, puisque nous sommes faits à Son image.

Encourager cette connexion spirituelle est à la racine de l'expérience humaine. Le célèbre psychiatre Carl Jung a dit que sur les milliers de patients qu'il a traités en psychanalyse, il n'a jamais rencontré une personne âgée de plus de 35 ans dont la névrose n'était pas directement liée à un manque de croyance en Dieu.

Tout le monde est appelé à participer à cette bataille de "représentation" de Dieu. La santé spirituelle de millions d'individus et la société tout entière en dépendent.

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