Odyssées Spirituelles

Boudhisme, Judaïsme et Cheerios.

04/05/2011 | par Sara Yoheved Rigler

Laissant derrière moi le monde du temps et de l'espace, je suis entrée dans un état d'Unité Absolue.

Pendant 17 ans, j'ai pratiqué  la méditation, généralement trois fois par jour. Mon but était d'atteindre un état de conscience élevée que les Hindous appellent

samadhi

: l'expérience de l'Unité Totale sous-jacente à la multiplicité apparente de ce monde.

Sri Ramakrisna, le chef de file de mon ashram (groupe de gourous) avait l'habitude de dire que l'esprit est comme un étang. En raison de ses nombreuses ondulations (formes de pensées), la surface de l'étang ne peut pas réfléchir fidèlement le soleil de la Vérité. Lorsque l'étang, ou l'esprit, est parfaitement immobile - pendant la méditation - le soleil, ou Vérité, peut se refléter alors parfaitement.

Une seule fois pendant les 11 années où j'ai demeuré dans mon ashram, cette retraite spirituelle propre aux hindous, j'ai réellement expérimenté  cet état transcendantal. Alors que je conduisais mon groupe de

J'ai senti ma conscience s'élever en dehors de mon corps.

méditation vers un lieu saint, j'ai senti ma conscience s'élever en dehors de mon corps. Laissant derrière moi le monde du temps et de l'espace, je suis entrée dans un état d'Unité Absolue. Laissant derrière moi le monde du temps et de l'espace, je suis entrée dans un état d'Unité Absolue. Je n'ai pas eu du tout conscience d'avoir passé une heure dans cet état, ni remarqué que les autres membres de la communauté étaient sortis sur la pointe des pieds afin de commencer les prières du matin. Lorsque finalement, avec beaucoup de difficultés, j'ai enfin réussi à "descendre" et à ouvrir les yeux, il m'a fallu encore 15 minutes pour réorienter mon esprit à ce monde de formes et de mouvements.

 Après la cérémonie religieuse, j'ai quitté le sanctuaire et j'étais occupée à plier mon cheddar (châle de prières) lorsque Sœur Baroda s'approcha de moi. Je m'occupais alors de la programmation des journées de travail des membres de la communauté, et elle me demanda si elle pouvait permuter son "jour de cuisine" avec quelqu'un d'autre. Jusqu'alors, je sentais que je descendais sur la terre petit à petit, en douceur, comme en parachute, mais la question de Soeur Baroda me fit l'effet d'un trou énorme dans mon parachute !

Je lui ai hurlé dessus d'avoir gâché ainsi mon extase !

J'ai atterri plutôt brusquement ! Je lui ai hurlé dessus d'avoir gâché ainsi mon extase ! En colère, je suis sortie de la chambre, je n'avais aucune envie d'écouter les discussions frivoles et sans intérêts des membres de l'ashram à propos du petit-déjeuner! 

Un nombre assez important de juifs adhèrent actuellement au bouddhisme. Rodger Kamenetz, l'auteur de "Le Juif dans le Lotus" déclare: "Un tiers des leaders du Bouddhisme occidental ont des racines juives".

"Un tiers des leaders du Bouddhisme occidental ont des racines juives".

La moitié des participants de la retraite de méditation Vipassana, à coté de Dharamsala en Inde, sont israéliens. Selon une certaine estimation, 3 sur 4 visiteurs occidentaux du centre spirituel du Bouddhisme tibétain et de la résidence du Dalai Lama sont juifs ! La plupart des affiches dans les rues de Dharamsala portent des caractères hébraïques !

 Le Jérusalem Report a récemment porté à la une de son journal l'expérience de trois juifs qui ont vécu des années au Dharamsala.Vénérable Tenzin Josh, autrefois Stevens Gluck de Londres. Ruth Sonam, autrefois Ruth Berliner d'Irlande du Nord. Itamar Sofer, un israélien qui a fui la tension de son service militaire à Gaza pour trouver la paix dans les Himalayas.

Les Quatre Nobles Vérités sur lesquelles est basé le Bouddhisme sont:

    Le monde est souffrance.

    La cause de la souffrance est le désir.

    La cessation de la souffrance est la cessation du désir.

    La cessation du désir est réalisée en pratiquant le Noble Chemin aux Huit Tournants: le discours juste, l'action juste, le gagne-pain juste etc.

Le but du Bouddhisme est d'échapper à la roue de la naissance et de la mort. Puisque le suicide mène seulement à la réincarnation, la seule voie pertinente d'échapper à ce monde est d'atteindre le nirvana, un état transcendantal de conscience qui tient lieu de porte de sortie de la roue naissance-mort. Tenzin Josh explique comment il est passé d'un style de vie punk à Londres à être un moine bouddhiste : "Aussi bien un punk nihiliste qu'un moine bouddhiste ne distingue pas l'essentiel de la vie et cherche simplement une voie en dehors d'elle."

L'israélien Itamar Sofer explique de la même manière son voyage en Inde après l'armée. "Quel espoir te reste-t-il lorsque toute ta vie est un combat incessant pour ta survie personnelle et nationale?"

"Aime ton prochain comme toi-même" a des conditions spécifiques physiques

Au contraire, le judaïsme est une voie d'engagement total par rapport au monde. Les 613 commandements de la Torah servent de "mode d'emploi" pour savoir comment utiliser chaque partie de notre corps et chaque élément du monde physique en vue d'une action sacrée. Même un commandement "émotif' ou "mental" tel que "Aime ton prochain comme toi-même" a des conditions spécifiques physiques, à savoir: s'inquiéter du bien-être physique de son voisin, l'honorer, parler du bien de lui etc...

 Le Talmud, vaste compilation des 63 traités de la Loi Orale, approfondit dans les moindres détails de manière à inclure le moindre objet physique imaginable. Ainsi, à propos de la question: quel est l'ustensile considéré comme étant cacher pour l'ablution des mains le matin ? Chaque ustensile en terre, en bois, fait de peau d'animal, cassé ou ébréché etc..., est envisagé par le

Suivant la Kabbala, chaque objet physique recèle des étincelles de sainteté.

Talmud, à la lumière de l'étude de la Torah. Rien n'est trop "terrestre" ou ordinaire pour que l'on ne s'intéresse pas à lui afin d'examiner s'il est propre ou impropre à un acte saint. Suivant la Kabbala, chaque objet physique recèle des étincelles de sainteté. L'utilisation d'un objet dans la manière prescrite par la Torah permet à ces étincelles d'être libérées et de remonter ainsi vers le Créateur. Le rôle du juif dans ce monde est d'élever la création entière.

 Plus l'objet ou l'activité  est bas, plus hautes les étincelles peuvent s'élever. Ainsi, après avoir utilisé les w.c. le juif est obligé de réciter la bénédiction "Acher Yatsar" qui comprend ces mots "...il est révélé et connu devant Ton Trône de Gloire...". Les sages font remarquer que la sanctification de la plus basse des actions fournit en fait la force potentielle de s'élever jusqu'au Trône Divin. A la lumière de ceci, nous pouvons comprendre cette curieuse déclaration du Gaon de Vilna, un grand sage du 18 ème siècle: "Le judaïsme est comme la terre, les autres religions sont comme le ciel."

Le but des autres religions est de transcender ce monde. Le but du judaïsme est d'élever ce monde, et, ce faisant, se perfectionner soi-même. Nul part ailleurs que dans leur approche de la sexualité, la dichotomie entre le judaïsme et les autres religions n'est autant prononcée. Le Bouddhisme, l'Hindouisme et le Janaïsme (autre religion de l'Inde) ont proclamé le célibat comme étant la voie la plus élevée parce que se livrer au sexe signifie s'abandonner à son moi le plus bas. Tous les sérieux Bhujuifs vivant au Dharamsala ont renoncé à une vie sexuelle.

Par contre, la Torah a examiné le phénomène de la sexualité; elle l'a étudiée pour la régulariser, l'interdire dans certaines relations, et l'a finalement sanctifiée par le mariage comme étant la voie la plus puissante et la plus apte à s'unir à D.ieu dans ce monde. La discipline est une composante essentielle d'une sexualité sanctifiée.

L'union de l'homme et de la femme est le "Saint des Saints".

Les relations incestueuses, entre autres, sont prohibées et les couples mariés adhérent aux lois de pureté familiale, quand l'abstention est requise durant le cycle menstruel de la femme. La Torah a ordonné à  l'homme de satisfaire sexuellement sa femme (bien au delà du commandement de procréer). Selon la tradition orale, l'union de l'homme et de la femme est ce qui se rapproche le plus de l'union de D.ieu dans ce monde. C'est le "Saint des Saints".

 Il est à noter que la religion tantrique (tant hindoue que bouddhiste) utilise l'énergie de l'union sexuelle comme instrument spirituel; mais la sexualité  tantrique n'est pas censée être pratiquée avec sa propre femme; il est même préférable que ce soit avec quelqu'un d'étranger. Pour le judaïsme, ce genre de relation est frappé d'anathème; l'union la plus haute doit inclure chaque aspect du couple: aussi bien émotionnel, mental, spirituel que physique. C'est pourquoi le judaïsme interdit le mariage si l'un ou l'autre des deux conjoints fantasme à propos d'une tierce personne. La chéhina - la présence de D.ieu - ne peut s'établir que lorsque le mari et la femme forment une unité parfaite, à tous les niveaux. 

Une autre différence d'importance entre le bouddhisme et le judaïsme est que le bouddhisme se présente comme étant une religion non théiste (ne croyant pas à l'existence de D.ieu). Bien que, plus tard, le bouddhisme mayabana a fait virtuellement de Bouddha un dieu, le bouddha Gautama (qui a vécu au 5ème siècle avant J.C.) n'a jamais fait mention de D.ieu. Ainsi, l'existence de D.ieu et même l'existence d'une âme éternelle ont de tout temps été reniées et hors de propos dans la religion bouddhiste. Le judaïsme, au contraire, est totalement centré sur D.ieu. D.ieu est non seulement la source de toute existence mais aussi la source de la Torah - système complexe du comportement idéal pour toute l'humanité. Toute sagesse découle de la Torah de D.ieu, "mode d'emploi" pour la vie !

De plus, D.ieu est non seulement le créateur de l'univers mais II le maintient à chaque instant, en supervisant notre participation à celui-ci. Vivre en ayant conscience de l'Unité de D.ieu, de l'amour de D.ieu et de la crainte de D.ieu sont les trois commandements de base que l'on doit suivre de façon constante.

Selon le Bouddhisme et l'Hindouisme, ce monde-ci est en définitif sans but aucun.

Selon le bouddhisme et l'hindhouisme, ce monde-ci est en définitif sans but aucun.

L'Hindouisme, qui pose vraiment le principe du Créateur divin, décrit la direction divine de ce monde comme cela: un "sport espiègle" sans plus de but ni de signification qu'un jeu de balle. Selon le Rabbin Aryeh Kaplan, la base du Judaïsme (et la base de toute vraie religion) est la prise de conscience que l'existence a un sens et que chaque homme a un but dans la vie. Aussi bien l'homme que la nature ont une signification car tous deux ont été créés par un Etre Réfléchi, constant. (Manuel de la pensée juive 1:1 et 1:2 ). C'est l'intuition profonde de cette vérité qui fait des juifs "des sortes de drogués", toujours en manque de cette vérité, ils sont toujours à la recherche du sens de la vie et des évènements, incapables de rester comme un spectateur passif devant le déroulement de la vie. Ironiquement, c'est cette recherche du sens de la vie qui entraîne beaucoup de juifs vert l'Orient. Là, ils se raccrochent à un but : atteindre l'éclaircissement.

 Cependant, le judaïsme affirme que le but de la vie n'est pas seulement la conscience spirituelle, mais une action essentiellement épurée, raffinée. De fait, ce but ne peut pas être atteint par la seule méditation mais grâce aux mitsvot: actions minutieusement prescrites, consacrées. Bien sûr, la conscience spirituelle - ce que le judaïsme appelle Kavana - doit fournir le fond de ces actions. Une mitsva accomplie sans la conscience que l'on fait la volonté de D.ieu (afin de s'unir à D.ieu) ne réalise pas tout son potentiel. D'autre part, la conscience exaltée qui ne s'exprime pas dans des actes concrets est sans valeur. Le but de la méditation, dans laquelle les Bhujuifs passent de longues heures, est de clairement percevoir la vérité suprême, dans l'univers et dans leur propre vie. Malheureusement, on peut être expert en méditation et commettre un adultère, se mettre en colère et être rempli d'orgueil. J'ai connu de grands maîtres de la méditation qui ont succombés aux trois ! La conscience spirituelle, dans, et par l'homme, ne mène pas à l'action adéquate.  

Les Sages du mouvement du Moussar (une technique de croissance spirituelle développée par Rabbi Israël Salenter au 18ème siècle) explique de cette manière la mission humaine: l'être humain est composé  d'une âme et d'un corps.

Le but du judaïsme est non seulement d'avoir un esprit éclairé mais aussi un corps sanctifié.

L'âme est toujours parfaite, nous n'avons pas à travailler sur elle. Par contre, nous sommes dans ce monde afin de perfectionner notre corps ( ainsi que nos émotions et nos traits de caractères). Le corps ressemble à un enfant qui nous a été confié. Nous sommes obligés de le nourrir, de le baigner, de lui faire prendre le repos nécessaire. Nous sommes obligés de discipliner notre corps, de l'engager dans des actes de bonté, de l'empêcher de faire du mal, à lui -même et aux autres. Les commandements de la Torah sont physiques parce que leur but est de former le corps. Le but du judaïsme est non seulement d'avoir un esprit éclairé mais aussi un corps sanctifié.

 Ainsi, bien que la méditation ait été pratiquée par les anciens prophètes et continue à  être pratiquée au sein du hassidisme moderne, les envolées de la conscience ne peuvent être que secondaires au judaïsme.

Le travail spirituel du juif est d'apprendre à son visage à sourire à un voisin désagréable, d'apprendre à sa main à mettre une pièce de monnaie dans la paume d'un mendiant désagréable, de retenir sa langue à ne pas dire de paroles négatives, d'alimenter son estomac seulement avec des produits alimentaires permis, d'obliger son esprit à juger les autres toujours favorablement, apprendre à son cœur à aimer D.ieu, à aider son prochain, particulièrement si on ne l'aime pas et à contrôler sa bouche au moment de la colère. La contemplation béate de l'Unité Divine n'appartient pas à ce monde-ci mais au monde futur. Le but de ce monde est de se mettre en défi et de s'accomplir. Bien que les juifs - et particulièrement les israéliens - ont souvent le désir de s'échapper vers un endroit paisible, notre but dans ce monde est mieux servi lorsque nous nous trouvons dans des situations éprouvantes qui exigent énormément de nous.

Dans le Jérusalem Report, Tenzin Josh (Steven Gluck) définit ainsi la différence entre le judaïsme et le bouddhisme: " Le bouddhisme maintient que la vie est douleur, mais les enseignements de Bouddha nous apprennent à y échapper. Le judaïsme essaie simplement de s'adapter".

Le but de ce monde est de se mettre en défi et de s'accomplir.

C'est faux. Le judaïsme ne se résigne pas à un monde d'obscurité. Le judaïsme déclare justement qu'il faut combattre, faire face à son mauvais penchant pour le neutraliser. Il faut extirper la bassesse, de ce monde-ci et de nous-mêmes.

 

C'est vrai, c'est dur pour un moine de ne pas toucher à l'argent et de vivre sans les conforts de ce monde. Mais il est plus difficile encore de peiner pour gagner sa vie et de donner ensuite 10% de son salaire pour un acte de charité (maasser), surtout lorsque vous pensez que vous avez besoin de chaque sou pour faire réparer votre machine à laver !

C'est vrai, il est difficile de vivre dans le silence et la solitude des monastères, mais il est encore plus difficile de rester concentrer sur D.ieu et sur ses idéaux les plus hauts au milieu de l'agitation quotidienne et les distractions de la vie familiale.

Ce monde est une place de défi, et d'accomplissement. Plus grand est le défi, plus grand sera l'accomplissement. Ces six derniers mois, j'ai pris sur moi de travailler à surmonter ma colère, que le Talmud compare au péché d'idolâtrie, car la colère est le résultat de l'idolâtrie de sa propre volonté. Pendant 15 ans, j'ai vécu dans un ashram; pendant 16 ans, j'ai pratiqué le végétarisme et le yoga; pendant 17 ans, je me suis engagée dans la méditation; je n'ai jamais réussi à contrôler mon caractère instable.

Les jeunes enfants fournissent un environnement idéal pour celui qui veut surmonter sa colère ! Ils sont irrationnels, contrariants, exigeants, spécialistes pour réveiller leur mère au beau milieu de la nuit ou pour mettre du désordre et salir le plancher de la cuisine, généralement juste après que leur mère vient de finir de tout ranger et de tout laver, et qu'elle se trouve au point le plus bas de son cycle de biorythme.

Je remercie D.ieu chaque jour pour mes enfants bien-aimés - bien que je leur crie dessus aussi, trop souvent...

Maintenant, je participe à  un groupe de Moussar grâce auquel je travaille sur moi afin de surmonter ma tendance invétérée à sermonner n'importe qui arrive à m'acculer dans un coin.

Mardi matin dernier, mon mari, un arrangeur musical, avait une importante séance d'enregistrement. Essayant de me modeler sur "la femme idéale", je lui ai proposé de lui préparer des carottes et du humous pour son déjeuner.

A 8h19 mon fils a eu la bonne idée de renverser la boite de Cheerios

Reconnaissant, il a accepté ma proposition, mais connaissant mes habituels retards, il m'a averti qu'il devait partir de la maison à 8h30 exactement. "Pas de problème." l'ai-je rassuré. Mon fils de 6 ans doit sortir à 8h20 pour arriver à l'heure à l'école. Dix minutes seraient suffisantes pour préparer des bâtons de carottes et transvaser le humous dans une boite plus petite. C'était gagné d'avance... A 8h19 mon fils a eu la bonne idée de renverser la boite de Cheerios (céréales que l'on mange au petit déjeuner, en forme de petites roues) qui se trouvait sur le bord de la table: Ma bouche s'est ouverte sous le coup de l'horreur: la vision de dizaines de petites roues croquantes couvrant le plancher de la cuisine !

 Dans ma tête se sont allumés une douzaine de rayons x rouges qui hurlaient: Opération Clandestine ! Le désordre, le gaspillage, l'argent ( les Cheerios sont importés d'Amérique). Le temps. Mon auto-portrait de la femme idéale. Je ne pouvais pas arriver jusqu'au réfrigérateur sans pulvériser sous mes pieds un tapis de Cheerios. Si je prenais le temps de tout nettoyer maintenant, je me serais mise en retard pour préparer le déjeuner de mon mari. Ma première réaction était que je hurle à mon fils de tout nettoyer maintenant même si pour cela il devait arriver en retard à l'école. Ma seconde réaction était de crier après mon mari à cause de sa damnée exactitude qui me mettait sous une telle pression.

Je n'ai pas hurlé. Je ne me suis pas mise en colère. D'un ton calme, j'ai envoyé mon fils à l'école. Alors, précautionneusement, j'ai pris le balai et j'ai poussé sur le côté tous les Cheerios. J'ai pu ainsi arriver sans encombre au frigidaire; j'ai sorti les carottes, je les ai épluchées et couper le plus rapidement possible. J'ai pris toute la boite de humous ( "Ce ne sera pas en trop" me suis-je dit) et j'ai tout mis dans un grand sac ! Avec un immense sourire, j'ai remis à mon mari son déjeuner à 8h33 exactement !

J'ai senti une vague d'enthousiasme passer sur moi. J'avais réussi ! Pour cette fois au moins, j'étais arriver à dominer ma colère !

C'était un accomplissement plus grand que le samadhi.

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