Spiritualité

Nissan, le mois du renouvellement

14/04/2016 | par Yossef 'Haïm Sitruk zal

Une belle réflexion de l'ancien grand rabbin de France auquel nous souhaitons une prompte guérison.

Annonçant la proximité de la fête de Pessah, ce mois de Nissan est connu sous le nom que lui confère la Torah elle-même : « le mois du printemps » – « hodech haaviv » – un printemps nous sommes également entrés ces tout derniers jours.

En fait, ce mois, qui est également présenté dans la Torah comme le « premier » de tous les mois, symbolise la capacité de renouvellement. En effet, le calendrier hébraïque est mixte : à la fois solaire et lunaire. D’ailleurs nous reparlerons prochainement du calendrier solaire. Concernant le cycle lunaire qui recommence tous les mois, il est une occasion de nous rappeler à quel point dans la vie, l’être humain a besoin de se renouveler. Nissan est donc un mois qui invite l’homme à se retrouver complètement différent de ce qu’il était auparavant.

Alors comme une telle chose est-elle possible ?

On sait que la vie s’organise autour de deux pôles, comme la Torah l’annonce dès le premier verset de Béréchit : « Béréchit bara élokim et hachamaïm veet haarets ». Le terme hachamaïm désigne ici non seulement le ciel, mais tout ce qui est changeant. On voit bien dans une même journée que les cieux changent de couleur et que tout au long de l’année, ils évoluent constamment selon les saisons. Par contre, la terre évoque quant à elle la permanence et la stabilité.

Ces repères permanents rassurent et permettent de déterminer le cadre de la vie humaine. Mais sans changement, on est également perdu et la vie risque de devenir fort banale et ennuyeuse. La question est de savoir ce que l’on garde et ce que l’on change.

La plupart des hommes ont choisi a voie la plus facile, c’est-à-dore de changer tout ce qui les entoure : à savoir les modes vestimentaires, les lois et les références culturelles et idéologiques. L’homme entretient ainsi une « illusion de changement ». Comme le font tous ceux qui changent de cadre pour oublier leurs soucis et leurs problèmes véritables. Or ils ont beau voyager au bout du monde, ils les retrouvent évidemment toujours face à eux…

Face à cette impasse qui se reproduit sans cesse, le pari que propose la Torah est certes plus difficile à relever, mais il est également plus motivant et durable : garder les mêmes lois en décidant d’évoluer soi-même !

Prenons un exemple : la prière. On ne trouvera une nouvelle ferveur quotidienne en s’adressant régulièrement trois fois par jour au Créateur qu’en puisant en soi – et uniquement aux tréfonds de soi – une énergie nouvelle. Cela revient à devoir travailler ses propres middot (qualités intérieures) en se disant : « Je ne suis pas identique d’une prière à l’autre. J’évolue entre deux Chabbat ou entre deux fêtes. »

Or il en est de même dans tous les domaines. Celui qui accepte de se « renouveler » ne s’ennuie jamais mais découvre constamment un nouvel aspect de sa personnalité.

C’est là la réflexion que nous propose le mois de Nissan, le mois du vrai renouvellement : celui de l’intériorité. 

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