Perles de Torah

Le syndrome du paratonnerre

Balak (Bamidbar 22:2-25:9 )

Ou pourquoi le peuple juif s'attire les foudres des nations...

La Parachat Balak fait le récit de la rencontre entre le peuple juif et les Moabites dans le désert. Le roi de Moab cherche à augmenter la puissance de son pays. Pour ce faire, il loue les services d'un sorcier nommé Bil’am afin de maudire le peuple juif.

Mais la question qui se pose est la suivante: si le roi de Moab veut accroître sa puissance, pourquoi n'a-t-il pas tout simplement demandé que l'on bénisse ses troupes! Pourquoi exiger de Bil’am qu'il maudisse les juifs?

La réponse est qu'il y a deux façons de progresser dans ce monde: la première est de se construire. Mais cela demande de faire preuve de sérieux et de discipline. La seconde est de rabaisser les autres.

C'est un comportement bien connu: quand l'employé d'une entreprise cherche à  se faire valoir, il se met à dénigrer la réussite des autres, donnant ainsi l'impression d'être meilleur qu'eux.

Il n’est pas impossible que la même dynamique sous-tende les comportements antisémites. Avant le don de la Torah, les gens menaient leur vie selon leur propre perception du bien et du mal. Après les événements du Mont Sinaï, il est devenu évident que Dieu seul fixe les normes de moralité pour toute l'humanité.

C'est à partir de ce moment que le peuple juif est devenu une sorte de "paratonnerre" pour ceux qui rejettent l’injonction de la moralité. Comme il arrive à l'école, lorsque tous les enfants – sauf un - jettent des boulettes sur le professeur. Quand soudain le professeur se retourne, les enfants turbulents qui ne veulent pas être accusés ont le choix : soit ils s’arrêtent net, soit ils se mettent à frapper l’enfant qui n’avait rien fait.

Le Talmud va même jusqu'à  nous faire remarquer que le mot Sinaï est aparenté au mot Sin’a, qui signifie haine. Ce qui revient à dire que la source même de la moralité, le Sinaï, engendre la haine de tous ceux qui sont opposés à son message. Aussi incroyable que cela puisse paraître, c'est cette raison qu'Hitler a invoquée pour justifier la persécution des Juifs en déclarant : "Je viens libérer l'humanité des contraintes de la conscience et de la moralité ".

Les derniers paragraphes de la Paracha nous relatent comment les Moabites réussirent à entrainer les juifs dans la dépravation et l'idolâtrie. Les Moabites ont donc finalement atteint leur but, en sapant la force des Juifs exaltés, et en les rabaissant au niveau des Moabites haineux.

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