Franc Parler

Ne convoite pas.

Vaet'hanan (Deutéronome 3,23 - 7,11 )

Chacun sait que parmi les Dix Commandements figure celui de « Ne convoite pas » (5:18). En revanche, la plupart des gens ignorent ce que recouvre cet interdit.

Quelle différence y a-t-il entre admirer un bien appartenant à autrui – voire peut-être désirer vous l’approprier – et le convoiter ? Nos Sages expliquent que la défense de convoiter ne se concrétise que lorsque vous commencez à élaborer des plans pour tenter de vous l’approprier. Même si vous prévoyez de lui offrir un prix supérieur au cours actuel du marché, la simple démarche d’ourdir un plan vous permettant de vous l’approprier constitue en soi un problème de « convoiter ». Bien entendu, si le propriétaire vous a auparavant fait part de sa volonté de vous vendre ce bien, il n’existe aucune restriction. Mais la Torah est très ferme à propos d’un bien ne se trouvant pas sur le marché.

L’idée sous-jacente est simple. Nous devons apprendre à respecter la propriété d’autrui au point de considérer ses biens comme purement et simplement inaccessibles et cela, en toutes circonstances. Ce n’est que si son propriétaire met en vente un objet qu’il entre potentiellement dans notre domaine – mais jusqu’à ce point, cette option n’est même pas à considérer.

La Torah l’énonce de manière très fine : « Ne convoite pas la maison de ton prochain ; ne convoite pas la femme de ton prochain », soulignant ainsi que sa maison devrait être aussi taboue que sa femme. Tout comme aucune personne sensée n’essaierait jamais d’élaborer un plan pour qu’autrui lui cède volontairement sa femme, il devrait adopter la même attitude vis-à-vis de sa propriété.

Les Sages expliquent : Si vous considérez avoir un droit quel qu’il soit d’acquérir le bien d’autrui même si lui-même y consente, cela signifie que vous n’avez pas de respect absolu pour sa propriété. Et ne pas avoir de respect absolu pour la propriété d’autrui est le tout premier pas sur la route ô combien glissante menant à la malhonnêteté et au vol à proprement parler. Alors, la prochaine fois que vous lirez dans votre journal un entrefilet sur une OPA (offre publique d’achat) hostile, ayez une petite pensée pour les Dix Commandements.

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