Torah de Vie

Au cœur de l’action

Massé (Nombres 33-36 )

Une réflexion contemporaine sur la Paracha de la semaine.

Ce Chabbath, nous achèverons le quatrième livre de la Torah. D’habitude, nous lisons deux Parachiot qui portent le nom de Matot et Massé. La première signifie « Les tribus » alors que la seconde signifie « Les voyages. » Il existe toujours un rapport entre le début et la fin d’un livre parce que l’ensemble forme une unité cohérente. C’est ce que nous tenterons d’expliquer.

À première vue, rien ne rapproche Bamidbar (Dans le désert) la première paracha de ce quatrième livre de la parachat Massé (Les voyages). Le rapport entre ces deux mots est purement indicatif et s’impose de lui-même puisque les Enfants d’Israël n’ont pu voyager que dans le désert durant les quarante ans qui suivirent la sortie d’Egypte. Ils n’ont effectivement traversé aucune ville pendant cette longue période. Pourtant, si le texte de la Tora met en évidence cette relation, c’est la preuve qu’elle existe sur d’autres registres.

Deux périodes

Le premier  terme (le désert) dégage un principe général. Les commentateurs expliquent que le concept de désert renvoie à l’idée de se retirer hors du monde alors que celui de voyages  (Massé)  évoque tout le contraire. Il fait référence au mouvement et à l’action. On apprend de là, poursuivent-ils, qu’il doit exister, dans la vie d’un homme, deux périodes : une période « désert » et une période « voyages ». On ne peut affronter la vie et ses turbulences sans un temps de préparation spirituelle et intellectuelle. Il est nécessaire de consulter le « Code de la route » de l’existence. Avant de voyager, il faut réfléchir avec la Tora, le Code que D.ieu a donné à l’homme pour évoluer dans le monde sans embûches. C’est pourquoi nos Maîtres nous recommandent vivement d’encourager l’étude de la Tora avec nos enfants afin qu’ils puissent affronter la vie avec succès.

Toutes nos actions, mêmes les plus banales doivent être marquées du sceau de la Torah.

Cette dualité peut également se vivre au jour le jour. En effet, on veut nous apprendre ici que toutes nos actions, mêmes les plus banales doivent être marquées du sceau de la Torah. Le concept de désert (réflexion) doit imprégner nos faits et gestes quotidiens. Ainsi, lorsque nous nous adressons à un voisin, à un client ou à un employé municipal, nous devons nous assurer d’avoir le dialogue d’un Juif  attaché aux valeurs éthiques.

Un travail sur soi

La réflexion qui précède  va également nous permettre de définir un concept du judaïsme souvent mal compris. En effet, de nombreux commentateurs expliquent que le concept de désert sous-entend celui d’humilité. Effectivement, dans le désert, on  se contente du minimum. On pourrait, ici commettre l’erreur de penser que l’humilité consiste à vivre hors  du monde et à refuser tout engagement communautaire. C’est pour s’inscrire en faux contre cette idée que la livre de Bamidbar s’achève par une paracha portant le nom de Massé (les voyages). Ce mot met en relief les idées de mouvement et d’action. Pour la tradition juive, l’humilité suppose, effectivement, un travail sur soi pour chasser l’orgueil mais dans le même temps, elle exige de nous une présence dans le monde et une implication dans la société. Cette coexistence de deux éléments  apparemment contraires (introspection  et œuvrer pour autrui) se retrouve chez Moïse qui est qualifié « d’homme très humble » et de « berger fidèle  » c'est-à-dire de guide qui s’occupe à chaque instant  de tous les besoins de son peuple. Puissions-nous nous inspirer au quotidien de son exemple.

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