Torah de Vie

Éclairer le monde

Béaalotekha (Nombres 8-12 )

À l’image du Candélabre du Temple, chaque Juif a le devoir de diffuser sa propre lumière spirituelle autour de lui.

La parachat Béaaloté’ha débute par une mitsva confiée à Aaron dans le désert : allumer le Candélabre du Michkan. La Torah consacre quatre versets pour décrire ce commandement, mais le fait dans un ordre apparemment contraire à la logique.

En effet, l’Écriture nous décrit dans un premier temps l’ordre donné à Aaron de faire « monter » les lumières de la Ménora. Puis, il nous donne les détails de fabrication de ce Candélabre, lequel était confectionné à partir d’un unique bloc d’or frappé au marteau et ciselé.

Or cette présentation pose problème. N’aurait-il pas été plus conséquent de décrire en premier lieu la construction puis, par la suite, les détails de l’allumage ?

Diffuser la lumière

Un premier élément de réponse à cette anomalie nous est donné par Maïmonide qui affirme que l’allumage pouvait être confié à un « étranger » c'est-à-dire à un individu qui n’était pas Cohen. L’expression « étranger » peut être également comprise au second degré. Il peut s’agir, ici, d’un individu qui ne possède pas de grandes connaissances de Torah mais qui est animé par le feu « intérieur » du Candélabre. On pourrait penser que tant qu’il n’a pas convenablement forgé sa propre identité juive (symbolisée par la Ménora), cet individu ne peut éclairer le monde. Pour battre en brèche cette idée, la Torah place le commandement de l’allumage avant celui de la fabrication du Candélabre. Ce qui nous enseigne que quelque soit son niveau, chaque Juif a le devoir de diffuser son savoir autour de lui. S’il ne connaît que la lettre « alef » et rien d’autre, il peut et doit enseigner même  cet « alef ». Et ainsi de suite au fur et à mesure pour chaque détail de la vie juive qu’il apprendra. Nul ne doit pas attendre de posséder de grandes connaissances pour instruire son entourage.

Forger son propre Candélabre

D’ailleurs, le fait de s’acquitter de son devoir de transmission ne l’empêchera en aucun cas de forger « son propre Candélabre ». Bien au contraire, l’enthousiasme dont il fait preuve pour diffuser la lumière du judaïsme nourrira également son propre développement personnel.

En outre, le fait de s’atteler en parallèle à sa propre construction spirituelle sera garante de la qualité de l’enseignement transmis. En effet, on peut apporter de la lumière à un autre Juif d’une manière très simple mais si l’on veut que cette influence soit puissante et durable, il est nécessaire de construire notre Candélabre personnel en le « taillant au marteau et au ciseau ». Notre personnalité est une donnée brute qu’il faut sans cesse affiner pour en éliminer tous les défauts. Si l’on s’attèle à cette tâche avec persévérance, notre lumière aura plus d’effet puisqu’elle sera le fruit d’un travail de qualité. De plus, celui ou celle et tous ceux qui recevront cette lumière auront devant eux un modèle auquel ils ont profondément envie de ressembler. C’est effectivement tout un programme. Et chacun d’entre nous peut le réaliser…

Car à l’image du Candélabre du Temple, la mission essentielle confiée par D.ieu à chacun d’entre nous est d’éclairer le monde.

Related Articles

Donnez du pouvoir à votre voyage juif

Inscrivez-vous à l'e-mail hebdomadaire d'Aish.com

Error: Contact form not found.

linkedin facebook pinterest youtube rss twitter instagram facebook-blank rss-blank linkedin-blank pinterest youtube twitter instagram