Torah de Vie

Nitzavim : L’avenir

Nitsavim (Deutéronome 29:9-30:20 )

La vie et la mort sont devant nous. À nous de choisir le bon chemin et de construire notre avenir.

À quelques jours de Roch Hachana, le Jour du Jugement, qui ne ressent pas une certaine inquiétude ? Au début de la paracha Nitsavim, D.ieu nous interpelle : « … J’ai placé devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction… tu choisiras la vie… ».

Qui ne choisira pas la vie ? Mais comment D.ieu peut-Il nous imposer quelque chose de si important ? Certains diront que le texte s’adresse à des individus qui n’ont plus goût à la vie et qui songent à y mettre un terme. Mais cette option ne peut pas être prise en compte parce que la Tora s’adresse à chaque d’entre nous, qu’il soit grand ou petit, serein ou déprimé, confiant ou incertain de ses choix. La question reprend donc toute sa force : choisir la vie peut-il procéder d’un commandement ?

Toujours plus haut

Nos Maîtres nous proposent deux réponses qui, bien que différentes, se rejoignent.

Lorsque le verset affirme que D.ieu a placé devant nous la vie et la mort, il décrit allusivement deux pôles extrêmes de l’existence : la spiritualité et la matérialité. La vie, c’est la spiritualité car elle peut nous porter sans cesse vers des degrés toujours plus hauts. Elle affine notre perception du monde et nous rend toujours plus sensibles aux besoins d’autrui. La mort, au contraire, symbolise ici la matérialité qui finalement se décompose et disparaît. L’existence de la matière est temporelle alors que celle de la spiritualité est éternelle. À présent, on peut comprendre pourquoi D.ieu nous demande de choisir la vie. Cette décision implique un effort permanent et un dépassement de soi. Un ordre est donc nécessaire. Alors que l’attrait de la matière et des plaisirs du monde est une tendance quasi naturelle chez l’homme. C’est la raison pour laquelle D.ieu « insiste » et nous demande de choisir la vie.

Le feu intérieur

À partir de ce choix imposé, on peut aller plus loin : l’ordre de choisir la vie signifie aussi l’injonction d’introduire de la vie (de la vitalité) dans notre pratique quotidienne du judaïsme. Effectivement il nous est demandé de manifester un enthousiasme toujours plus grand pour l’étude et la pratique. Les deux explications précitées sont liées. Si l’on choisit la spiritualité, ce choix ne peut se renforcer en nous que si nous le vivons avec ferveur, en cherchant constamment à nous dépasser par un feu intérieur. On peut toutefois noter une contradiction entre la valeur de ce choix et l’actualité du moment. Nous venons de voir que D.ieu attend de nous qu’il repousse la matérialité pour accorder une place déterminante à la spiritualité. À quelques jours de Roch Hachana, cette alternative peut nous laisser perplexes. Il est vrai que durant cette solennité, nous proclamons la royauté de D.ieu sur le monde, mais nous Lui demandons dans le même temps de pourvoir à tous nos besoins matériels ! Or nous venons de voir que cet aspect de l’aspect matériel de la vie ne devait avoir qu’une place réduite.

La réponse tient en peu de mots, tout en étant essentielle. Si nous demandons la santé, une large subsistance et le confort matériel, ce n’est pas pour le profit que nous allons en tirer mais pour que ces avantages nous permettent de mieux servir le Créateur. Ils ne seront qu’un moyen (et non une fin) pour nous améliorer. Plus que nous l’étions l’an dernier.

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