Torah de Vie

Un D.ieu, deux sœurs

Vayetsé (Genèse 28:10-32:3 )

Découvrons ensemble le vrai visage de Ra’hel et Léa.

Deux femmes occupent une place prépondérante dans notre paracha, mais cette place n’est pas à mettre sur le compte d’un vulgaire conflit sentimental comme l’imagerie populaire veut nous le faire croire. Léa et Ra’hel nous renvoient à deux approches de notre relation à D.ieu. Vue sous un angle plus profond, une analyse différente changera toute notre vision de cette paracha.

Pour fuir la colère de son frère, Yaakov quitte Beer Chéva, le lieu de résidence de ses parents. Mais il part aussi pour se marier dans la famille de Lavane, son oncle. À son propos, le texte de la Tora nous rapporte qu’il avait deux filles, Léa et Ra’hel. Leurs description par la Tora est d’une très grande brièveté : Léa a des yeux ternes alors que Ra’hel est belle d’apparence ! Que peuvent donc nous apporter ces précisions ? Ces détails sont-ils si importants quand on sait que ces deux femmes sont les fondements du peuple juif ? De son côté, le Midrash nous apprendra que Léa aussi était belle ! C’est donc au-delà de la dimension physique qu’il faudra chercher la nature authentique de ces deux femmes.

Le Temple

Fondamentalement, il existe deux approches dans notre relation à Dieu. Celle du Tsaddik, le Juste accompli, dont le seul désir est de se rapprocher du Créateur et celle du Baal Techouva, le repenti qui cherche constamment à réparer ses fautes. Ces deux approchent s’incarnaient chez Ra’hel et Léa. La beauté qui caractérisait Ra’hel était la beauté (spirituelle) du Juste qui n’a jamais fauté et cherche constamment la proximité avec D.ieu.

Quant à Léa, elle symbolise la voie du Baal Techouva qui pleure sur la gravité de ses fautes et qui n’aspire qu’à les effacer. Ces deux orientations se retrouveront chez leurs enfants respectifs. Ra’hel aura Yossef et Biniamine, perçus par la Tradition comme étant, avant tout, des Tsaddikim, des Justes . Les premiers enfants de Léa, Réouvène, Chimone, Lévi et Yéhouda seront chacun associés au repentir. Ceci est notamment vrai dans l’épisode de la vente de Yossef. Bien plus, le Zohar explique que le Temple de Jérusalem sera construit sur le territoire de Biniamine du fait de sa qualité de Tsaddik.

Transformer Essav

En tenant compte de ces éléments, il sera possible de comprendre pourquoi Yaakov voulut épouser Ra’hel plutôt que sa sœur Léa. Il ne s’agit nullement d’une préférence sentimentale ou purement physique. En vérité, Yaacov correspondait spirituellement à Ra’hel. Effectivement, ce patriarche est désigné par un verset comme étant « un homme intègre, assis dans les tentes ». Le terme « tente » est une allusion à l’étude de la Tora à laquelle Yaakov consacrait toutes ses journées. Il est donc le Juste qui ne peut s’attacher qu’à celle qui est décrite comme « belle d’apparence ».

Léa, en revanche, était destinée à Essav parce qu’elle avait la capacité de le changer, de l’inciter à faire Techouva. Mais elle n’accepta pas cette éventualité. La crainte de l’épouser la faisait pleurer. C’est sa fille Dina, finalement, qui assumera cette importante mission. Rachi nous explique qu’elle avait là la capacité de ramener son oncle Essav sur le droit chemin. (Vaychla’h, 32 ; 23)

Rien n’est impossible et il n’est jamais trop tard lorsqu’on veut faire le Bien.

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