Torah de Vie

Une fin heureuse

Bé’houkotay (Lévitique 26:3-27:34 )

Une réflexion contemporaine sur la Paracha de la semaine.

Ce Chabbat, nous achevons la lecture du Livre de Vayikra. Or une des règles de l’exégèse biblique stipule que le début et la fin d’un texte ont un rapport étroit quant à leur contenu. Cette idée est d’autant plus forte quand il s’agit d’un livre tout entier de la Torah. Quelle est donc la relation entre le début et la fin du Livre de Vayikra ?

De prime abord, rien ne semble rapprocher les thèmes évoqués aux deux extrémités de ce livre. En effet, les premiers versets de la section de Vayikra nous décrivent l’obligation d’offrir un sacrifice au Temple pour réparer une faute. Quant aux derniers versets de la section de Bé’houkotay, ils évoquent la mitsva du Maasser, la dîme du bétail qui consistait à prélever, chaque année, un dixième de son troupeau pour le conduire à Jérusalem et l’offrir en sacrifice.

Pour comprendre la nature du lien qui existe entre le début et la fin du Livre de Vayikra, il nous faut revenir sur le sens profond des sacrifices. Il est vrai que la plupart des sacrifices avaient pour fonction d’expier les fautes commises involontairement. Mais ce serait une erreur de les réduire à ce seul aspect. Il existe dans le sacrifice une autre dimension, laquelle présente un lien étroit avec le commandement de la dîme du bétail.

Servir Son Créateur

Le terme sacrifice, se dit en hébreu « Korbane », un mot dont l’étymologie est  « Karov » qui veut dire « proche ». L’objectif suprême des sacrifices est de se rapprocher autant que faire se peut de Dieu. Or comment forge-t-on cette proximité ? Nous possédons tous en nous deux inclinaisons : d’une part une tendance à accomplir la volonté du Créateur, et de l’autre, une tentation à s’en éloigner. Lorsque nous ouvrons nos cœurs à D.ieu et à tous les êtres humains, nous accomplissons le but pour lequel nous avons été créés. Mais au-delà de cette fonction, il existe un engagement bien plus difficile qui consiste à orienter notre penchant pour le mal vers le Bien. Dieu attend de nous que nous sublimions toutes nos pulsions pour les orienter vers le service divin.

Une conception positive

Cette idée se retrouve dans le dernier commandement du livre de Vayikra, à savoir le commandement de la dîme des bétails. Car sur le plan métaphorique, l’essence du sacrifice consiste à prélever « l’aspect animal » qui est en nous, à le transformer et le consacrer à Dieu. Cette sublimation est une conception très positive de l’action humaine. En effet, on aurait pu penser que certains aspects prosaïques de l’existence humaine n’ont rien à voir avec la spiritualité. Vient alors ce commandement qui considère l’être humain de façon holistique, c’est-à-dire dans sa globalité.

Quant à la notion d’offrir un dixième de son troupeau, elle symbolise la facilité de l’effort que nous devons accomplir. Dieu ne nous demande pas de soulever des montagnes. Du reste, nous n’en serions pas capables. Il attend de nous un effort minime, correspondant à un dixième de nos capacités. Ce sera l’expression de notre volonté de progresser. Et par la suite, le Créateur de l’univers  nous donnera les forces nécessaires pour aller, petit à petit, encore plus loin.

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