Le meilleur de nous-mêmes
Vayikra (Lévitique 1-5 )
La Parasha Vayikra décrit le sacrifice du « Oleh V’Yored » – littéralement le sacrifice qui “monte et descend”, faisant allusion aux trois sortes d’offrandes possibles exigées, dépendant des moyens financiers de chacun. Ainsi, une personne aisée devait apporter du gros ou menu bétail, une disposant de moyens plus modestes un oiseau et enfin un pauvre, de la fleur de farine.
En fait, quelqu’un ayant des moyens financiers suffisants se voyait interdire l’apport d’une offrande différente. Nous comprenons ainsi que D.ieu ne juge pas tout le monde avec les mêmes critères. L’exigence est plus grande pour quelqu’un disposant d’une plus grande compétence. Si ce n’était le cas, pourquoi D.ieu lui aurait-il donné ces ressources ?
Au contraire, une personne démunie n’était pas autorisée à apporter une offrande onéreuse. Nous en déduisons l’enseignement suivant : bien que nous devons tenter par tout moyen de nous améliorer, nous devons être néanmoins conscients de nos limites et ne pas nous imposer une pression exagérée.
D’ailleurs, quelqu’un qui apporte une offrande de fleur de farine est appelé une “âme“ – nefesh dans Lévitique 2:1. Le Talmud explique que si la fleur de farine est la moins chère des offrandes, elle est loin d’être sans valeur pour celui se trouvant démuni. De ce fait, D.ieu considère celui qui lui présente cette offrande, comme s’il Lui offrait en fait son âme.
Nous ne devons jamais mépriser ni sous-estimer les accomplissements d’autrui, même s’ils paraissent insignifiants à nos yeux. D.ieu attend simplement de nous, quelque soit notre niveau, que nous donnions le meilleur de nous-mêmes.