Développement Personnel

6 Mitsvot # 1: Savoir que Dieu existe

29/12/2011 | par Noa'h Weinberg

Entretenir la meilleure relation possible, avec les plus grands avantages possibles.

Avoir un " but dans l'existence " est ce qui nous conduit à un état d'élévation. Par exemple, le but d'un homme d'affaires est d'accumuler des richesses. Spéculer en Bourse ou investir dans l'immobilier sont les moyens qui aident à atteindre ce but.

Une formule similaire s'applique au judaïsme. Le but du judaïsme est d'établir avec Dieu des rapports les plus étroits qu'on peut.

Les 613 Mitsvot sont autant de procédés qui nous enseignent la réalité de l'existence de Dieu et la manière de traduire cette réalité dans la vie.

La plupart de ces 613 Mitsvot de la Torah nécessitent l'exécution d'une certaine action, comme celle de donner aux pauvres, de manger de la matsa pendant Pessa'h. Ce sont les moyens qui contribuent à cette fin.

Les " Mitsvot fondamentales " sont les six Mitsvot " permanentes ". Sans nécessiter l'accomplissement d'une action déterminée, ces Mitsvot constituent un état d'esprit, une manière de vivre avec la réalité de l'existence de Dieu.

Les six Mitsvot " permanentes " sont :

- Savoir qu'il y a un Dieu.

- Ne pas croire en d'autres dieux.

- Dieu est un.

- Aimer Dieu.

- Craindre Dieu.

- Ne pas se laisser égarer par son cœur ni par ses yeux.

Chaque moment où nous en prenons conscience est une occasion de réaffirmer ces buts. Aucune des autres Mitsvot n'offre la même occasion continue, et c'est pourquoi les six Mitsvot " permanentes " sont pour nous une priorité. Les autres ne servent qu'à consolider et à soutenir cette finalité.

 

La connaissance intellectuelle de Dieu

Le premier des Dix Commandements déclare : " Je suis Dieu votre Dieu qui vous ai fait sortir d'Egypte " (Exode 20, 2).

C'est la Mitsva de " savoir qu'il y a un Dieu ".

La logique qui sous-tend ce commandement semble difficile à comprendre. Quiconque observe les Mitsvot de Dieu croit bien évidemment en Son existence, de sorte qu'il ne devrait pas être nécessaire d'en instituer une nouvelle pour qu'il le fasse ! Quant à celui qui ne sait pas que Dieu existe, pourquoi devrait-il obéir à cet ordre ? !

A quoi sert par conséquent cette Mitsva ?

La réponse est que nous ne devons pas croire en Dieu " au nom de la foi " seulement. Il faut nous interroger sur les preuves de Son existence, les chercher, les étudier, les analyser. C'est là un principe fondamental du judaïsme : Nous devons savoir, et ne pas nous contenter de croire.

 

Une croyance émotionnelle

" Tu sauras aujourd'hui, et le comprendras dans ton cœur, que Hachem est Dieu… "(Deutéronome 4, 39, reproduit dans la prière de 'Aleinou).

Il y a plus. Il ne suffit pas de savoir intellectuellement que Dieu est en charge de tout. Il faut aussi le savoir dans son cœur. Cette connaissance émotionnelle est beaucoup plus profonde, parce qu'elle comporte des implications sur la manière dont on mène effectivement sa vie.

Il ne suffit pas de savoir intellectuellement que Dieu est en charge de tout. Il faut aussi le savoir dans son cœur.

 
L'artiste de cirque ne craint pas de marcher sur une corde raide parce qu'il est assuré qu'il y a un filet en dessous pour le retenir. De même, un enfant sautera au bas d'une marche dans les bras de son père, car il est certain que celui-ci l'attrapera.

Le but essentiel dans la vie est de renforcer notre sensibilisation à la présence de Dieu. Comment savoir si l'on est réellement conscient de Son existence ? Par la confiance. Si l'on a cette confiance, alors on est prêt à marcher sur la corde raide, si l'on peut s'exprimer ainsi, ou à sauter dans les bras de son père.

 

Des étapes dans la confiance en Dieu

Rabbeinou Be'hayé, dans son livre écrit au XIIème siècle sur les " Devoirs du Coeur" ('Hovoth halevavoth), décrit quatre étapes principales pour acquérir la confiance en Dieu.

La première consiste à  se pénétrer de l'idée que le Tout-Puissant nous aime d'un amour sans limites. Ce qui est le plus proche de cet amour est celui que le parent porte à son enfant. Le Tout-Puissant est notre Père dans le ciel. Son amour pour nous dépasse tout l'amour dans ce monde-ci. La conscience de l'existence de Dieu consiste à vivre avec ce sentiment.

Nous savons, tout au fond de nous, que Dieu nous aime. Toute personne dans la détresse adresse ses prières à Dieu. Cela est vrai même chez des gens qui L'ont ignoré toute leur vie durant. Quoi que l'on ait pu faire dans la vie, quand on appelle son Père, Il est là.

 

La deuxième étape - Une ligne directe

Les pays industrialisés consacrent des sommes considérables à l'envoi de signaux vers de lointaines étoiles, au cas où il y existerait une forme de vie. Il leur faudra peut-être des milliers d'années pour arriver à destination, mais ceux qui les ont envoyés n'en restent pas moins à l'écoute 24 heures sur 24.

Si jamais ils obtiennent une réponse - ne serait-ce qu'un simple " bonjour " - le monde entier en sera stupéfié. 
Une de nos prières a-t-elle jamais été exaucée ? Quatre personnes sur cinq répondront par l'affirmative. Le Créateur de cet univers a personnellement communiqué avec nous. Voilà qui est déroutant pour l'esprit.

La plupart des gens dont la prière a été exaucée ne savaient même pas dans quelle direction envoyer le signal ! Ils ont simplement dit : " S'il te plaît, mon Dieu, viens à mon aide ! " Nous sommes des milliards d'êtres humains, des milliards de milliards de galaxies, et Dieu leur a répondu !

La Mitsva de la croyance en Dieu signifie que l'on vit avec la réalité que l'on n'est pas seul. L'attention qu'Il nous porte est permanente. Il recueille les signaux que nous lui adressons.

 

La troisième étape - Il fait tout

Si quelqu'un nous donne de l'argent, nous contribuons à diminuer sa fortune, même si il est multimillionnaire. Mais si le Tout-Puissant devait nous octroyer tout l'or du monde, Il ne diminuerait pas Sa valeur nette. Dieu détient tous les pouvoirs. Il a créé cet univers à partir de rien. Il peut faire de nous des génies. Il peut guérir nos enfants. Il peut faire n'importe quoi.

Pensons au nombre de miracles que Dieu a accompli pour nous permettre de faire entrer dans nos poumons l'air que nous avons respiré pour la première fois. Un fœtus n'utilise pas ses poumons ; il se nourrit de l'oxygène que contient le sang de sa mère. Un enfant, à sa naissance, doit respirer par ses propres moyens, et cela entraîne des changements dans tout son système biologique. Une valvule de son coeur se ferme, les poumons se gonflent - tout cela devant se mettre en place instantanément et à un moment précis.

Pensons à tout ce que Dieu nous a donné depuis que nous sommes venus au monde - Il conduit chacun de nos pas.

 
 
Pensons à tout ce que Dieu nous a donné depuis que nous sommes venus au monde - Il conduit chacun de nos pas.

Ce que Dieu fait pour nous est toujours un don gratuit. Et quoi qu'on lui demande n'est rien par rapport à ce qu'Il nous a déjà donné. Si nous demandons la fortune la plus opulente, cela ne sera rien en comparaison avec les deux yeux dont Il nous a gratifié pour rien. 

Dieu soutient l'univers à chaque seconde - chaque créature, chaque brin d'herbe. Dieu fait que notre coeur pompe le sang. Il nous procure notre nourriture. Il a créé le soleil avec la chaleur et la lumière. Il n'existe rien qui puisse L'arrêter. Nos parents, nos maîtres, notre patron ne sont que Ses exécutants. La moindre chose que nous possédons, c'est Lui qui l'a envoyée.

Savoir cela permet de croire avec confiance que Dieu continuera de satisfaire tous nos besoins.

 

La quatrième étape - Ce qu'il y a de meilleur en tout

Dieu n'exige rien de nous. Il ne lui est pas nécessaire que nous mangions de la nourriture cachère, ou que nous observions le Chabbath.

Dieu ne veut que donner. Tout ce qui se trouve dans le monde est pour nous.

Si donc Dieu n'exauce pas un de nos désirs, nous devons nous demander pourquoi. Pourquoi Dieu ne nous a-t-Il pas donné ce que nous voulions ?

Peut-être n'était-ce pas bon pour nous. Peut-être serions-nous devenus arrogants, avides, excessifs. Peut-être aurions-nous chargé d'autres que nous de poursuivre notre tâche, et nous aurions ainsi renoncé à tout effort supplémentaire.

Dieu sait ce qui est bon pour nous. Avoir confiance en Dieu signifie comprendre que, quand Il ne nous donne pas quelque chose, c'est un message. Il essaie de nous réveiller, de nous faire réévaluer nos buts.

Les bons parents font cela aussi avec leurs enfants. Un enfant veut cinq biscuits ; ils lui en donnent un seul. Ou ils l'emmènent chez le médecin pour une piqûre, et il se met à pleurer : " Pourquoi me faites-vous cela ? " Mais ils savent que c'est pour son bien.

Quoi qu'il puisse nous arriver de mal, nous devons nous demander : " Pourquoi ? ", et comprendre que Dieu sait ce qu'Il fait. Il essaie de nous éduquer. Il sait ce qui est bon pour nous et Il veut que nous ayons ce qu'il y a de meilleur en tout.

 

Renoncer quand cela devient trop difficile ?

La tendance qui favorise l'autodestruction de l'homme (yètsèr hara') le domine jour après jour et menace de le tuer. Si Dieu ne l'aidait pas, l'homme ne survivrait pas (Qiddouchin 30b).

Chacun des aspects de notre existence dépend de Dieu. Que ce soit pour nous lever, nous laver les mains, utiliser notre cerveau, accomplir un Mitsva, ou combattre le désir de faire ce qu'on ne devrait pas, notre aptitude n'est rien d'autre qu'un don gratuit de Dieu. Nous sommes impuissants sans Lui.

D'où il suit que nous pouvons accéder à n'importe quel but si Dieu nous donne le pouvoir de l'atteindre.

Comment l'expression : " Je ne peux pas ! " peut-elle alors faire partie de notre vocabulaire ?

Le Talmud rapporte que Moïse a réprimandé le peuple juif : " Quand nous étions au mont Sinaï, Dieu a demandé : "Qui pourra m'assurer que vous Me craindrez toujours ?" Vous auriez dû répondre : "Seigneur ! C'est Toi !" Vous auriez dû saisir l'occasion de demander à Dieu de vous donner la crainte du Ciel. " 
Les Juifs ont préféré se charger eux-mêmes de la crainte du Ciel, raison pour laquelle ils n'ont pas voulu la réclamer.

Si les Juifs avaient compris que tout vient avec l'assistance de Dieu, ils auraient sûrement demandé aussi la crainte du Ciel. 
 
S'ils avaient compris que tout vient avec l'assistance de Dieu, ils auraient sûrement demandé aussi la crainte du Ciel.

Cela a démontré un manque de gratitude pour tout ce que Dieu avait fait jusque-là.

Ce désir d'ignorer le rôle de Dieu dans nos accomplissements et de nous en attribuer l'entier mérite correspond à ce que disent les gens : " Ceci je peux le faire ; cela je ne le peux pas ! " Nous évitons ainsi d'avoir à reconnaître que tout n'est qu'un don gratuit, et nous nous persuadons d'avoir lutté et accompli par nos propres moyens. Aussi disons-nous : " Je ne le peux pas ! " quand nous cherchons à nous dispenser de l'effort de devoir surmonter une difficulté.

Si nous étions véritablement reconnaissants, si chaque matin nous voulions remercier le Tout-Puissant pour nos yeux, nos mains, notre cerveau, nous Le remercierions aussi pour notre perspicacité et notre intelligence, et nous dirions : " Seigneur ! Veuille me donner davantage ! " Si nous prenons acte que chaque accomplissement provient de Dieu, alors nous nous rendrons compte qu'il n'y a rien que nous ne puissions entreprendre… pourvu que Dieu nous en procure les moyens.

 

La responsabilité  de changer le monde

Que peut faire une personne à elle seule ? Une personne peut accomplir à elle seule tout et n'importe quoi, puisque tout est un don gratuit de Dieu ! Maintenant nous pouvons comprendre pourquoi la Torah oblige chacun d'entre nous à changer le monde.

Le Choul'han 'aroukh (Ora'h 'hayim 1, 3) stipule : " Il est recommandé à ceux qui craignent Dieu d'être constamment dans la douleur et dans la peine à cause de la destruction du saint Temple. " Mais pourquoi devons-nous ressentir de la douleur pour quelque chose qui est arrivé il y a 2 000 ans ?

Le Talmud enseigne : " Toute génération pendant laquelle le saint Temple n'est pas rebâti est tenue pour responsable de sa disparition. " Autrement dit, si nous ne nous efforçons pas de nous perfectionner et de changer le monde, nous sommes aussi coupables que ceux dont les fautes ont été la cause de la destruction du Temple.

Que pouvons-nous faire sur ce point ? Le Talmud spécifie (Yoma 86b) : " Si une seule personne fait une techouva (" retour à Dieu ") sincère, alors le monde entier mérite d'être pardonné. "

La nation juive forme une unité. Aussi les actions d'une seule personne peuvent-elles changer le destin du groupe entier. Nous-mêmes, en tant qu'individus, avons le pouvoir de changer le monde entier par la techouva. Et puisque nous en avons le pouvoir… nous en avons aussi la responsabilité.

 

L'opium du peuple ?

Marx disait que " la religion est l'opium du peuple ". Mais Marx parlait de celle qui professe : " Ne vous dressez pas contre le mal, tendez l'autre joue ! "

Le judaïsme, en revanche, enseigne aux hommes à assumer leur responsabilité envers le monde. C'est en vérité le laïcisme qui est un opium parce qu'il favorise l'inactivité.

Imaginons que l'on ait demandé  aux conquérants romains : " Les Grecs meurent de faim ! N'est-ce pas terrible ? " Ils auraient répondu : "

Qu'est-ce que vous dites ! C'est bien la meilleure nouvelle que nous ayons entendue depuis longtemps ! Aux armes ! "

Demandons aujourd'hui à  un étudiant moyen : " C'est terrible ! Les Africains meurent de faim ! Pouvez-vous faire quelque chose ? " Il répondra : " Que puis-je y faire ? Qui suis-je ? Je suis tout seul ! Je ne peux rien ! "

Si l'on ne croit pas vraiment en Dieu, on ne peut que baisser les bras.

Le judaïsme nous dit que nous pouvons faire quelque chose. Si nous croyons que Dieu fait tout, si nous voyons combien Il a déjà fait pour nous, alors nous saurons qu'Il nous aidera.

Tout ce que nous avons à  faire est d'assumer nos responsabilités et de faire un effort. Dieu s'occupera du reste.

 

Nous essayons, Dieu fait le reste

Avons-nous jamais observé  un bâtiment en construction ? Les entrepreneurs utilisent des grues pour hisser des centaines de tonnes de briques, et un ou deux hommes se mettent près des palettes qu'ils poussent à la main vers l'endroit approprié.

Pour un débile mental, ces deux ouvriers qui déplacent de telles quantités de briques apparaissent doués d'une force herculéenne. Mais toute personne dotée de raison sait que c'est la grue qui fait tout le travail.

La Torah stipule explicitement qu'à la fin des temps, le peuple juif reviendra à Dieu. Et cela est déjà en train de se produire.

La Torah stipule explicitement qu'à la fin des temps, le peuple juif reviendra à Dieu. Et cela est déjà en train de se produire. 
 
Les Juifs sont revenus en Israël, ce qui peut paraître dépasser l'entendement. Nous y avons assisté à des miracles incroyables, que ce soit la Guerre d'Indépendance, celle des Six jours, celle du Golfe. Nous avons vécu avec des miracles. Le Tout-Puissant nous ramène chez nous : la grue est en train de bouger.

Les gens me disent parfois : " Je voudrais bien faire mon 'aliya en Israël, mais je n'en ai pas les moyens financiers ! " Quelle est la solution ? Je leur dis : " Déposez un euro par semaine sur un compte bancaire séparé ! " Ils me prennent pour un fou : " Soyons sérieux ! Cela ne fera jamais que 52 euros en un an. Dans dix ans, j'en aurai 520. Qu'est-ce que j'en ferai ? " Ma réponse est : " Si vous déposez un euro par semaine, le Tout-Puissant verra que vous êtes sincère, et Il s'occupera du reste. "

Ceux des nôtres qui viennent de commencer d'étudier la Torah ou de tenir Chabbath, rappelons-nous combien c'était difficile au début ! Et maintenant, s'ils jettent un regard en arrière et contemplent les progrès qu'ils ont accomplis, n'est-ce pas comme s'ils avaient déposé un euro à la banque ? Ils ont fait l'effort, et le Tout-Puissant les a conduits à leur destination.

 

Le seau et la montagne

Le Midrach dit que le sage et l'insensé reçoivent un message identique : " Prends cette Torah et étudie-la entièrement ! " L'insensé regarde la Torah et dit : " C'est comme jeter une montagne dans la mer ! Même si je devais y travailler jour et nuit, je ne pourrais jamais achever ma tâche. "Que fait-il alors ? Il remplit un seau de caillasse puis il va se coucher.

Le sage dit : " Je suis payé tant par seau. Si je fais des efforts, je serai payé. Je n'ai pas la moindre idée quant à mes possibilités de jeter cette montagne à la mer, mais si le Tout-Puissant m'a dit de le faire, autant essayer ! " Il prend un seau de déblais et le jette à la mer, puis un autre, et encore un autre…

" Mais qu'est-ce que tu fais, bougre d'idiot ? ! " lui crie l'insensé.

" Voyons ! Je suis payé  pour cela ! ", répond le sage. Et il continue de travailler : encore un seau à la mer. Soudain, il se heurte à une grosse pierre. Il la déterre, et voici qu'un glissement de terrain fait s'écrouler toute la montagne et la précipite dans la mer.

C'est précisément ce que nous faisons : A un euro par semaine, toute la montagne ira rejoindre la mer.

Dieu est notre Père, Créateur de cet univers. Il veut tout nous donner. En faisant l'effort, nous lui permettons de le faire. Nous l'acceptons. Voyez combien Il a fait pour nous jusqu'à maintenant. Il veut faire encore beaucoup plus. Contentons-nous de jeter le seau dans la mer : un euro par semaine à la banque ! Les récompenses nous attendent.

 

Dieu nous a donné l'aptitude

La Torah indique que son observance est proche de nous, tout à fait à notre portée  (Deutéronome 30, 14).

Notre problème est que nous ne voulons pas essayer. Nous n'en faisons pas l'effort.

Si nous entendions parler d'une occasion dans le domaine des affaires qui pourrait nous rapporter des millions, existerait-il une limite quelconque à l'effort que nous déploierions pour la saisir ? Si l'on nous proposait un million d'euros à la condition que nous mémorisions avant la fin de la semaine prochaine une page de l'annuaire du téléphone, pourrions-nous le faire ?

Il faut garder conscience de ce que la récompense pour une seule Mitsva vaut plus que n'importe quoi dans ce monde-ci. Il ne faut donc pas considérer l'effort comme une douleur, mais comme une occasion à saisir. Nous avons l'aptitude à nous élever, et il n'existe rien à quoi nous puissions mieux consacrer notre énergie.

Le Midrach (Tanna deBei Eliyahou) raconte que le prophète Elie a un jour rencontré un pêcheur. " Est-ce que tu étudies la Torah ? ", demanda Elie. " Non, répondit le pêcheur, je ne suis qu'un homme simple. Je n'ai ni talent ni intelligence. "

" Dis-moi, reprit Elie, comment fais-tu pour réparer tes filets ? - Eh bien, c'est très compliqué. Il faut d'abord que je choisisse une corde bien calibrée, puis que je tisse le filet selon une structure particulière afin d'être sûr qu'il sera tout à la fois solide et flexible. "

" Et comment fais-tu pour attraper le poisson ? demanda Elie - Cela aussi est très complexe. Il faut tenir compte d'une foule de facteurs : la saison, l'heure de la journée, le genre de poisson, la profondeur de l'eau, la température, la vitesse du courant… "

" Quand tu monteras au ciel, prononça Elie, tu attesteras que tu n'as pas étudié la Torah parce que tu n'es qu'un homme simple, dépourvu de tout talent ou intelligence. Mais es-tu sûr que Dieu ne t'a donné un cerveau que pour devenir pêcheur, et pas pour étudier la Torah ? ! "

Le pêcheur se rendit compte qu'Elie avait raison ; il en fut bouleversé et fondit en larmes.

Le pêcheur se rendit compte qu'Elie avait raison ; il en fut bouleversé et fondit en larmes.

Elie lui dit : " Ne sois pas si triste ! Je vais te dire un petit secret. Cette excuse-là, tout le monde l'invoque un jour ou l'autre. Nous pensons tous que nous allons pouvoir dire : "Dieu tout puissant ! J'aurais voulu changer le monde ; j'aurais voulu connaître toute la Torah ; j'aurais voulu aimer l'humanité. Mais tu ne m'as pas donné assez d'intelligence, de force ou de personnalité." Et le Tout-Puissant se tournera vers chacun de nous et dira : "Tes actes contredisent tes paroles. Toutes les fois que s'est présentée à toi une occasion qui t'a intéressé, comme gagner de l'argent ou construire un foyer, tu a appris comment la réaliser et tu es devenu un expert en la matière. Mais la Torah, manifestement, ne t'a pas assez intéressé !" "

C'est là que réside notre problème. Nous ne prenons pas la Torah au sérieux. La Mitsva " permanente " de " savoir qu'il y a un Dieu " signifie qu'il est de notre responsabilité de changer le monde. Et parce que le pouvoir de Dieu nous soutient, nous ne sommes pas dispensés de faire l'effort.

 

Des ressources illimitées

" Ouvre ta bouche et Je la remplirai " (Psaumes).

Le 'Hafets 'Hayim disait : " Lorsque vous allez solliciter les gens pour de l'argent, la somme que vous leur demandez dépend de leur statut. Vous n'irez pas demander 100 euros à un vendeur de journaux, qui a déjà du mal à  gagner sa vie. Et si vous ne lui demandez que 50 centimes, vous lui ferez injure. Vous lui demandez donc 10 euros. Il discutera un peu, et s'il vous en donne 5, vous vous en sortirez bien.

A l'inverse, si vous ne demandez que 5 euros à un homme d'affaires prospère, vous lui ferez injure. Si vous lui en demandez un million, il vous prendra pour un fou. Vous lui en demandez donc 5 000, vous en discutez, il finit par vous en donner 500, et vous vous en êtes bien tiré.

Et un milliardaire ! S'il accepte de vous recevoir et que vous lui demandiez 500 euros, vous lui faites perdre son temps. Vous lui en demandez donc cinq millions. S'il finit par se laisser convaincre pour 500 000, vous vous en serez bien tiré.

Dans notre rapport avec Dieu, nous ne devons pas L'insulter. Il est notre père. Il nous aime. Il est le Créateur de cet univers. Qu'est-ce qu'un milliard de francs ? Dieu répondra : "Ouvre ta bouche et Je la remplirai." "

Si nous prêtons attention aux prières que nous récitons, nous verrons que nous demandons tout à Dieu : nourriture, soutien, sagesse, Torah, Erets Yisrael, paix, spiritualité et Mitsvot. Voilà comment doit prier un Juif. Dieu veut tout nous donner.

 

Tout cela n'est que pour le bien

Si nous comprenons réellement que le Tout-Puissant nous aime et qu'Il détient un pouvoir infini, nous cherchons à savoir, lorsque quelque chose ne va pas comme nous voudrions, quelles en sont les raisons. Parce que tout ce que fait Dieu est pour notre bien. Il ne Se met jamais en colère. Il ne nous punit jamais. Il ne se venge jamais. Tout est pour notre bénéfice. Il arrive que nous ne le découvrions que plus tard…

Le Talmud raconte l'histoire de Rabbi Akiva, qui était un disciple de Rav Na'houm Ich Gamzou - dont le nom voulait dire : " Cela est aussi pour le bien ". Rabbi Akiva voyageait un jour vers une ville éloignée. Il avait emporté un coq pour le réveiller, un âne qui lui servait de monture, et quelques chandelles pour l'éclairage. Comme la nuit commençait de tomber, il arriva dans un village dont toutes les auberges affichaient "Complet" pour la nuit. Il n'avait aucun endroit pour y dormir. Aussi alla-t-il camper dans la forêt. A peine s'était-il plongé dans l'étude de la Torah, qu'un vent violent se mit à souffler qui éteignit sa chandelle, le laissant dans l'obscurité. Peu de temps après, un lion arriva qui dévora son âne. Vint alors un chat qui mangea son coq.

Rabbi Akiva se retrouvait donc seul dans la forêt après avoir tout perdu ! Mais il se consola en disant : " Cela aussi doit être pour le bien. "

Il se leva le matin et continua son voyage à pied. Traversant le village, il apprit, à son épouvante, qu'une bande de brigands avait fait irruption pendant la nuit, qu'elle avait incendié tout le village, assassiné ses habitants et volé tous leurs biens.

" Je vois maintenant comment Dieu m'a protégé. Si j'avais trouvé une chambre dans une auberge, ils m'auraient pris aussi. Mon âne aurait pu pousser des braiments, ou mon coq des cocoricos, ou les bandits auraient pu me découvrir à côté de ma chandelle. Tout ce que fait Dieu est pour le bien. "

Dieu a créé ce monde-ci et nous a donné la Torah. Pourquoi l'a-t-Il fait ? C'est un magnifique cadeau. Soyons-lui reconnaissants. Et si nous faisons l'effort d'essayer même l'impossible, Dieu nous y aidera sûrement.

 

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