Société

Conflit Hamas/Israël : et le César de la mauvaise foi revient à…

30/07/2014 | par David A. Harris

Le palmarès aberrant des réactions internationales aveugles et biaisées...

Dans le conflit actuel, certaines personnes semblent décidément aveugles à la vérité.

Bien que la distinction entre Israël et le Hamas ne pourrait être plus flagrante – entre un pays démocratique et une organisation terroriste, entre une société qui protège ses civils et l’autre qui les emploie en boucliers humains, et entre une armée qui agit selon un code de conduite très strict et un groupe terroriste sans le moindre scrupule – certaines personnes n’y accordent pas la moindre importance. Quand l’honnêteté morale est de vigueur, eux se complaisent dans l’aveuglement moral.

Voici donc, parmi une liste de candidats bien plus vaste et dans un ordre purement aléatoire, les grands vainqueurs du César de la mauvaise foi :

Amnesty International, qui a lancé un appel au président de la République François Hollande pour que ce dernier soit à l’initiative « de la mise en place d’un embargo général sur les armes à destination d’Israël » par le Conseil de Sécurité des Nations Unies.

Il est vrai que dès qu’Israël est dans le collimateur, Amnesty International ne se démarque jamais par sa tendresse ni sa sympathie. Mais de là à exiger la mise en place d’un embargo sur les armes à l’adresse de la seule et unique démocratie de la région, entourée de l’Iran, du Hamas, du Hezbollah, du Jihad islamique palestinien, et de bien d’autres acteurs qui visent sa destruction, c’est pousser les choses un peu trop loin… En gros, cela revient à souhaiter la fin d’Israël.

Le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan qui a accusé Israël d'avoir « surpassé Hitler dans la barbarie » 

« Depuis 1948, tous les jours, tous les mois et surtout pendant le mois sacré du ramadan, nous assistons à une tentative de génocide systématique. Ceux qui condamnent Hitler nuit et jour ont surpassé Hitler dans la barbarie » a-t-il déclaré.

Cela dit, que pourrions-nous attendre d’autre de la part du lauréat de l’illustre Prix Mouammar Kadhafi des droits de l’homme (sic !), de l’hôte du président soudanais Omar el-Béchir, actuellement poursuivi par la Cour pénale internationale pour génocide, et auteur de l’inoubliable déclaration : « Un musulman ne peut commettre de génocide » ?

Le président du mouvement des non-alignés, qui se fait le porte-parole de 120 pays, a annoncé : « [L’Opération Bordure Protectrice] a une fois de plus rappelé au monde la triste tragédie du peuple palestinien ainsi que la violation flagrante des lois et principes du droit international par les Sionistes. » Et d’ajouter qu’Israël « utilise les armes les plus fatales contre ses habitants sans défense. »

Une petite précision s’impose : le président actuel de ce mouvement, qui regroupe près de la moitié des pays du monde, n’est autre que l’Iran, et son porte-parole s’avère être le président iranien. Le plus estomaquant n’est donc pas sa déclaration à propos d’Israël, un pays dont il ne prend même pas la peine de citer le nom, mais davantage le fait que les membres démocratiques de ce mouvement permettent à Téhéran de parler en leur nom.

Le président vénézuélien Nicolás Maduro, qui a décrit les récentes attaques d’Israël dans la bande de Gaza comme une « forme encore plus prononcée de sa politique de génocide et d’extermination » du peuple palestinien.

Il a ajouté : « Le Venezuela rejette la campagne de propagande cynique qui vise à condamner les deux parties de façon équitable, quand il est clair que personne ne peut honnêtement comparer le massacre sur les Palestiniens par l’occupant israélien, qui possède une supériorité militaire évidente et qui agit en violation totale de toutes les lois internationales »

Venant du dirigeant d’un pays qui cumule les trophées de meilleur ami de l’Iran en Amérique latine, de plus fidèle allié du président syrien – et criminel de guerre – Bashar Assad, qui abrite une branche du Hezbollah et qui est un bastion de l’antisémitisme d’état, ce commentaire n’a strictement rien d’étonnant.

Le député britannique David Ward qui a posté le tweet suivant : « Toute la question est - si je vivais à #Gaza, est-ce que je lancerais une roquette ? Oui, probablement. » Une heure plus tard, le voilà qui complète son propos d’un « Ich bin ein #palestinian - L'Ouest doit se décider - de quel côté est-il ? »

Une remarque diamétralement opposée aux postions du premier ministre britannique David Cameron qui a reconnu le droit légitime d’Israël de se défendre et le vrai visage du Hamas présenté comme un ennemi des valeurs occidentales.

Le philosophe italien Gianna Vattimo qui a déclaré sur les ondes d’une radio italienne : « Je tuerais bien volontiers tous ces bâtards de sionistes. » Lorsque plus tard, on lui a demandé s'il aimerait vraiment voir plus d'Israéliens tués, Vattimo, qui se targue d’être une personne non violente, a simplement répondu: « Oui, bien sûr ». Enfin, le philosophe italien a tenu à ajouter qu'Israël était « légèrement pire que le nazisme ».

Rien d’étonnant à ce que les dirigeants juifs italiens aient dénoncé Vattimo comme étant un antisémite invétéré, vu ses positions sur Israël et le sionisme, et la crédibilité qu’il accorde à l’infâme « Protocole des sages de Sion. »

L’UNWRA (L'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient)

À deux reprises, l’UNWRA a « découvert » des roquettes entreposées dans les sous-sols de ses propres écoles à Gaza. Mais au lieu de détruire ou confisquer ces armes, l’agence a docilement restitué ces roquettes aux « autorités locales », entendez le Hamas.

Atterrés, nous le serions si nous ignorions que l’UNWRA est un organisme créé il y a plus de 60 ans, non pas pour relocaliser les réfugiés palestiniens, mais pour les prendre et charge, eux et leurs descendants ad aeternam, et alimenter leur colère vengeresse. Sans compter sa fâcheuse tendance à inverser les torts en matière de provocation et de terrorisme.

Le Conseil des droits de l’Homme des Nations unies qui a voté une résolution qui condamne « dans les termes les plus forts les violations généralisées, systématiques et flagrantes des droits de l’Homme et des libertés fondamentales découlant des opérations militaires israéliennes » à Gaza mais n’impute aucune responsabilité au Hamas. La résolution a été votée à 27 voix contre une, avec 17 absentions.

Le Conseil de Genève a également mis en place une nouvelle commission d’enquête internationale similaire à la commission Goldstone créée après la guerre du Hamas en 2008-2009 et dont le rapport accablant fut finalement répudié par le juge Goldstone en personne.

Que la Chine, la Russie, Cuba, le Venezuela et les 11 membres de l’Organisation de la Conférence islamique aient voté pour ne nous étonne guère. En revanche, un tel désaveu de la part de l’Argentine, du Brésil, du Chili, de Costa Rica et des Philippines est décevant. Cela dit, le Conseil des droit des l’Homme de l’ONU a toujours manifesté une fixation obsessive sur Israël, tout en ignorant allègrement les violations des droits de l’homme flagrantes qui ne servent pas les intérêts de la « majorité automatique » de ce conseil. Un conseil qui, rappelons-le, a longtemps refusé l’accès à Israël.

Cliquez ici pour voir la vidéo : Lettre ouverte à ceux qui critiquent Israël

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