Société

Bienvenue Harper!

01/08/2011 | par Jeff Jacoby

Certains disent qu'avec Harper, les Beckham ont porté atteinte à l'avenir de la planète...

Le mois dernier, David et Victoria Beckham sont devenus, pour la quatrième fois, les heureux parents d’une petite fille qu’ils ont nommée Harper. La maman, ancienne Spice Girl, a écrit à ses nombreux fans sur Twitter: "C’est une bénédiction pour nous, et les garçons sont fous de leur nouvelle petite sœur!". Quelques jours plus tard elle a téléchargé une photo de son mari tenant le bébé dans ses bras avec le doux commentaire: "La petite fille de son papa!"

Qui peut rester de glace devant le bonheur des Beckham avec leur nouveau-né?

Qui? Le journal anglais The Observer est resté de glace. 

"Les Beckham ont commis un crime contre l’environnement"

Dans un article particulièrement persiflant, le populaire journal de centre-gauche a déclaré que les Beckham avaient commis un "crime contre l’environnement" en mettant au monde leur petite fille. Sous le titre de ‘Les Beckam – mauvais exemple pour les familles’, l’article fustige les parents de familles nombreuses. Interviewé par le journaliste Tracy McVeigh, Simon Ross, directeur du Optimum Population Trust, a déclaré: "Les Beckam sont un mauvais modèleavec leur grande famille". 

Tracy McVeigh cite également le célèbre présentateur anglais des émissions sur la nature de la BBC David Attenborough, selon lequel "la prolifération des bébés porte atteinte à la planète. Nous étions 3 milliards il y a 50 ans, nous sommes maintenant près de 7 milliards, nous avons tous besoin d’espace. Il ne peut y avoir sur Terre plus de gens qu’on ne peut en nourrir."

"La Terre est pleine!"

La croyance selon laquelle avoir des enfants est une mauvaise chose, ou bien que la surpopulation entraîne la faim, la misère et le désespoir, a la peau dure. Thomas Malthus avertit déjà ses contemporains du XVIIIe siècle que la croissance de la population humaine finirait par dépasser les ressources alimentaires. Pour éviter la famine générale, il suggéra ‘d’encourager avec détermination le développement de maladies chez les pauvres’. Au XXe siècle, des auteurs comme Paul Ehrlich se sont rendus célèbres avec des ouvrages comme "La Bombe de la Population", dans lequel il dépeint l’accroissement de la population mondiale comme un "cancer qu’il faudra extirper par des opérations apparemment douloureuses" (Il dresse une liste comprenant la stérilisation, l’avortement, et des impôts élevés sur les familles qui ont des enfants.) 

Il y a quelques mois, Thomas Friedman proclamait dans son éditorial du New York Times que "la Terre est pleine", et que "nous nous multiplions à un rythme qui épuise les ressources de la planète plus vite qu’elles ne peuvent être renouvelées." 

"L’économie mondiale c'est une auberge espagnole, où chacun apporte un plat."

Les alarmistes nous prophétisent le pire depuis deux cents ans, et depuis deux cents ans, aucune de leurs prédictions ne s’est vérifiée. Certes, le nombre d’hommes, de femmes et d’enfants a terriblement augmenté, passant de moins d’un milliard à l’époque de Malthus à près de 7 milliards aujourd’hui. Mais leur niveau de vie moyen a aussi énormément progressé. On n’a pas encore éradiqué la pauvreté, la maladie ou la faim bien entendu, et beaucoup de gens se trouvent dans une grande détresse. Mais il est clair aussi qu’on vit aujourd’hui plus longtemps, en meilleure santé, avec plus d’hygiène, plus d’éducation et plus de confort que jamais auparavant. 

Les Malthusiens avaient tort. Quand les humains prolifèrent, on ne vient pas à manquer de ressources. La nourriture, les métaux, les ressources naturelles ne s’épuisent pas. Au contraire, au cours des deux siècles passés, à mesure que la population s’est accrue, elles sont devenues plus abondantes et meilleur marché.

L’explication à cela ne relève pas du mystère. D’accord, plus de bébés sont plus de bouches à nourrir et donc plus de consommation. Mais ils sont aussi plus de bras et plus de cerveaux, qui génèrent plus d’idées nouvelles, plus d’initiatives, plus de créativité, plus d’entreprise. Comme l’écrit l’économiste américain Bryan Caplan: "L’économie mondiale n’est pas comme un gâteau d’anniversaire qu’on se partage. C’est plutôt comme une auberge espagnole, où chacun apporte un plat."

Les adversaires de la population refusent de reconnaître une réalité extraordinaire qui nous donne de l’espoir, et qui est qu’au cours de l’histoire, les hommes ont généralement créé plus qu’ils n’ont détruit. Plus de gens veut dire plus de progrès et plus de prospérité. C’est pourquoi chaque bébé qui nait est une source de joie, puisque les parents nous font un présent en l’amenant au monde. Croitre et se multiplier est une bénédiction, nous dit la Génèse. Les parents de la petite Harper Beckham le savent. Le journaliste de The Observer, lui, ne le sait pas.

Cet article du journaliste Jeff Jacoby a été publié à l’origine dans le Boston Globe

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