Torah de Vie

Bonjour…

Vayéchev (Genèse 37-40 )

Sommes-nous vraiment conscients de la charge affective d’un « bonjour », accompagné d’un sourire et prononcé avec enthousiasme ? La preuve, à travers la Paracha de cette semaine.

C’est un mot anodin et banalisé mais il peut changer une vie et constitue une thérapie des plus efficaces. Nous voulons parler du mot « bonjour » qui, avant d’être un salut, est une bénédiction. Effectivement en saluant quelqu’un nous lui souhaitons un « bon » jour, un souhait porteur de bénédictions.

Sommes-nous vraiment conscients de la charge affective qui passe avec un « bonjour », accompagné d’un sourire et prononcé avec enthousiasme ?

Lisons, à ce propos, le dernier chapitre de notre Paracha.

L’empathie de Yossef

Suite à une accusation malveillante, Yossef est jeté en prison. Quelques temps plus tard, deux serviteurs du Pharaon, sont eux aussi condamnés à la prison pour avoir commis une faute envers le monarque. Pendant un an, ils vont séjourner dans la même prison que Yossef. Une nuit, à l’issue de cette période, ses deux compagnons d’infortune font un rêve qu’il ne parviennent pas à comprendre. Le matin, Yossef les rencontre et s’étonne de leur trouver un visage tourmenté. Le commentateur Rachi précisera « un visage triste ». Mais Yossef ne se contente pas de ce constat. Il leur demande pourquoi leur visage traduit une telle inquiétude. Ils expliquent alors, à Yossef, qu’ils ont eu un rêve qu’ils ne parviennent pas à comprendre. Cet échange rend perplexe plusieurs de nos exégètes traditionnels. Pourquoi donc la Tora nous décrit-elle le dialogue entre Yossef et les deux serviteurs. Il aurait été plus simple de nous dire que Yossef écouta le récit des deux rêves et les expliqua ! Et les rabbins du Talmud de répondre : La Tora veut nous délivrer un message essentiel, d’une portée psychologique extraordinaire.

Plus qu’une simple civilité

Yossef vit une situation difficile. Il a été jeté en prison. Il est séparé de sa famille. On l’a accusé à tort. Il n’entrevoit aucune perspective de libération. Rien donc qui devrait le pousser à prendre en compte le malheur des autres !

Et pourtant, précisément dans cette situation, il va remarquer la souffrance de ces deux hommes. Plus encore, il va aussi chercher à comprendre le pourquoi de leur détresse et y apporter une solution ! Ce comportement de Yossef nous enseigne combien l’attention qu’on doit porter aux soucis de notre prochain est primordiale.

Comme nous l’enseignent les Pirké Avot (Maximes des Pères IV,15) on doit non seulement saluer tout individu que l’on rencontre, mais plus encore il faut être le premier à le faire ! Cette promptitude traduit le respect et l’intérêt que l’on porte à autrui. Et Yossef va plus loin encore. Il ne se contente pas d’un simple rituel de courtoisie : saluer poliment, formellement, sans aller plus loin. Ce n’est pas ce que la Torah attend de chacun d’entre nous. Le moindre détail anormal, chez notre prochain doit nous interpeler, même si notre propre situation est difficile.

Des conséquences incalculables

Dernier point, et non des moindres. On pourrait penser qu’un simple bonjour ou que la démarche (verbale) de s’enquérir de la situation de notre prochain ont peu d’importance. Pour s’inscrire en faux contre une telle option, il suffit de penser aux conséquences de l’attitude de Yossef. Après s’être sincèrement inquiété de la condition des deux serviteurs de Pharaon, il explique leur rêve. Tout ceci a des conséquences incalculables. Yossef connut par la suite, sa libération de prison, pour au final, accéder aux plus hautes fonctions politiques de l’Égypte. Puis il sauva sa famille, et tout un peuple, de la famine.

Cette conduite ne doit pas rester un fait isolé, propre à un grand homme. Chacun peut l’appliquer dans sa vie quotidienne et lutter de la sorte la détresse humaine qui règne dans le monde. Un bonjour chaleureux et attentionné peut parfois sauver une vie au bord du désespoir.

Alors que nous nous apprêtons à célébrer la fête de ‘Hanouka il est important d’intérioriser en nous et d’appliquer le principe qu’un peu de lumière repousse beaucoup d’obscurité.

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