Éducation

Rendre Nos Enfants Heureux

12/06/2011 | par Sarah 'Hanna Radcliffe

On ne peut pas. Mais voici ce qu'on peut essayer à la place.

Demandez à vos amis de vous dire ce qu’ils souhaitent le plus pour leurs enfants. La plupart vous répondront qu’ils souhaitent qu’ils soient heureux. On les comprend, qui ne le souhaiterait pas ? Le problème, c’est que les parents ne peuvent pas rendre leurs enfants heureux. 

Il n’est pas en notre pouvoir de garantir que tout se passe toujours bien pour nos enfants. On ne peut pas le protéger indéfiniment de ses camarades, de ses professeurs ou de ses partenaires de jeu, et encore moins de ses propres frères et sœurs. 

Ni nous ne pouvons le préserver de son propre corps ou de son propre mental. L’enfant pourra avoir toutes sortes de situations à gérer, problèmes physiques, problèmes psychologiques ou éducationnels. Personne ne peut définir quel sera son état émotif « par défaut », c'est-à-dire l’état d’âme qu’il rencontrera le plus souvent durant sa vie (surtout si lui-même ne fait rien pour le changer). Si votre enfant est né avec un bon tempérament, tant mieux. D’autres naissent dans un nuage noir, qui les fait sans cesse pencher vers l’irritabilité, la ronchonnerie ou d’autres attitudes négatives. 

S’il coopère, ce sera toujours à son rythme. Il suivra toujours sa propre voie, comme nous tous.

En dépit d’une éducation qui a pu être excellente, il peut arriver qu’un enfant expérimente des états de dépression, d’angoisse ou tout autre état qui lui fait perdre sa joie. Et malgré tous les efforts que l’on pourra faire pour l’aider, il n’en reste pas moins que ce sera à lui seul de décider en fin de compte s’il veut s’en sortir. Même s’il coopère, ce sera toujours à son rythme. Il suivra toujours sa propre voie, comme nous tous. 

 

Et même si nous pouvions lui assurer une vie entière de bonheur, le voudrions-nous vraiment ? Après tout, les épreuves de la vie apprennent aux enfants à gérer l’adversité et la frustration. Elles forment leur caractère et leur personnalité. 

Le côté noir n’est pas entièrement noir ; au contraire, il rayonne d’une vraie lumière.

La sagesse vient en surmontant les épreuves. Même si nous ne recherchons pas de telles situations pénibles, Dieu nous les présente pour que nous fassions notre introspection, pour que nous nous changions et accédions à une véritable forme de sagesse. Que ce soit lors de petites déceptions ou de problèmes personnels plus graves, tout être humain se trouve un jour confronté à l’aspect douloureux de sa vie. Personne n’y échappe. Mais le côté noir n’est pas entièrement noir ; au contraire, il rayonne d’une vraie lumière. 

 

Souvent, quelqu’un est content d’avoir traversé une épreuve, parce que cette épreuve l’a amené à révéler des forces enfouies qu’il avait en lui. Il sait que son potentiel ne se serait jamais révélé s’il n’était pas passé par là. 

Cela veut-il dire que nous voulons que nos enfants souffrent ? Certainement pas, nous cherchons même instinctivement à leur épargner la douleur. Je ne suis pas en train de suggérer que nous traumatisions nos bambins pour qu’ils parviennent au meilleur d’eux-mêmes ! Ce que je veux dire, c’est que lorsqu’ils souffrent – ce qui arrive forcément un jour – nous devons pour le moins discerner ce qu’il y a de positif dans ces expériences soi-disant « négatives ». 

Un régime  100% bonheur ne peut être une panacée pour nos enfants.

C’est notre reconnaissance de la valeur cachée de l’épreuve, qui nous fera comprendre à quel point un régime composé à 100% de bonheur, pour attirant qu’il puisse paraitre, ne peut être une panacée pour nos enfants. Un tel régime ne pourra jamais les faire progresser pour devenir le meilleur d’eux-mêmes.

Alors que contrôlons-nous vraiment dans le domaine de l’éducation ? On peut donner à l’enfant des modèles d’attitudes face aux épreuves de la vie. On peut apprendre des techniques pour tirer le meilleur de l’enfant, et s’efforcer de les appliquer. 

Dieu attend de chacun qu’il fasse la partie de travail qui le concerne.

On peut travailler à notre développement personnel ou à notre propre santé mentale. On peut donner à nos enfants un foyer stable à partir duquel ils pourront se construire. On peut fournir à l’enfant des occasions pour développer ses aptitudes en lui présentant différents projets dans le domaine de l’éducation, du spirituel ou du social. On peut lui présenter la sagesse du Judaïsme pour qu’elle soit une ressource dans son parcours. On peut également prier pour son bien-être, et lui apprendre à prier lui aussi. 

 

Dieu attend de chacun qu’il fasse la partie de travail qui le concerne. C’est à l’enfant qu’il appartient de s’améliorer et de trouver le bonheur par le mérite de ses efforts. Le vrai bonheur vient d’une réelle progression. Jamais les jouets ou la célébrité ne rassasient l’âme. On contraire, c’est en surmontant les épreuves, en devenant plus sage, en se rattachant aux autres, en aidant, en étant généreux, et en se connectant à notre Source, que nous trouverons, nous et nos enfants, le vrai bonheur.

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