Éducation

5 bonnes résolutions de parents pour la rentrée

08/09/2013 | par Slovie Jungreis-Wolff

Quelques conseils pour aider nos enfants à commencer l'année scolaire du bon pied.

Nous entamons l'année scolaire avec des cahiers vierges et des feuilles de copie d’un blanc immaculé. Les cartables sont fin prêts et bien propres : exit les traces de gâteau et autres canettes de Coca. Les enfants se réveillent déjà plus tôt en prévision de la rentrée. Les premiers jours, nous nous efforçons d'arriver bien à l’heure à l'école et de commencer l'année d’un bon pied.

Mais peu à peu la routine familiale reprend le dessus. Les enfants vont se coucher bien plus tard que l’heure adéquate et se réveillent chaque matin à la dernière minute. L’un d’eux oublie son ordinateur portable à l'école et doit se démener pour trouver un ami dont le fax fonctionne. Et nous parents passons des soirées entières à surveiller les devoirs pendant des heures, à faire réviser des interros à la dernière minute, et à rédiger des exposés tout autant oubliés par nos chères têtes blondes… Bref, on a parfois la désagréable impression de reculer au lieu d'avancer.

Comment pouvons-nous faire pour que cette année diffère des autres ? Comment agir afin que nos espoirs et nos désirs de changements positifs se transforment en réalité ?

La transition entre l'été et l'école est parfois difficile à vivre pour les enfants – et leurs parents. Or tout changement dans la vie est susceptible de générer de la nervosité, de l'inquiétude et de l'irritabilité. Les enfants ont souvent du mal à s'adapter aux nouvelles situations, aux enseignants qu’ils ne connaissent pas, et au calendrier qui est nécessairement plus rigide pendant l'année scolaire. Lorsqu’ils se sentent dépassés, nos jeunes expriment leurs émotions de diverses manières : en pinaillant, en se disputant plus souvent avec leurs frères et sœurs, ou en se repliant sur eux-mêmes. Et les parents peuvent avoir du mal à garder leur calme et ne pas se mettre en colère quand les choses ne vont pas bien.

Au lieu de nous résigner en nous disant que c'est le fonctionnement habituel de notre famille, fixons-nous des objectifs précis et réalistes. Elaborer et atteindre un objectif signera la fin des échecs inutiles et aidera nos enfants à se sentir mieux dans leur peau et à réussir leur scolarité.

Mes 5 objectifs parentaux

1. Rester vigilant

Parfois nous remarquons que quelque chose ne tourne pas rond chez l’un de nos enfants, mais nous passons rapidement à autre chose. Il est vrai que nous sommes très occupés. Nous sommes absorbés et tiraillés par nos diverses responsabilités et la pression qui les accompagne. Un enfant qui semble un peu absent, pas bien dans sa peau, irritable ou au contraire plus calme que d’habitude est en fait en train de nous dire quelque chose. Mais il nous est plus facile de mettre ce message sous le boisseau et de ne prendre réellement conscience que quelque chose va mal lorsqu’une crise aiguë éclate.

Ne laissez pas les problèmes de votre enfant s’approfondir et s'envenimer. Ouvrez vos yeux et observez s’il semble triste, renfermé, distant, plus maussade que d'habitude, ou en colère. Notez si cet enfant se dispute plus fréquemment avec ses frères, si ses amis cessent de l'appeler ou de venir le voir, ou s’il n'arrive pas à trouver sa place à l'école. Car avant même que vous ne vous en rendiez compte, la moitié de l'année aura pu passer et ce qui était à l’origine une petite difficulté sera alors devenu un « cas » qui va exiger beaucoup de temps et d’énergie intense pour être résolu, car le problème se sera considérablement aggravé avec le temps.

2. Développer une véritable collaboration avec les enseignants

Communiquez avec les enseignants de votre enfant avant qu’ils ne vous convoquent toute affaire cessante. Beaucoup de parents voient dans les membres de l’équipe éducative des adversaires et ne se rendent pas compte qu’ils sont là pour aider leur enfant à se développer de façon optimale. S’il vous semble qu’il y a lieu de s’inquiéter de quoi que ce soit, il est très souhaitable d’organiser une réunion avec le professeur principal de votre ado ou l’institutrice de votre petite dernier pour voir avec eux comment travailler de façon coordonnée et harmonieuse. Trop de parents ne contactent les enseignants que pour s’en plaindre ou appeler au secours au lieu d’envisager de gérer les problèmes ensemble et en amont.

Par ailleurs, si votre foyer traverse des situations particulières, n'attendez pas que l'enseignant le découvre à travers le comportement de votre enfant en classe, des difficultés de concentration ou de mauvais résultats scolaires.

Un grand-parent tombe malade, un membre du foyer affronte un problème de santé, le stress financier pèse sur la famille, les disputes conjugales sont trop fréquentes, des tensions se font jour au sein de la fratrie : tous ces facteurs, entre autres, peuvent affecter la réussite scolaire ou sociale de votre enfant. Il est alors sage de faire appel à son enseignant comme à un allié discret et de gagner sa compréhension. Soyez sûrs que la grande majorité des enseignants prendront le temps de vous épauler et d'offrir à votre enfant toute leur sollicitude.

3. Développer la sociabilité de votre enfant.

Aider votre enfant à réussir son année scolaire ne signifie pas seulement superviser ses devoirs ; il s’agit aussi de le voir s’épanouir socialement. L’école ne se réduit pas à l’instruction théorique en vue de décrocher des 18/20. C’est aussi le lieu d’apprentissage des relations sociales par excellence et celui des premières amitiés. Un enfant heureux à l’école est capable de se concentrer sur ses études tout en se sentant à son aise dans la classe et son établissement. Il doit être « présent » et partie prenante de ce qui se passe. Penser que l’école se mesure à l’aune de la formation universitaire, sans aucune dimension sociétale, est une lourde erreur.

Comment développer les aptitudes sociales de nos enfants ?

  • Etablir des règles et traiter leurs éventuelles transgressions.
  • Fixer des heures précises de repas et de coucher, génératrices de stabilité.
  • Développer la sensibilité et l’empathie de vos enfants envers les autres.
  • Apprendre à vos enfants à exprimer leurs sentiment de frustration, de déception et de colère sans heurter autrui, ni s’enfermer dans une humeur maussade.
  • Instituer des règles comportementales basiques : ne jamais mordre, ni cracher, ni donner des coups de pieds ou frapper, et ne pas blesser autrui même oralement.

4. Aider les enfants à devenir indépendants

Quand les enfants sentent qu’ils ont acquis suffisamment d’habileté pour pouvoir se débrouiller tous seuls, ils prennent confiance en eux. On assiste même à un véritable décollage de leur estime de soi ! Chaque année, chaque enfant doit pouvoir se découvrir avec fierté une nouvelle capacité ou se voir confier une responsabilité en accord avec son âge.

Voici quelques pistes pour aider nos enfants à prendre leur envol et à s’épanouir :

  • Leur apprendre à choisir leurs vêtements, à s’habiller seuls et à lacer leurs chaussures dès que leur âge le permet, à préparer leurs sac de goûter et leurs gamelles de midi depuis la veille, à régler la sonnerie de leur réveil (au lieu que nous nous échinions à les réveiller chaque matin), à ranger leurs affaires et à s’organiser comme des grands.
  • Permettre à votre jeune enfant de manger seul (même si il en met de partout), de terminer un puzzle (même si ça prend des heures), et plus tard de gérer ses devoirs et ses petites affaires comme un grand qu’il sera devenu. Il est plus efficace de dire à son enfant que l’on vérifiera ses devoirs après qu’il les aura faits, plutôt que de s’asseoir avec lui et de corriger ses erreurs au fur et à mesure qu’il écrit (même si ça nous rassure quant au fait qu’il fasse effectivement ses devoirs). Le rôle de parents n’inclut pas la rédaction de fiches de lecture, ni d’exposés de SVT.
  • Faites participer vos enfants aux travaux de la maison au lieu de les servir sans arrêt. Ils acquerront ainsi le sens des responsabilités et le sentiment d’appartenance à l’équipe familiale. Les enfants sont largement capables, selon leur âge et leurs aptitudes, de plier du linge, de dresser la table et de la débarrasser, d’aider à servir les invités, de cuisiner, de pâtisser, et de ranger leur chambre.

5. Etre en contact étroit avec chaque enfant

Nos enfants ne devraient jamais craindre de venir nous parler. Peu importe le sujet, et même s’ils ont fait une très grosse bêtise, ils ne doivent à aucun moment imaginer qu’on va les détester ou les mettre dehors. Notre amour pour eux doit être inconditionnel. Attention, il ne nous est pas demandé de rester sans réaction ou de ne montrer aucune désapprobation, mais nos enfants doivent sentir que nous serons toujours là pour eux. Après nous, nous sommes leurs parents, et s’ils ne peuvent pas croire en notre amour indéfectible pour eux, alors en quel amour croiront-ils dans leur existence ?

Cette année, focalisez vos efforts sur votre communication avec vos enfants. Il ne s’agit pas de convoquer votre rejeton pour évoquer son possible redoublement ou parce qu’un prof s’est plaint de lui. Je veux parler de ces mille et un échanges quotidien, parfois informels, avec votre enfant : lui sourire du matin, lui faire un compliment, rire ensemble, lui raconter une anecdote ou déjeuner ensemble. En fait, il doit comprendre à travers le temps et l’énergie que vous lui consacrez qu’il compte à vos yeux.

  • Parlez avec votre enfant chaque jour, même pour quelques minutes.
  • Quand votre enfant rentre de l’école ou que vous allez le chercher, posez votre Iphone et éteignez votre ordinateur portable. Idem à l’heure des repas ou quand vous lui racontez une histoire. Regardez-le quand vous discutez et gardez toujours votre regard sur lui. Evidemment dites-vous ? Pas si sûr…
  • Adressez-vous à lui sur le ton et avec les mots que vous aimeriez qu’il utilise envers les autres.
  • Dites-lui chaque jour “Je t’aime” et peu importe ce qui s’est passé ce jour là.

Je sais que vous rencontrerez parfois des difficultés imprévues, et que certains enfants sont plus « difficiles » que d’autres. Mais au moins, nous saurons au fond de nous que nous avons fait de notre mieux pour mettre nos enfants sur la route d’une vie réussie.

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