Réflexions

Enflammer son esprit

22/11/2011 | par Slovie Jungreis-Wolff

Cette fête de Hanouka, abreuvons-nous de lumière

Stephen m’a appelée l’autre jour par surprise. 

« Vous avez casé un ami à moi par le biais de votre programme pour célibataires. Il est maintenant marié et heureux. Il m’a dit que je pouvais vous appeler. Pouvez-vous m’accorder un rendez-vous ? » 

Je n’ai jamais vécu une expériencepareille pendant toutes mes années d’enseignement et de conseil. Stephen est arrivé tenant un attaché-case à la main. Il l’a ouvert et en a sorti la photo 25x35 cm d’une femme superbe. 

« Si vous ne m’avez pas trouvé une épouse juive avant six mois, je l’épouse. »

« Je ne rajeunis pas, et j’ai hâte d’avancer dans ma vie. Je veux me marier et avoir des enfants. J’ai bien réussi dans les affaires et tout ce qui me manque c’est une famille à moi. Ceci est la photo d’une femme que j’ai rencontrée. Elle est une actrice très appréciée à Holywood, elle est intelligente et sensible. Elle s’est déclarée prête à m’épouser. Je veux aussi me marier, mais je ne sais pas si elle est l’amour de ma vie. Nous sommes bons amis et nous passons des moments agréables ensemble. Elle n’est pas juive. Mais voilà la situation : si vous ne m’avez pas trouvé une épouse juive avant six mois, je l’épouse. » 

 

Je n’en croyais pas mes oreilles. J’avais l’impression que c’était Mission Impossible. 

J’ai dit à Stephen que je ne pouvais rien lui promettre, mais que je ferais de mon mieux pour lui présenter la femme de sa vie. Et le compte à rebours commença. 

J’aurais voulu pouvoir dire que je lui ai dégoté sa femme en une semaine. Mais non. Ni cette semaine là, ni la semaine suivante. Et lui n’arrêtait pas de m’appeler pourme dire que le temps passait vite. 

Après plusieurs semaines sans résultat et sous pression constante, j’ai eu une idée. J’invitai Stephen pour Shabbat. 

Il n’avait jamais connu les lumières de Shabbat avant ce soir là. Mon espoir était que la sainteté du moment pénétrerait son cœur et réveillerait son âme. Je voulais qu’il se sente lié à son peuple.  

Je voyais que Stephen était absorbé par ce qu’il voyait.

Shabbat arriva. Stephen s’assit à notre table et je le vis qui regardait autour de lui. Les flammes des bougies dansaient pendant que les enfants se présentaient pour recevoir leur bénédiction du vendredi soir. Pendant que mon mari plaçait ses mains sur la tete des enfants en murmurant une prière, je voyais que Stephen était absorbé par ce qu’il voyait.  

La soirée se termina et Stephen restait assis en silence. Il n’avait pas dit grand-chose et je ne savais pas ce qu’il avait en tête. 

Dimanche arriva et je ne reçus pas de ses nouvelles. J’étais un peu inquiète. Il était resté très réservé et je savais que le temps imparti touchait à sa fin. 

Vers la soirée, il appela pour s’expliquer. 

« Je vais vous dire la vérité. Je n’ai de ma vie jamais autant ressenti mon âme que lorsque j’étais assis avec vous à la table de Shabbat. J’étais sans voix. Comment ais-je pu passer à côté de tout cela ? Je veux aussi vivre ça… j’en ai besoin. J’étais tellement sous le choc que je ne pouvais pas vous le dire avant. » 

« J’ai juste une question » lui dis-je. « Est-ce que cela signifie que la date fatidique est repoussée ? » 

« Bien sûr ! » rigola- t-il. 

Mais en fin de compte il trouva son âme-sœur. Il m’a envoyé de superbes photos il y a peu, de ses trois adorables petites filles debout à côté de leurs bougies de Shabbat. 

Une âme s’était mise à briller. Une famille était née, un lien supplémentaire de la chaîne qui nous rattache au Mont Sinaï. 

Cette fête de ‘Hanouccah, regardons au-delà des lumières.

Ces petites flammes nous interpellent, pour qu’on n’abandonne jamais ni son peuple, ni sa propre personne.  

C’est le reflet d’une lumière, une minuscule flamme.

Prenez le temps de regarder la force spirituelle de notre peuple, de son combat pour survivre même quand tout semble désespéré. Sa volonté d’approfondir les choses pour y découvrir la lumière qu’on croyait éteinte. C’est la ‘pintela yid’, l’étincelle éternelle qui brûle dans nos cœurs et dans nos âmes. C’est le reflet d’une lumière, une minuscule flamme.  

Mais elle est vivante et attend d’être ravivée.  

Nos Sages nous enseignent que les mêmes lumières spirituelles qui furent crées par miracle sont à nouveau accessibles pendant les huit jours de la fête de ‘Hannoucah, pour tout Juif qui les recherche. 

Abreuvez-vous de cette lumière. 

Ce ne sont pas que de simples bougies, c’est un appel à votre âme. Elles existent pour que vous puissiez vous imprégner de leur sainteté.

Ne laissez jamais tomber. Si vous le voulez, votre étincelle intérieure pourra illuminer votre esprit. 

Cette fête de ‘Hannoucah, retrouvez votre peuple, retrouvez votre âme. 

Nous sommes une nation de miracles.

 

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