Le Compte du Omer

Une pensée quotidienne pour le Omer - Semaine 3

27/04/2017 | par Simon Jacobson

Troisième étape de notre odyssée spirituelle à travers la psyché humaine. À l’honneur cette semaine ; l’attribut émotionnel de Tiféret – la compassion.

3ème SEMAINE — TIFÉRET : HARMONIE ET COMPASSION

Pendant la troisième semaine du décompte du Omer, nous nous consacrons au perfectionnement de l’attribut émotionnel de Tiféret, la compassion. Tiféret tempère et harmonise le flux abondant de l’amour déversé par ‘Hessed avec la discipline et la rigueur de Guévoura. Cette qualité est issue d’une troisième dimension introduite ici – la dimension de vérité, qui n’étant ni amour ni rigueur peut donc forger la fusion des deux.

C’est l’altruisme qui permet d’accéder à la vérité : transcender son ego et ses dispositions naturelles permet d’atteindre une vérité supérieure. La vérité fournit une image claire et objective de nos besoins personnels et de ceux d’autrui. Cette qualité donne son nom à Tiféret, qui signifie beauté : elle harmonise les différentes expressions de l’amour et de la rigueur, et c’est cet équilibre qui en fait toute sa beauté.

15ème jour — ‘Hessed de Tiféret : La bonté dans la compassion

Examinez l’aspect affectif de votre compassion.

Interrogez-vous : Ma compassion est-elle tendre et affectueuse ou est-elle ressentie par l’autre comme de la pitié ? Ma sympathie a-t-elle quelque chose de condescendant ? Même si mes intentions sont louables, sont-elles perçues comme telles par les autres ? Ma compassion est-elle empreinte d’amour et de chaleur ? S’exprime-t-elle avec enthousiasme, ou de façon froide et détachée ?

Exercice du jour : Apportez votre aide à quelqu’un de la manière la plus généreuse qui soit. Offrez un sourire et un geste affectueux en prime.


16ème jour — Guévoura de Tiféret : La discipline dans la compassion

Pour s’exprimer de manière saine et efficace, la compassion doit être à la fois ciblée et disciplinée. Ceci nécessite une certaine réserve envers la personne à qui elle destinée, ainsi qu’un savant dosage de la compassion elle-même. Il s’agit également d’être en mesure de discerner le moment propice à son expression et celui, qui, au contraire requiert de faire preuve de retenue ou de mesure. La rigueur dans la compassion consiste à avoir conscience que la véritable compassion exige tact et délicatesse de la personne qui la manifeste. Et pour cause, la compassion n’est pas l’expression de ses propres désirs mais bien une réponse aux besoins de ceux à qui elle s’adresse.

Interrogez-vous : Fais-je davantage preuve de compassion envers les étrangers qu’envers mes proches ? Si oui, pour quelle raison ? Ma compassion envers les autres compromet-elle mes propres aspirations ? M’arrive-t-il d’aider les autres à mes dépens ? Ou au contraire, ma compassion envers ma famille et mes proches éclipse-t-elle les besoins des autres ? Ma compassion s’exprime-t-elle de façon impulsive et désordonnée ? Est-il possible que ma compassion soit blessante ? Les gens abusent-ils de ma nature généreuse et compatissante ?

Exercice du jour : Exprimez votre compassion de manière ciblée et constructive en répondant aux besoins spécifiques d’une personne.


17ème jour — Tiféret de Tiféret : La compassion dans la compassion

La véritable compassion ne connaît pas de limites. Ce n’est pas un prolongement de nos besoins personnels, lesquels sont définis par notre perspective limitée. La compassion envers autrui exige dévouement et désintéressement afin d’être en mesure de se mettre à la place de l’autre et d’envisager la situation de son point de vue.

Interrogez-vous : Suis-je en mesure de le faire ? Sinon, pour quelle raison ? Est-ce que je parviens à exprimer la compassion et la sympathie que je ressens et à les mettre à contribution ? Qu’est-ce qui m’empêche d’agir ainsi ? Ma compassion est-elle sincère ou intéressée ? Découle-t-elle d’un sentiment de culpabilité plutôt que d’une empathie authentique ? Si oui, dans quelle mesure en est-elle altérée ? Suis-je capable d’exprimer de la compassion même quand je ne ressens aucun sentiment de culpabilité.

Exercice du jour : Exprimez votre compassion d’une façon nouvelle, en dépassant vos limites personnelles. Faites-le envers une personne que vous avez traitée de manière impitoyable.


18ème jour — Netsa’h de Tiféret : La constance dans la compassion

Interrogez-vous : Ma compassion est-elle durable et constante ? Est-elle fiable ou versatile ? Prime-t-elle sur les autres tendances qui régissent ma vie ? Suis-je capable de faire preuve de compassion même quand je suis très occupé, ou bien seulement lorsque cela ne me cause aucun désagrément ? Suis-je prêt à me battre pour défendre mon prochain ?

Exercice du jour : Au beau milieu de votre journée chargée, prenez un moment pour appeler quelqu’un qui a besoin de réconfort. Défendez une personne qui a besoin de sympathie même si cette prise de position n’est pas très populaire.


19ème jour : Hod de Tiféret : L’humilité dans la compassion

Pour que la compassion soit dénuée de condescendance, elle doit impérativement être doublée d’humilité. Hod c’est reconnaître que notre capacité à faire preuve de compassion et de générosité ne nous rend pas pour autant meilleur que l’autre ; c’est admettre qu’en créant des personnes qui sont en détresse, Dieu nous a donné l’opportunité et l’aptitude de manifester notre compassion.  Il n’y a donc pas lieu de s’en enorgueillir.

Interrogez-vous : Le fait d’être compatissant éveille-t-il en moi un sentiment de supériorité. Ai-je tendance à mépriser ceux qui sollicitent ma compassion ? Suis-je humble et reconnaissant envers Dieu de m’avoir offert la possibilité de manifester ma compassion envers les autres ?

Exercice du jour : Faites preuve de compassion de façon anonyme, sans en tirer de mérite personnel.


20ème jour — Yéssod de Tiféret : L’attachement dans la compassion

Pour atteindre la compassion dans sa plénitude, il faut nécessairement éprouver un attachement sincère envers autrui. Pour ce faire, il convient de forger un lien réel entre la personne qui la manifeste et celle qui en est l’objet ; un sentiment d’attachement qui perdure au-delà du besoin ponctuel. Il s’agit là du résultat le plus gratifiant de la compassion véritable.

Interrogez-vous : Vous attachez-vous à ceux pour qui vous éprouvez de la compassion ou gardez-vous vos distances ? Vos échanges vont-ils au-delà de la simple marque de sympathie ?

Exercice du jour : Assurez-vous de forger un lien éternel à travers l’exercice de votre compassion.


21ème jour — Mal’hout de ‘Hessed : La noblesse dans la compassion

Examinez la dignité de votre compassion. Pour qu’elle soit complète (et qu’elle enrichisse les six aspects précédents de la compassion) la compassion doit prendre en compte et apprécier la souveraineté individuelle. Elle doit rehausser l’estime de soi et la dignité de la personne qui bénéficie de notre compassion.

Interrogez-vous : Ma compassion s’exprime-t-elle de manière digne ? Est-ce qu’elle respecte la dignité d’autrui ? Suis-je conscient du fait que lorsque la compassion que j’éprouve est empreinte de dignité, elle suscitera un sentiment réciproque chez la personne qui en est l’objet ?

Exercice du jour : En disciplinant votre enfant ou votre élève, efforcez-vous de renforcer son sentiment de dignité.

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