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Pessah, Matsa et Maror, les trois symboles clés de Pessah

06/04/2017 | par Sara Debbie Gutfreund

Gratitude, espoir et courage, autant de qualités indispensables à l’honneur le soir du Séder.

Quel est le moment le plus important du Séder de Pessah ? Tout dépend à qui vous posez la question. Mon arrière-grand-père vous aurait dit qu’il s’agit du moment où nous chantons les mots de la Haggada sur le même air que son propre grand-père les chantait. Mon oncle Léon aurait désigné les mets succulents traditionnellement servis le soir du Séder. Mes enfants auraient choisi sans aucune hésitation la mémorable partie de cache-cache à travers la maison à la recherche de l’Afikoman. Quant à ma grand-mère, elle aurait évoqué le bonheur des retrouvailles familiales autour de la table du Séder.

Mais il existe en fait une partie spécifique du rituel du Séder qui est la plus importante pour nous tous, et que nous avons tous le devoir de réciter – et de comprendre – quand elle se présente dans la Haggada.

Rabban Gamliel avait coutume de dire : « Quiconque n’a pas expliqué ces trois choses à Pessah n’a pas rempli son obligation, à savoir : Pessah (l’agneau pascal), Matsa (le pain azyme) et Maror (les herbes amères). »

Que représentent ces trois symboles ?

Pessah. L’os (zéroa) symbolise le sacrifice que les Hébreux offrirent à Dieu en Égypte pour Le remercier du miracle d’avoir sauté au-dessus de leurs maisons pendant la dixième plaie durant laquelle tous les premiers-nés égyptiens périrent. Que pouvons-nous apprendre de ce sacrifice de remerciement ?

Il ne suffit pas de remercier Dieu quand nous sortons indemnes d’un danger avéré. Tout comme nos ancêtres louèrent Dieu d’avoir épargné leurs maisons en Égypte et de les avoir protégés du sort funeste des Égyptiens, nous devons apprendre à remercier Dieu pour les miracles quotidiens qui se produisent quand nous sommes épargnés d’emblée d’une situation périlleuse. Prendre la route et arriver sans encombre à destination. Ne pas tomber malade. Ne pas souffrir de faim ni de froid. Ce sont autant de situations qui devraient être sources de reconnaissance envers Dieu.

Ce Pessah, réfléchissez à tous les miracles voilés et dévoilés que Dieu a effectués pour vous au cours de l’année écoulée et remerciez-Le pour le nombre incalculables de moments « ordinaires » dans lesquels Il vous a épargnés d’un mal ou d’un tort sans même que vous vous en rendiez compte.

La Matsa est le pain azyme que les Israélites apportèrent avec eux quand ils quittèrent l’Égypte. La Matsa nous enseigne que Dieu a le pouvoir de nous sauver en un clin d’œil. Étant donné qu’Il peut renverser la situation en un instant, nous ne devons jamais perdre espoir. Et quand la vie nous sourit, nous devons nous rappeler que cela aussi relève d’un miracle permanent. Dieu se trouve à nos côtés à ce moment même s’il nous semble que tout se déroule « comme prévu ».

Quand vous observerez la Matsa, pensez à toutes ces occasions où vos soucis et problèmes ont été résolus en un instant, visiblement sans effort de votre part, et rappelez-vous que Dieu peut en faire de même pour vous aujourd’hui, quels que soient les défis que vous rencontrez.

Le Maror désigne les herbes amères qui nous rappellent les larmes que les Hébreux versèrent quand ils étaient esclaves en Égypte. Il nous enseigne que quand nous traversons des moments difficiles, le salut et l’espoir sont proches. Il nous exhorte à ne pas éviter les épreuves mais plutôt à reconnaître que ceux-ci font partie intégrante du processus de la délivrance. Sans nos larmes et nos prières, nous n’aurions jamais pu quitter l’Égypte. Sans l’amertume et la lutte, nous ne pourrons pas nous réaliser pas pleinement.

Quand vous contemplerez le Maror, pensez à une épreuve que vous avez traversée durant l’année écoulée et essayez de déterminer les progrès qu’elle vous a permis d’accomplir.

Pessah, Matsa et Maror symbolisent la gratitude, l’espoir et le courage. Autant de qualités indispensables que nous saluons le soir du Séder tout en remerciant Dieu pour le miracle de la liberté.

(Les deux premières explications sont basées sur les commentaires de Rav Moché Feinstein zatsal sur la Haggada.)

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