Réflexions - Chavouot

Arriver au Sinaï

13/05/2012 | par Sara Yoheved Rigler

Une femme à la recherche du sens de sa vie

J’étais assise, les jambes croisées, sur le sol de la salle d’attente de mon gourou, entourée d’une dizaine d’autres disciples, tous Indiens. À quelques mètres devant moi, sur son divan, siégeait mon gourou octogénaire, le célèbre pontife Sri Gopinatg Kaviraj, le directeur à la retraite du Varanasi Sanskrit College.

J’étais venue présenter mes adieux. Après un an en Inde, j’avais fixé mon départ au matin suivant. Mon gourou m’avait enseigné les différents niveaux de réalité : physique, émotionnelle, mentale, astrale et spirituelle. Il m’avait aussi enseigné à méditer, un moyen d’arriver au niveau de réalité le plus haut, le spirituel.

J’abordais le monde spirituel comme une touriste émerveillée.

Élevée dans un judaïsme traditionaliste où Dieu et l’âme n’étaient jamais mentionnés, j’abordais le monde spirituel comme une touriste émerveillée conduite par son guide vers un domaine fantastique jamais mentionné dans les guides ordinaires. La méditation était la clé de cette porte vers ce monde autrement impénétrable. Je me levai à quatre heures du matin, lorsque la tranquillité de ce moment avant l’aube donnait des ailes à mon esprit encore clair, et je méditais pour une heure, vivant parfois une extase ; j’hésitais alors à retourner à la lourdeur pénible du monde matériel.

À ce moment-là, ma dernière audience avec mon gourou, j’étais impatiente de poser une question qui me tourmentait. Cette année-là, j’avais trouvé un but auquel consacrer ma vie : la conscience de Dieu. Or, comment étais-je supposée mener mon existence d’une manière à ne pas me laisser distraire ou perdre dans le labyrinthe des problèmes et des choix qui m’entouraient ?

D’une part, je souhaitais rester en Inde, mais mon père insistait pour que je retourne à l’université Brandeis pour finir ma dernière année. Et ensuite ? Devais-je entrer à l’école de psychologie, comme je l’avais projeté depuis toujours ? Le monde universitaire me semblait à présent insipide et hautain comparé à la profonde lumière du monde spirituel. Et qu’en était-il de mon beau petit ami indien ? Mes parents ne m’avaient jamais permis de fréquenter un non-juif. Le fait d’épouser mon amour hindou valait-il l’angoisse que j’allais causer à mes parents ?

Après un quart d’heure passé à répondre à des questions en Bengali, mon gourou se tourna finalement vers moi, et me demanda en anglais : « Alors, tu pars demain ? »

Je fis tristement un signe de tête affirmatif et lançai ma question : « Lorsque des choix se présenteront à moi dans l’existence, comment saurais-je lequel favoriser ? » J’étais en quête d’une boussole. Je sentais que mon navire s’embarquait dans un voyage long et périlleux. Comment atteindre mon objectif alors que des nuages de confusion obscurcissent les étoiles ?

J’avais de trop nombreux amis qui déambulaient sans but dans l’existence, confrontés à des conséquences néfastes tout au long du chemin. Leurs vies étaient jonchées de faux départs et de relations manquées, et ils changeaient de matières à l’université aussi souvent que de chemises – chaque mois.

J’abhorrai le modus vivendi des tâtonnements. C’était l’âge d’or des années soixante, où le débat faisait rage autour de la question du LSD : provoquait-il au cerveau des dégâts permanents ou chromosomiques ? Cette drogue était trop nouvelle pour étudier ses effets à long terme. Combien de mes amis brillants et créatifs l’avaient essayée, comme si leur future acuité intellectuelle ou celle de leurs enfants en valait le pari! J’étais, pour ma part, déterminée à trouver un but, étant dotée d’un sens de l’efficacité trop scrupuleux pour gâcher des années de ma vie ou de mon bien-être émotionnel. Je voulais une boussole.

Mon gourou me fixa de son regard pénétrant et répondit : « Que les Écritures soient votre guide. »

«Les Écritures ? » Pensais-je, incrédule. « Quelles écritures ? Je n’ai pas d’écritures ! » 

Je savais que Sri Kaviraj-ji lui-même était un brahmane orthodoxe, qui suivait les injonctions du Veda. La rumeur tenait qu’il avait désavoué son propre fils pour s’être marié hors caste. Mais l’année où j’avais étudié avec lui, il n’avait jamais mentionné les écritures hindoues.

Possédais-je de quelconques écritures, me demandais-je, passant rapidement en revue ma vie. Il ne pouvait pas désigner la Bible ! Enfant, j’assistais chaque Chabbat à l’office dans ma synagogue « conservative » et je lisais l’apologétique ennuyeux du commentaire de Hertz sur la section hebdomadaire de la Torah. Il ne s’y trouvait certainement aucune sagesse de l’existence, aucune boussole.

« Je ne possède aucune écriture, » répondis-je docilement.

« Tu n’as aucune écriture ? » dit-il avec compassion, comme si je lui avais dit qu’il me manquait un pancréas ou un foie. « Alors, dans ce cas, il faudra que tu sois guidée par ta voix intérieure. »

Le problème de la voix intérieure est que l’égo est un grand ventriloque.

Ma voix intérieure. Il m’avait tendu une boussole, mais de toute évidence, dans son esprit, une de second choix, bon marché, imprécise, le genre que l’on trouve pour quelques sous dans les bazars, et non pas la boussole dernier cri vendue dans les catalogues de luxe.

Le problème de la voix intérieure, j’allais m’en apercevoir, est que l’égo est un grand ventriloque. Ce qui ressemblait à la voix intérieure n’était souvent pas davantage que la voix du désir malsain réussissant une bonne usurpation d’identité : « Je dois agir ainsi. C’est mon destin. C’est la volonté de D.ieu pour moi. » Et moi, bernée, j’arpentai un chemin de ronces duquel je ne parvenais à m’extraire qu’au prix de grandes difficultés, émergeant écorchée et en sang.

INTELLECT CONTRE INTUITION

J’obtenais mon diplôme de Brandeis, et le jour suivant, je rejoignis un ashram (un lieu de retraite spirituelle indien) dans les forêts de l’est du Massachusetts, à un kilomètre et demi de la mer, où je demeurai pendant les quinze années suivantes. La gourou était une femme indienne de 64 ans que nous nommions Mataji.

Mataji était l’être humain le plus éclairé que je n’avais jamais rencontré. Elle vivait, et nous guidait tous, par direction divine reçue par le biais de la méditation. L’intuition était le dispositif par lequel elle se mettait à l’écoute de la volonté divine.

L’intellect, en revanche, était méprisé et considéré déficient, un instrument limité qui ne pouvait pas sonder plus haut que le monde matériel. L’intellect, d’après Mataji, était un charlatan, qui se prétendait infaillible alors qu’en réalité, il était incapable de transcender les barrières de la logique pour s’élancer vers la vérité plus grande du paradoxe, le monde mystique au-delà des limites de la réalité matérielle.

À l’ashram, l’intellect était un intrus importun.

J’avais grandi dans un milieu bourgeois où l’intellect, traduit par la réussite universitaire, était tout. Sri Gopinath Kaviraj aussi m’avait parlé au niveau de l’intellect : il m’avait présenté des concepts au-delà de la compréhension de mon esprit non formé sur le plan spirituel, à l’instar d’un physicien exposant la complexité de la structure atomique à un étudiant de première année de lycée.

À l’ashram, en revanche, l’intellect était un intrus importun qui interférait avec la quête de la pure intuition. Lorsque je posais des questions à Mataji sur la philosophie orientale, elle refusait de répondre, me raillant et me qualifiant de « poseuse de questions. »

Bien que la communauté de l’ashram pratiquât la méditation trois fois par jour, nos propres voix intérieures étaient serviles vis-à-vis de la direction inspirée divinement de Mataji. Au fil des ans, je réalisai que le système de gourou possédait deux caractéristiques spectaculairement opposées.

D’un côté, le système de gourou avait fonctionné pendant des siècles en Inde, car il prenait la direction de la vie spirituelle du candidat à la spiritualité et la plaçait hors de contrôle de sa voix intérieure farouchement subjective, pour la placer sous le contrôle plus objectif d’un gourou vraisemblablement éclairé. Même si le gourou n’était pas totalement éclairé, il ou elle était probablement plus sage que le candidat, et presque toujours plus objectif sur des sujets qui préoccupaient ce dernier. De ce fait, même si le conseil du gourou ne provenait pas directement de la source de la sagesse divine, au moins il n’était pas issu de la subjectivité du propre égo ou des désirs du candidat. Obéir au gourou requérait de la discipline et de l’abnégation, un exercice toujours salutaire pour l’aspirant à la spiritualité.

D’un autre côté, le gourou, aussi éclairé qu’il fût, était un être humain, possédant sa propre subjectivité. Alors que Mataji montait occasionnellement en méditation dans les sphères éthérées et rapportait des messages pour lesquels elle n’était que le transmetteur, sa gestion provenait plus souvent de sa propre intuition, filtrée par les circonstances de sa propre vie et culture.

Lorsqu’une tempête de neige dévastatrice frappa la Nouvelle-Angleterre un certain hiver, provoquant un raz-de-marée qui démolit des dizaines d’habitations dans la ville voisine de Scituate, les survivants sans abri furent placés dans des lits de camp de l’armée dans le lycée local. Les émissions de la radio lancèrent des appels pour trouver des logements, en particulier pour les personnes âgées traumatisées et sans abri. Puisque les cottages de retraite de l’ashram, qui hébergeaient des individus en retraite pendant l’été, étaient vides, je souhaitais les offrir dans le cadre de l’effort de secours. Alors que Mataji se trouvait en Californie dans notre autre ashram, j’étais la directrice administrative de l’ashram de la côte est. Presque comme une formalité, j’appelai Mataji pour obtenir son approbation.

Elle refusa. Héberger des étrangers dont les vibrations spirituelles sont discutables dans les cottages de retraite, insistait-elle, allait nuire à l’atmosphère raffinée de l’ashram. En larmes, j’argumentais avec elle. Comment pouvait-elle laisser des gens âgés, qui venaient de perdre leurs maisons, dormir sur des lits de camp de l’armée dans un bâtiment d’école ? Mataji fut inflexible. Accablée, je raccrochai, réalisant que mon activisme social juif s’était heurté au mur de la passivité sociale hindoue de Mataji. Sa boussole fabriquée en Inde avait viré sur le pôle magnétique de son propre milieu et de son conditionnement.

Je n’étais pas une bonne disciple. J’entrai souvent en conflit avec Mataji. Parfois j’observais, avec un respect mêlé de crainte, ses vibrations éthérées et sa sincérité authentique, et je luttais puissamment pour faire fléchir mon arrogant égo sous sa houlette. À d’autres moments, je ne voyais que sa fragilité humaine. En tant que secrétaire personnelle, j’étais proche d’elle et en contact quotidien avec elle. « La familiarité engendre le mépris », remarquait-elle tristement lorsqu’elle affrontait ma révolte et mon obstination.

Quant à la méditation, le moyen de parvenir à mon propre accès direct au divin, je la trouvais aussi irrégulière que les drogues. À l’ashram, nous avions l’habitude de dire que la différence entre les drogues et la méditation tient à ce que les drogues donnent un effet de hauteur, mais cette hauteur ne dure que le temps d’effet de la drogue. Au cours des dix-sept ans de ma pratique de la méditation, j’avais à de nombreuses reprises expérimenté des hauteurs extatiques, complétées par des révélations de l’Unicité ultime, pour atterrir en tombant d’un bruit sourd dès que quelqu’un faisait intrusion dans mon état altéré de conscience en me parlant.

LA TORAH

À la fin de l’année 1984, alors que j’avais 36 ans, le livre sur lequel j’avais travaillé pendant cinq ans, une biographie historique détaillée du gourou de mon gourou, fut publié. En cadeau, Mataji m’accorda un congé de deux mois et 2000 dollars pour voyager où je voulais dans le monde. Je me rendis à New York pour étudier le mysticisme juif.

Là, je découvrais, à ma plus grande stupéfaction, que la Torah n’était pas, comme je le pensais, une histoire du peuple juif, ni un abrégé dépassé d’anciens rituels. La Torah, d’après mes enseignants, était le manuel d’instruction pour aller avec la planète Terre. C’était, prétendaient-ils, la volonté de D.ieu appliquée à la manière dont les êtres humains doivent mener leur existence, révélée à tout le peuple juif au Sinaï. D’après mes enseignants, même la Loi Orale, le commentaire qui confère une intelligibilité à la Torah écrite, était déduite par les Sages d’après des principes exégétiques définis, également révélés au Sinaï.

Si leurs arguments s’avéraient vrais, alors, je m’en rendis compte, la Torah était la boussole ultime – objective, directement de D.ieu, aussi étrangère que possible à la subjectivité humaine dans ce monde fini.

Cela me semblait peu plausible. Comment le D.ieu infini pouvait-Il révéler Sa volonté dans un ouvrage fini ? Mais quelque chose de cette pure objectivité d’un livre m’incita à pousser mon enquête plus loin.

Six semaines après mon début d’exploration du judaïsme, je me trouvais en route pour les Catskills. Le conducteur était Rabbi Ezriel Tauber, un ‘Hassid d’une cinquantaine d’années avec de longues payot bouclées. Survivant de l’Holocauste, Rabbi Ezriel Tauber parlait avec un fort accent polonais, chacune de ses paroles imprégnées d’amour de D.ieu et de la Torah.

Nous sommes arrivés le dernier jour d’un séminaire de week-end dirigé par deux scientifiques israéliens. Je me glissai juste à temps dans la salle de conférence bondée pour les entendre, portant tous deux des barbes noires et des kipot, relater leur expérience personnelle. Ils avaient été rigoureusement laïques avant d’assister un soir à une fête et d’entendre quelqu’un disserter sur l’incroyable thème des codes cachés dans la Torah. Ces deux hommes étaient lassés des religieux qui exposaient des thèses invraisemblables que personne ne prenait la peine de rejeter. Ils promirent de prouver dans leurs labos, le jour suivant, par le biais de leurs ordinateurs, que leurs arguments n’étaient que des sottises.

Au lieu de cela, ils furent déconcertés de découvrir que non seulement les codes mentionnés existaient effectivement, mais que de nombreux autres messages secrets étaient également dispersés dans toute la Torah.

À ce moment-là, racontaient les scientifiques aux centaines d’auditeurs captivés réunis dans ce village de vacances des Catskills, ils sentirent que pour rester fidèle à leur propre méthode scientifique, il fallait qu’ils admettent que la Torah ne pouvait être d’origine humaine. Même Moché n’aurait pu s’asseoir au sommet du Mont Sinaï avec son P.C. et insérer des codes se référant à des hommes et à des événements dans un avenir lointain. Et si réellement D.ieu leur demandait de sanctifier le Chabbat et de manger cacher, l’intégrité exigeait qu’ils obéissent. C’est ainsi qu’ils devinrent religieux et pratiquants.

Le séminaire se poursuivit, avec la participation d’orateurs brillants exposant diverses preuves de la probabilité de l’origine divine de la Torah.

Mon intellect était à présent libre de courir et de faire la roue.

J’étais assise, captivée. Si l’on pouvait prouver scientifiquement que la Torah provenait de D.ieu, alors c’était le guide ultime et objectif de l’action humaine, la boussole dernier cri.

Quelque chose commença à remuer en moi. Mon intellect, qui si souvent à l’ashram avait été méprisé et enjoint de s’asseoir au coin, était à présent libre de courir et de faire la roue. Nous, le public, étions invités à interroger, à mettre en question, à demander des preuves, à retourner chaque argument. Mon intellect était engagé en tant qu’allié dans la recherche de la Vérité spirituelle, plutôt qu’écarté comme un élément subversif.

Je quittai les Catskills ce soir-là, exaltée par l’excitation intellectuelle du séminaire. Après une heure ou deux de trajet en voiture, toute la vérité terrifiante s’abattit sur moi : à présent que j’avais trouvé la boussole que j’avais recherchée au cours de toute ma vie adulte, je n’étais pas du tout sûre de vouloir prendre la direction qu’elle m’indiquait.

J’avais 37 ans. L’ashram était non seulement mon lieu d’habitation physique et spirituel, mais aussi mon lieu de travail et de résidence de tous mes amis. Accepter les principes de la Torah exigerait un changement radical de mode de vie, un rejet de tout ce qui me tenait à cœur, un éloignement de mes amis, et la perte d’une sorte de réputation et de prestige que j’avais acquis dans le monde du New Age. Il me faudrait commencer à partir de zéro, en tant que Juive néophyte. Cette idée même m’accablait.

Je rentrai à New York ce soir-là, pratiquement convaincue que la Torah était la boussole donnée par D.ieu au peuple juif. Mais devais-je en faire partie ?

LE SINAI

Un mois plus tard, ma quête me conduisit à Jérusalem. Mataji prolongea mon congé de deux mois supplémentaires, et une modeste somme d’argent héritée de ma grand-mère servirait à couvrir mes frais de subsistance. Je commençai à étudier à Nevé Yérouchalayim, que l’on nommait à cette époque « yéchiva pour femmes baalé techouva » - des Juives revenant à l’observance religieuse de leurs arrière-grands-parents.

J’étudiais le ‘Houmach, la halakha, Maïmonide, et la paracha hebdomadaire. J’adorais tout ce que j’apprenais. J’entrais en conflit sur certains sujets, principalement la prétendue opposition du judaïsme à l’universalisme et au féminisme, mais la profondeur de l’approche de mes enseignants ne laissait rien de côté. On y trouvait l’intelligence intellectuelle alliée à la profondeur spirituelle. Le mode de vie prôné par la Torah me convenait comme une robe pendue dans mon armoire pour des décennies, délaissée, jugée trop étroite et démodée ; ce n’est qu’en l’essayant que je me rendis compte qu’elle m’allait parfaitement.

Cependant, mon congé touchait à sa fin, et mon ancienne vie me faisait signe. Au bout du compte, toutes les preuves intellectuelles dans le monde ne pouvaient suffisamment me convaincre à faire ce pas en direction d’un avenir incertain.

Un soir, peu de temps après minuit, je me rendis au Kotel, le Mur Occidental, les restes uniques du Saint Temple, le site le plus saint du judaïsme. Puis je méditais. Quelle était la volonté de D.ieu pour moi ?

Le Sinaï, pour chaque Juif, est le moment de dire « Oui » à D.ieu.

Nous parlons de la Torah donnée au peuple juif comme un cadeau qui apparaît un jour sur notre table de la salle à manger. En réalité, la Torah a été offerte, avec le libre-choix de l’accepter ou non. La Torah consigne que tout le peuple juif, « comme un seul homme, d’un seul cœur », a répondu à D.ieu : « Naassé vénichma – nous ferons et nous entendrons. » Nos ancêtres, de manière inconditionnelle, de tout leur cœur, sans l’avoir examinée, s’engagèrent à suivre les nombreux préceptes de la Torah.

Le Sinaï, pour chaque Juif, est le moment de dire : « Oui » à D.ieu : « Oui, je le ferai à Tes conditions, », « Oui, je vivrai de la manière dont Tu le veux », « Oui, j’accepterai Ta Torah comme mon guide, même lorsque c’est inopportun ou franchement difficile. »

Cette tardive soirée d’été au Kotel, je me tins au Sinaï. J’avais atteint le point où l’intellect et l’intuition convergeaient. Je méditais et je choisis. « Oui », dis-je à D.ieu, « J’accepterai Ta Torah, peu importe où cela me mène, quoi qu’il m’en coûte. » 

Ce soir-là, je montais d’un pas léger les marches depuis le Kotel jusqu’à ma chambre située dans le Quartier juif. Au lieu de me sentir accablée par les centaines de commandements auxquels je venais de m’engager, je me sentais libre et légère. Après dix-sept ans, j’avais enfin trouvé mes propres Écritures.

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