Guide de la fête - 15shvat

Le b.a.-ba de Tou Bichevat

12/01/2014 | par Shraga Simmons

Tout ce que vous devez savoir sur le Nouvel An des arbres !

Tou Bichevat apparaît dans le Talmud (Roch Hachana 2a) comme l’un des quatre « Nouvel An » du calendrier juif :

« Bet Hillel affirme que le "Nouvel An des arbres" est célébré le 15 Chevat : Tou Bichevat. »

À Tou Bichevat, nous avons l’habitude de consommer des fruits des sept espèces pour lesquelles la terre d’Israël est exalté : « … une terre de blé, d’orge, de raisin, de figuiers et de grenades, une terre d’oliviers et de [dattes] miel » (Deut. 8:8).

La tradition cabalistique tient aussi à un Seder mystique de Tou Bichevat (semblable du point de vue du concept au Seder de Pessah), au cours duquel on explore la portée métaphorique des fruits. Il comprend des bénédictions, des chants et des discussions profondes sur des thèmes variés. Pour le Arizal, cabaliste du 16ème siècle, ce repas composé de 10 fruits spécifiques et de 4 verres de vin consommés dans un ordre particulier a le pouvoir de nous rapprocher de la perfection spirituelle.

Certains juifs conservent leur étrog depuis Souccot pour le consommer à Tou Bichevat. C’est aussi le moment idéal pour prier afin d’obtenir un bel étrog lors de la prochaine fête de Souccot.

Dans l’Israël moderne, Tou Bichevat est une sorte de Jour de l’Arbre juif, un jour où l’on met l’accent sur la préservation de l’environnement et durant lequel on plante des arbres pour marquer l’occasion.

Les lois agricoles en Israël

La date de Tou Bichevat possède une importance majeure dans le calcul des lois agricoles applicables en terre d’Israël.

Parce qu’il marque le « Nouvel An des arbres », Tou Bichevat constitue la date butoir dans le calendrier hébraïque pour déterminer l’âge des arbres fruitiers.

En d’autres termes, on considère que chaque arbre a son « anniversaire » à Tou Bichevat. Cela signifie que si vous avez planté un arbre quelques semaines avant Tou Bichevat, il entame sa deuxième année à Tou Bichevat ; tandis qu’un arbre planté à ce moment-là n’atteint sa deuxième année que le Tou Bichevat suivant.

Considérez Tou Bichevat comme « l’année fiscale » de l’agriculture.

En voici les implications pratiques : au cours des trois premières années de l’existence de l’arbre, ses fruits sont interdits à la consommation en raison de l’interdit biblique d’Orla (Lévitique 19:23). 

De plus, Tou Bichevat est le Nouvel An pour déterminer les dîmes : durant les première, deuxième, quatrième et cinquième années du cycle de sept ans de la Chemita, 10 pour cent de la récolte poussant en Israël est destiné au Maasser Chéni, qui doit être racheté avec une pièce. Les troisième et sixième années du cycle, ces 10 pour cent forment le Maasser Ani (dîme des pauvres).

Lorsqu’on mange des fruits ayant poussé en Israël, il faut effectuer le prélèvement de manière conforme ; dans le cas contraire, les fruits ne sont pas cachers.

Les bénédictions sur les fruits

La bénédiction appropriée avant de manger un fruit :

« Baroukh Ata Adon-naï, Elohénou Melekh Haolam, boré péri Haets. »

« Béni sois-Tu, Roi de l’Univers, qui crées le fruit de l’arbre. »

[On récite une bénédiction différente sur quelques rares fruits, comme l’ananas, - le dernier mot devenant « Haadama. »]

À Tou Bichevat, on a également l’habitude de consommer un fruit en sa primeur ; un fruit de saison que vous n’avez pas encore goûté à cette saison, et on récite la bénédiction suivante :

« Baroukh Ata Ado-naï, Elohénou Melekh Haolam, chéhé’hiyanou, vékiyemanou, véhiguiyanou lazeman hazé. »

« Béni sois-Tu, Dieu notre Seigneur, Roi de l’univers, qui nous as maintenus en vie, nous as soutenus et nous as permis d’atteindre ce temps. »

Lorsqu’on consomme deux aliments ayant la même Berakha, par exemple une date et une pomme qui nécessitent toutes deux la récitation de la bénédiction de Haets, il suffit d’une seule Berakha pour s’acquitter de ces deux aliments.  

Si vous compter manger plus qu’une espèce de fruit, le principe est le suivant : dites une bénédiction sur l’aliment le plus important des deux. Le Code de la Loi Juive (Choulkhan Aroukh 211) expose un ordre spécifique dans lequel il faut réciter la bénédiction (et par conséquent, indique quel aliment manger en premier).

L’élément déterminant pour définir l’ordre de priorité est celui de la hiérarchie des « sept espèces ».

 Ainsi, lorsque vous vous trouvez devant deux aliments ayant la même Berakha, par exemple des dattes et des pommes, vous réciterez Haets sur les dattes puisqu’il s’agit de l’une des sept espèces.

[Le statut spécifique des « sept espèces » s’applique même à des produits non israéliens. Bien que toutes choses égales par ailleurs, on accorde la préséance aux produits poussant en Israël par rapport à ceux de Diaspora.]

En outre, ce verset nous enseigne l’ordre d’importance au sein même des sept espèces. La règle est qu’un fruit ou une céréale mentionné le plus près du terme « terre » (qui apparaît à deux reprises dans le verset) est considéré comme plus important. S’agissant des sept espèces, l’ordre d’importance est le suivant :

Blé/ orge/olives/ dates/ raisins/ figues/ grenades

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