Yom Yeroushalaim

La libération du Kotel

22/05/2017 | par Aish.fr

Retour sur ce grand moment d’émotion à travers le témoignage de deux soldats israéliens ayant pris part à la libération de Jérusalem.

Quand le Mur occidental fut libéré en 1967, les Juifs du monde entier frissonnèrent d'exaltation à la pensée que le Kotel était de nouveau entre nos mains.

Les deux témoignages suivants, faits par des soldats israéliens qui ont pris part à la libération de Jérusalem, illustrent l'importance du Kotel dans le cœur des Juifs à travers toutes les époques.

Le parachutiste Moshe Amirav décrit les premières minutes de son arrivée au Kotel :

« Nous étions un groupe de soldats courant à perdre haleine et perdus sur l'esplanade du Mont du Temple, à la recherche d'un immense mur de pierres. Nous ne nous sommes pas arrêtés pour voir la mosquée d'Omar bien que ce fût la première fois que nous la voyions d'aussi près. En avant! En avant! Nous avons franchi en nous bousculant la porte des Mugrabim et nous sommes restés soudain pétrifiés. Il était là, devant nous! Gris et massif, sobre et silencieux. Le Kotel !

Je me suis approché très lentement, tremblant d'une crainte semblable à celle d'un officiant plein de ferveur s'apprêtant à diriger la prière. Je me voyais comme le messager de mon père, de mon grand-père, de mon arrière-grand-père, et de toutes les générations, au cours de tous les exils, qui n'avaient jamais eu le privilège de le voir, et qui m'avaient en quelque sorte envoyé pour les représenter. Quelqu'un a commencé à réciter la bénédiction "che he'hianou":

"Béni sois-tu Seigneur, notre Dieu, maître de l'Univers, qui nous a fait vivre, qui nous a maintenu en vie et qui nous a permis de vivre cet instant". Mais je n'ai pas pu répondre "Amen". J'ai posé ma main sur les pierres et les larmes qui ont commencé à jaillir n'étaient pas mes larmes. C'était les larmes de tout Israël, des larmes d'espoir et de prière, celles des mélodies hassidiques, des danses juives, des larmes qui brûlaient et embrasaient les pierres grises massives. »

Abraham Duvdevani décrit lui aussi sa première rencontre avec le Kotel :

« Des ruelles étroites, des passages crasseux, des tas d'ordures devant des échoppes fermées, la puanteur des cadavres de légionnaires jordaniens …. Nous n'y prêtions pas attention. Nos yeux étaient rivés sur le dôme doré que l'on voyait de loin. C'était par là-bas qu'il devait se trouver! Nous marchions plus vite pour régler nos pas sur les battements de notre cœur. Nous courions presque. Nous avons croisé un soldat d'une unité d'avant-garde à qui nous avons demandé le chemin et nous nous sommes précipités. Nous avons franchi une porte et descendu quelques marches. J'ai regardé à ma droite et je me suis arrêté net. Le Kotel était là, dans toute sa grandeur, dans toute sa gloire! Je ne l'avais jamais vu auparavant, mais c'était comme un vieil ami qu'on ne peut pas ne pas reconnaître. J'ai tout de suite pensé que je ne devrais pas être là, car le Kotel appartient au monde des rêves et des légendes, et moi, j'étais bien réel.

Ici, tout se rejoint, légende et réalité, rêves et actions. Je suis descendu et je me suis approché du Kotel. J'ai tendu la main vers les énormes pierres taillées. Mais ma main avait peur de ce contact et revint d'elle-même vers moi. Alors, j'ai fermé les yeux, j'ai fait en hésitant un petit pas en avant et j'ai posé mes lèvres sur le Mur. C'est alors que mon émotion se libéra d'un coup et que les larmes jaillirent. Un soldat juif de l'Etat d' Israël pose ses lèvres sur l'histoire.

Dans un seul baiser, le passé, le présent et l'avenir se confondaient. Il n'y aura plus jamais de destruction, et le Kotel ne sera jamais plus déserté. Nous l'avons repris grâce au sang de jeunes soldats juifs, et la valeur de ce sang est éternelle. Le corps s'unit aux rangées de pierres, le visage s'enfonce dans les interstices et les mains tentent d'atteindre son cœur. Près de moi, un soldat murmure, incrédule, "Nous sommes au Kotel, au Kotel…" »

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