Société

Pourquoi Hollywood a bien tort de s’acoquiner avec le Hamas

10/08/2014 | par rabbin Benjamin Blech

En défendant la cause du Hamas, les magnats d’Hollywood ne font que scier la branche sur laquelle ils sont assis.

Quand il s’agit de soutenir la cause palestinienne, la crème d’Hollywood se fait tout feu, tout flamme.

Dans une lettre ouverte publiée mardi 29 juillet, plus de cent artistes ont dénoncé le « génocide » mené par Israël dans la bande de Gaza. Parmi eux, l’actrice Pénélope Cruz et son époux, l’acteur Javier Bardem.

Car aux yeux de la communauté hollywoodienne, c’est Israël qui joue le rôle du grand méchant loup, un point c’est tout. Quant aux rares stars qui osent manifester leur soutien à l’Etat hébreu, ils s’attirent aussitôt les foudres du monde entier. C’est le cas de ce pauvre Simon Cowell, producteur d’X Factor, qui a été bombardé de messages haineux sur Twitter suite à un don réalisé au profit des soldats israéliens. Messages dont je reproduis un charmant échantillon : « Simon Cowell, j’espère que tu brûleras en enfer. Et je te souhaite à toi, tes gosses et ta famille la même souffrance que celles que les Palestiniens subissent entre les mains de leurs bourreaux. »

Mais à mes yeux, le plus fou dans tout cela, c’est le fait qu’Hollywood s’acoquine avec un peuple qui constitue la plus grande menace à sa propre culture.

Il y a un magnifique proverbe espagnol qui dit : « Prends garde à tes désirs, car ils pourraient parfaitement se concrétiser. » Ou dans les mots d’Oscar Wilde : « Quand les dieux veulent nous punir, ils exaucent nos prières. »

Je vous propose donc de jouer les metteurs en scène et d’écrire le scénario qui se produirait si les prières des stars d’Hollywood étaient exaucées et que le Hamas et son idéologie régnaient en maître dans le monde.

On commence les gens du samedi, et on finit par les gens du dimanche…

Pour commencer, il va falloir que Steven Spielberg, ainsi que tous les autres producteurs, directeurs, scénaristes et agents juifs, prennent leurs jambes à leurs cous et se trouvent une sacrée bonne cachette. Car ne l’oublions pas ; la charte du Hamas n’appelle pas uniquement à la destruction d’Israël et de ses citoyens, mais aussi de celle de tous les Juifs qui sont par définition perçus comme des infidèles.

Et si vous pensez que ceux ne sont là que des menaces en l’air, permettez-moi de vous rafraîchir la mémoire en vous rappelant que c’était exactement ce que les gens disaient à propos des funestes plans d’extermination des Juifs qu’Adolph Hitler avaient ourdis dans Mein Kampf. Et qu’il s’était empressé de mettre à exécution dès sa montée au pouvoir.

Hollywood sans les Juifs, disons-nous… Mais le scénario ne s’arrête pas là. Il est un slogan que le monde arabe  affectionne particulièrement : on commence par s’occuper des gens du samedi, et on finit par s’occuper des gens du dimanche… Autrement dit, après avoir réglé le compte des juifs, le Hamas s’attaquera aux chrétiens.

Exagération ? Lisez donc cela : il y a tout juste quelques semaines, les djihadistes de l’État islamique en Irak et au Levant (EEIL) ont détruit la tombe du prophète Jonas, à Mossoul (l’antique Ninive).

La suite du feuilleton ? Le groupe islamiste ultra radical a lancé un ultimatum aux chrétiens de Mossoul, leur donnant quelques heures pour quitter les lieux.

« Nous leur proposons trois choix : l'islam, la dhimma [NDLR : un impôt] et, s'ils refusent ces deux choix, il ne reste que le glaive. » pouvait-on lire dans le communiqué des djihadistes publié le 18 juillet.

Dans sa grande magnanimité, le calife Abou Bakr Al-Bagdadi donnait jusqu’à samedi juillet aux chrétiens pour se décider et, s'ils refusaient de se convertir ou de payer l'impôt, « quitter le territoire du califat islamique ». « Après cette date, il n'y aura plus entre eux et nous que le glaive », soulignait le communiqué.

Une info qui se passe de tout commentaire…

Un ennemi commun

Il y a quelques années, j’ai eu l’occasion d’avoir un entretien privé avec le pape Jean-Paul II au sujet des œuvres juives actuellement détenues par le Vatican. Par la suite, j’ai rencontré plusieurs cardinaux très hauts placés et j’ai été surpris par leur volonté de coopération, vu l’échec des tentatives antérieures en la matière. Je me suis donc permis d’interroger certains membres de la curie romaine quant aux raisons de ce revirement positif en faveur des juifs. Je n’ai jamais publié leur réponse, mais aujourd’hui, à la lumière des évènements actuels, je considère que j’ai non seulement le droit mais aussi le devoir de le faire.

Voici ce qu’ils m’ont confié : « En raison de ce qui se produit aujourd’hui dans le monde musulman, nous avons un ennemi en commun. Pour eux, nous sommes tous deux considérés comme des infidèles. »

« Nous avons un ennemi en commun. Pour eux, nous sommes tous deux considérés comme des infidèles. »

Dans ce sillage, laissez-moi donc ajouter une précision à la mise en garde que j’adresse à la société hollywoodienne : la menace posée par l’islam ne concerne pas seulement les Juifs mais aussi les chrétiens. Et si Hollywood se refuse à prendre en sérieux l’existence d’une menace physique, qu’il s’en tienne à la seule menace culturelle posée par ce monde palestinien qu’ils admirent tant.

Outre les exécutions sommaires des chrétiens, les djihadistes de l’EI en Irak et en Syrie ont commencé à appliquer au sein de leur « califat » les plus sévères interprétations de la jurisprudence musulmane quand aux sanctions administrées aux musulmans et aux non-musulmans.

Quelques exemples ? Dans les zones contrôlées par les djihadistes, fumer, écouter de la musique ou porter des vêtements occidentaux sont désormais passibles de flagellation. Aïe, voilà qui sera loin d’enchanter les industries de la mode et de la musique hollywoodienne !

Mais ce n’est pas tout. Les femmes de Mossoul ont désormais l’obligation de porter un voile couvrant entièrement le visage. Elles ne peuvent pas conduire, ne peuvent sortir dans la rue qu’accompagnées d’un homme et n’ont pas le droit de s’opposer au droit de leurs mari de les discipliner par la force. Le tout, sous peine d’emprisonnement ou pire. Aïe, aïe, aïe, voilà qui risque de causer bien des désillusions à tous ces magnats du septième art qui ne jurent que par les droits de la femme.

Et si vous arguez que ces pratiques sont l’apanage exclusif des extrémistes, détrompez-vous ! Elles se situent dans la continuation naturelle d’une culture qui idolâtre la mort plutôt que la vie, d’une culture qui se place aux antipodes des valeurs humaines de liberté, de tolérance, et de pacifisme dont se prévaut le monde occidental.

Je le dis et je le répète : en faisant l’apologie des terroristes du Hamas, en tournant le dos à la seule véritable démocratie du Moyen-Orient, les dieux d’Hollywood ne font que scier la branche sur laquelle ils sont assis. Ou, pour paraphraser le jargon de leurs scénaristes, ils s’exposent à un « retournement final » tout bonnement suicidaire.

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