Israel

Comment éduque-t-on ses enfants au meurtre ?

19/10/2015 | par Ephraïm Shore

Comment s’y prendre pour éduquer un enfant à en poignarder un autre ?

Comment s’y prendre pour éduquer son enfant à en poignarder un autre ? À partir de quelle étape de son développement devriez-vous commencer ? Que devriez-vous lui dire ? Devriez-vous vous assurer le soutien de son école et celui d’autres modèles de référence ? Pensez-vous que vous y parviendrez ?

Et que se passerait-il si la cible en question n’est pas un camarade de classe qui l’a harcelé dans la cour de récréation pendant toute sa scolarité, mais un enfant qu’il n’a jamais rencontré de toute sa vie ?

La semaine dernière, deux adolescents palestiniens de 13 et 15 ans armés de couteaux ont déambulé dans les rues de Jérusalem à l’affût de Juifs à poignarder. Peu importe leur identité. Ils ont fait plusieurs tentatives. Et ils sont finalement arrivés à leurs fins face à un adolescent de 13 ans, lequel se trouve toujours entre la vie et la mort. Un enfant à vélo qui sortait tout juste d’une confiserie.

Ce ne fut là qu’une attaque terroriste parmi tant d’autres dirigées contre des Juifs au hasard, dans des villes israéliennes au hasard, aux quatre coins d’Israël, au cours des seules dernières semaines, perpétrées par des adolescents, des femmes, des pères de famille ou des étudiants universitaires.

Adolescents arabes armés des couteaux poursuivant des Juifs à Pisgat Zéèv  (Archives police)

Qu’est ce que cela révèle sur une société qui, pour un oui ou pour un non, peut rallier à sa cause des centaines d’individus de tout âge, prêts à poignarder, jeter des pierres, fusiller ou écraser des hommes, des femmes, des enfants et des bébés ?

Éduquer en masse des enfants au meurtre est une tâche aussi monumentale qu’anormale. Élever une génération entière à la haine d’un autre peuple d’une telle intensité nécessite un effort éducatif coordonné, constant et permanent qui doit englober tous les aspects de la société dans laquelle elle grandit : ses lieux de culte, ses écoles, ses colonies de vacances, sa télévision, sa musique et ses dirigeants politiques.

Bienvenue à l’Autorité palestinienne. Ce message éducatif a été inculqué à leurs enfants pendant plusieurs décennies. Résultat : une génération débordante de haine dont beaucoup sont prêts, désireux et impatients de tuer. Ce n’est peut-être pas de leur faute, mais le fait est qu’aujourd’hui, ils brandissent des couteaux.

Voici ce que le « modéré » président palestinien Mahmoud Abbas a déclaré récemment sur la chaîne télévisée officielle de l’AP au sujet de la récente vague de terreur qui vise chaque jour des citoyens israéliens innocents : « Nous saluons chaque goutte de sang versé pour la cause de Jérusalem. Ce sang est du sang propre et pur, versé au nom d’Allah, avec l’aide d’Allah. Chaque martyr aura sa place au Paradis, et tous les blessés seront récompensés par Allah. » (Bien entendu, devant la presse internationale, il a appelé au calme.)

Et quelle fut la réaction d’Abbas à l’attaque du terroriste de 13 ans ? Lors d’une conférence de presse, il a exhibé une photo du terroriste abattu alors qu’il essayait de poignarder un agent de police israélien, et a même accusé Israël d’exécuter des enfants palestiniens de sang froid, omettant le fait que ce terroriste est actuellement soigné dans un hôpital israélien pour des blessures mineures. Et d’ajouter que les Palestiniens ne se rendraient pas à l’agression injustifiée du peuple israélien et n’autoriseraient pas l’ « offensive agressive » d’Israël dirigée contre leur peuple et leurs lieux saints.

Et si vous pensez qu’il s’agit d’un cas isolé, sachez que des déclarations similaires ont été entendues au cours des derniers jours de la part du porte-parole officiel d’Abbas, du secrétaire général de l’OLP et du Premier ministre de l’Autorité palestinienne… lesquels érigent tous leurs terroristes en héros.

Les célébrations qui éclatent spontanément dans les rues à chaque fois qu’un civil innocent est massacré reflètent le soutien public au terrorisme. Des images sanglantes des victimes assassinées sont relayées sur les réseaux sociaux ainsi que sur les chaînes télévisées de l’AP, accompagnées de déclarations empruntes d’orgueil venant des proches du terroriste.

En outre, lors d’un récent rassemblement de quelques 20 000 personnes dans l’une des plus grandes villes arabes d’Israël, le député de la Knesset Ahmed Tibi a exhorté les foules à scander : « Dans le sang et le feu nous libérerons Jérusalem. »

Planter un couteau à plusieurs reprises sur un être humain est l’une des plus violentes formes de meurtre. Vous-même, seriez-vous capable d’un tel geste ne serait-ce qu’envers un chien enragé qui doit absolument être « liquidé » ?

Pour quelle cause ?

L’Autorité palestinienne a élevé une génération emprunte d’un mélange unique d’une haine intense qui conduit les masses à une volonté de soutenir et/ou de perpétrer des meurtres d’innocents, et d’une brutalité violente qui n’est nullement rebutée par la répugnance humaine naturelle à mutiler des êtres de chair et de sang.

Et pour quelle cause ?

Les musulmans d’Israël prétendent qu’ils « défendent Al Aqsa, » à savoir la mosquée que leurs ancêtres ont construit 600 ans après le Temple juif, lequel s’y était tenu pendant près de 1000 ans.

Depuis des mois, leurs dirigeants haranguent chaque citoyen musulman à répondre à ce cri de guerre et à défendre Al Aqsa.

Mais à la défendre contre quoi ? Selon les dirigeants musulmans, Israël tente de « modifier le statu quo » du Mont du Temple, profanant ce faisant l’Islam.

Examinons cette revendication.

En 1967, l’existence d’Israël fut menacée par l’attaque simultanée de cinq armées arabes. Durant sa défense, l’armée israélienne récupéra la totalité de Jérusalem dont son lieu le plus saint (et le troisième lieu le plus saint de l’Islam), le Mont du Temple et le Mur occidental adjacent.

Dans un geste de paix, Israël accorda le plein pouvoir sur Al Aqsa et le mont du Temple à l’autorité religieuse musulmane (Waqf). Résultat ? En dépit de l’engagement d’Israël à maintenir la liberté de culte partout ailleurs, chrétiens et juifs n’ont pas le droit d’y prier. En dépit du fait que les tribunaux israéliens ont jugé cette interdiction illégale et discriminatoire, les soldats israéliens empêchent régulièrement juifs et chrétiens de prier sur leur lieu sacré.

Tel est le statu quo que les musulmans sont si décidés et enragés à ne pas changer. Leur colère indignée est née d’un ferme engagement à empêcher toute forme de liberté de culte.

Quant à Israël, est-il véritablement décidé à modifier ce statu quo ? En un mot, non. Il n’y a eu aucune proposition de loi, aucun débat à la Knesset ni dans aucune de ses commissions. Il y a peut-être quelques initiatives isolées venant de juifs et chrétiens qui ont visité et essayé de prier sur le Mont du Temple, voire ont demandé à la Knesset de modifier ce statu quo, mais ceux ne sont là qu’une poignée de voix solitaires écartées du consensus ou programme politique israéliens. Le Premier ministre Benyamin Netanyahou et de nombreux autres dirigeants répètent inlassablement qu’Israël n’a aucune intention d’effectuer le moindre changement. D’ailleurs, Netanyahou a même interdit aux députés de la Knesset de se rendre sur le mont du Temple.

Les Israéliens se remuent les méninges pour déterminer ce qui a pu déclencher cette nouvelle vague de terreur palestinienne, puisque les revendications entourant le statut du mont du Temple sont dénuées de tout fondement. La réponse à cette énigme : l’incitation à la violence se fonde sur des mensonges.

Et pourtant, en dépit de ces fausses accusations, les appels à défendre Al Aqsa lancés en permanence par les dirigeants politiques et religieux musulmans ont convaincu le peuple que les tentatives de profanation de l’islam venant de la part d’Israël étaient une raison valable de sacrifier sa vie.

Les musulmans défendent la prétendue « attaque » contre Al Aqsa, qui autoriserait juifs et chrétiens à prier sur le mont du Temple. Même si cela est vrai, cet « outrage » est purement et simplement raciste et antidémocratique.

Nous sommes donc en butte à une idéologie raciste montée de toutes pièces qui a été employée pour embraser les foules palestiniennes à la violence. Comment défendent-ils Al Aqsa ? En tuant n’importe quel Juif qui leur tombe sous la main. Quand on entretient une atmosphère de haine et de violence si délétère, il n’en faut pas beaucoup pour mettre le feu aux poudres.

En tant que parents d’enfants vivant à Jérusalem qui ne peuvent plus se rendre à l’école à pied, prendre le bus ni aller au jardin par peur de se faire poignarder par des terroristes à l’affût de leur prochaine victime juive, je suis incapable de comprendre le silence du monde face à cette déferlante de terreur. Pour ceux qui entretenaient encore des doutes, les masques sont tombés, dévoilant aux yeux de tous la rage et la barbarie meurtrières qui imprègne la société palestinienne.

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