Israel

Condamner la violence

03/08/2015 | par Shraga Simmons

L’ensemble de la société israélienne est profondément indignée par les récents actes de violence qui vont à l'encontre des valeurs juives d'humanisme et des principes de toute société démocratique.

Toutes les personnes de conscience sont profondément indignées par les récents reportages d’actualité faisant état d’une agression au couteau par un Juif lors de la Gay Pride de Jérusalem, et d’une bombe incendiaire attribuée à des Juifs qui a causé la mort d’un bébé palestinien et a gravement blessé ses parents et son frère.

Faire justice soi-même est une violation des principes fondamentaux du judaïsme ainsi que de toutes les lois morales. Assassiner des innocents est un outrage à la morale qui doit être condamné avec la plus grande fermeté.

L’État de droit constitue la pierre angulaire de toute société juste et fonctionnelle. Dans le judaïsme, même le roi est soumis au droit. Et la Torah exige que nous suivions les lois du pays quelque soit l’endroit dans lequel nous vivons — que ce soit en France, en Israël ou n’importe où ailleurs.

Nous Juifs ne croyons pas à la raison du plus fort. Tout au contraire, ce qui a toujours fait notre distinction est la foi que nous portons aux idées et aux bonnes actions pour changer le monde.

Quand l’État islamique décapite des dissidents, les hôpitaux israéliens soignent les blessés de la guerre civile en Syrie.

Quand l’Ayatollah publie sa stratégie pour devenir la prochaine superpuissance globale, nous alertons le monde quant aux dangers posés par un Iran doté d’armes nucléaires.

Cette semaine, tandis que la planète entière pleurait l’abattage de Cecil le lion au Zimbabwe, des vétérinaires israéliens effectuaient une opération chirurgicale pour sauver un lion d’Afrique.

Les Juifs s’évertuent à remplir notre rôle d’être « une lumière pour les nations. » Les actes de violence d’auto-justice perpétrés par des Juifs sapent ces efforts. Cela rebute nos amis et renforce nos ennemis, leur fournissant une figure emblématique jamais rencontrée depuis les jours de Mohammed al-Dura. Et bien sûr,  cela affaiblit notre lien envers la Terre Sainte – un attachement fondé sur le respect des lois empreintes d’humanité et de compassion du judaïsme.

Des zélotes des temps modernes

Ces actes de terrorisme ont été condamnés à l’unanimité par toutes les factions de la société israélienne. Contrairement au soutien du terrorisme si fréquent dans la société palestinienne, dans ce cas, aucun coup de feu en l’air n’a été tiré en signe de célébration. En Israël, on ne réserve pas d’accueil héroïque à ce genre de meurtriers. Aucun square ne sera nommé d’après les auteurs de cet attentat, et aucune cagnotte ne sera attribuée à leurs familles. Il n’y a que du rejet et de la répulsion, à l’unanimité.

Il y a presque 2000 ans, lorsque Jérusalem était assiégée par des légionnaires romains, des zélotes juifs incendièrent les entrepôts de vivres de la ville afin de forcer les Juifs à se battre. Leurs actes contribuèrent à la chute de Jérusalem.

De même, tout porte à croire que ces zélotes modernes déclencheront une vague de violence.

Notre monde est déjà assez menacé par ces esprits pervers qui pensent accéder au paradis en assassinant des civils innocents. La délinquance et l’intimidation n’ont jamais fait partie des valeurs juives.

Nous pleurons les victimes et aspirons de plus belle à la réalisation de la vision d’Isaïe : jamais nation contre nation ne lèvera l’épée, ils n’apprendront plus la guerre.

Remerciements au rabbin Yaakov Waintroob Roberts

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