Israël et Jérusalem

Quand l'armée israélienne sauve des vies syriennes

29/01/2014 | par Tsahal

Une fois de plus, Tsahal applique cet enseignement universel tiré du Talmud : “Qui sauve une vie, sauve l’humanité tout entière.”

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C’est une situation extraordinaire qui se déroule depuis un an à la frontière entre Israël et la Syrie. Alors que la mort est le quotidien des populations civiles qui vivent en Syrie où règne depuis 3 ans une guerre civile dévastatrice, Tsahal a depuis un an mis en place l’ouverture d’un hôpital de campagne pour traiter les blessés syriens se présentant à la frontière entre les deux pays. Quelle que soit la situation sécuritaire tendue entre Israël et la Syrie, qui sont techniquement toujours en guerre, Tsahal applique une nouvelle fois cet enseignement universel tiré du Talmud : “qui sauve une vie, sauve l’humanité tout entière.”

Tout a commencé le 16 février 2013, lorsque 7 blessés venus de Syrie ont demandé de l’aide, il est apparu évident aux soldats de Tsahal présents à la frontière qu’il était impératif de les aider. Le colonel Tariff Bader, marié et père de trois enfants, est druze et originaire du Golan. Il a commencé à servir dans Tsahal en 1993, après avoir terminé ses études de médecine et a grimpé les échelons jusqu’à devenir officier de médecine du Commandement du Nord et responsable de l’hôpital de campagne à la frontière syrienne. Il raconte : “ils sont arrivés un jour de Shabbat et ont été pris en charge par les mêmes personnes qui traitent les soldats dans la région du Golan”, réaction normale de la part de ses soldats selon lui.

“Dans la doctrine du Corps Médical, il est écrit clairement qu’il faut tendre la main à tout blessé et à tout malade, ennemi ou non.” C’est ainsi qu’a débuté l’extraordinaire action des médecins de Tsahal qui constitue la première mission humanitaire à une frontière hostile.

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Un hôpital prêt à apporter l’aide nécessaire

“Lorsque nous avons compris que nous allions recevoir davantage de patients, nous avons décidé de construire un hôpital de campagne afin de rendre possible le traitement des blessés graves qui ont besoin d’une aide immédiate et qui ne pourront pas survivre le temps d’être évacués vers les hôpitaux civils”, explique le colonel.

L’infrastructure comprend des services de chirurgie, d’orthopédie ou encore de radiologie et des infirmières et aides-soignants viennent prêter main forte aux médecins soldats qui se trouvent à la frontière. Israël a déjà pris soin de près de 700 blessés syriens et environ 350 d’entre eux ont été soignés dans l’hôpital de campagne lui-même.

unnamed (2)L’hôpital de campagne de Tsahal près de la frontière syrienne

Dans le cas où les patients syriens doivent subir des opérations plus lourdes, une coopération très étroite entre les services médicaux militaires et civils permet au Corps Médical de Tsahal d’envoyer des blessés syriens dans des hôpitaux civils israéliens pour qu’ils reçoivent des soins plus poussés. “Il n’y a pas eu un seul cas où un syrien a eu besoin d’un traitement médical et qui lui a été refusé, ni par les soldats de Tsahal ni par les hôpitaux civils israéliens. Sans aucun doute”, ajoute le colonel Bader.

Un défi quotidien pour sauver des vies

L’hôpital de campagne localisé très près de la frontière est une cible potentielle pour tous ceux en Syrie qui veulent instrumentaliser le chaos qui règne dans le pays pour attaquer Israël. Les soldats et le bâtiment peuvent être touchés à tout moment par des tirs ou des roquettes. Bien que des soldats aient déjà été blessés par des tirs de mortier venus de Syrie, c’est un risque que l’armée israélienne a décidé de prendre et un défi qu’elle a décidé de relever pour soigner des personnes qui ne sont rien d’autres que des êtres humains demandant de l’aide.

Des soldats de Tsahal soignant un enfant syrienDes soldats de Tsahal soignant un enfant syrien

D’un point de vue médical, les soldats de Tsahal font face à des patients dont ils ne connaissent rien de l’antécédent de santé et des conditions dans lesquelles ils ont été blessés. Il n’existe évidemment pas de coopération entre les services médicaux des deux pays. Cependant, il arrive que des anciens patients syriens reviennent jusqu’à la frontière avec Israël munis d’une lettre écrite par un médecin syrien, dans laquelle il est expliqué les soins apportés en Syrie et les soins supplémentaires qu’il serait bon de procurer. Ces lettres écrites en arabe ou parfois en anglais représentent l’unique ‘coopération’ entre les deux pays et permettent un suivi médical minimum des patients venus de Syrie et soignés en Israël.

Lettre apportée par un blessé syrien aux soldats de l’hôpital

Lettre apportée par un blessé syrien aux soldats de l’hôpital

Le colonel Tariff précise que “la population syrienne nous fait désormais confiance. Lors des premiers mois, ils étaient un peu suspicieux de venir en Israël, aujourd’hui ce n’est plus le cas.”

Afin de les prendre en charge pleinement, les blessés syriens doivent signer un document en arabe et en anglais autorisant Tsahal de s’occuper d’eux. Tout est fait durant les soins pour qu’il n’y ait aucun signe visible dévoilant que les blessés ont été pris en charge par Israël. En effet en revenant en Syrie, la moindre référence à l’État hébreu sur leurs habits par exemple peut être un danger pour eux.

Une aide pleinement humanitaire

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C’est une atmosphère entièrement sous le signe de l’humanité qui a été installée au sein de l’hôpital. Des personnes du monde entier l’ont bien compris et il arrive très fréquemment que les soldats reçoivent des vêtements, des cartes de voeux ou même des radios pour les remercier ou à remettre aux blessés syriens pour alléger leur quotidien.

Pour nombreux des blessés syriens, le conflit dans lequel ils ont été mêlés en Syrie a été un véritable traumatisme. Ils ont vu la mort tout autour d’eux, des scènes de destruction et ses images ajoutées à leurs propres blessures sont dures à effacer de leur mémoire. Pour cela, des clowns médicaux sont amenés à l’hôpital de campagne pour atténuer le stress et l’angoisse, pour redonner aux enfants hospitalisés le pouvoir de jouer et de rire et d’oublier keurs pensées noires.

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“Je suis moi même père”, raconte le colonel Bader. “Les blessures des enfants sont celles qui laissent un plus grand impact. Je me rappelle d’une fille qui avait le fémur complètement brisé. Si nous n’avions pas été là, elle aurait pu mourir, au mieux elle aurait été handicapée toute sa vie. Cela me rend fier, en tant que médecin et en tant que citoyen d’Israël. D’autres patients nous sont arrivés inconscients et à leur réveil, ils étaient plutôt choqués de se retrouver en Israël, dans un hôpital avec des gens qui parlent hébreu. Heureusement, leurs compatriotes nous ont aidés à les calmer.”

Le colonel Bader a pour sa part fait partie de la délégation de Tsahal à Haiti en 2010. Chaque fois qu’il en parle publiquement, il s’émeut à nouveau. “Avec les vies que nous sauvons ici à notre propre frontière, j’ai exactement le même sentiment. Cela me remplit de fierté d’accomplir cette missions”.

Reproduit avec l’aimable autorisation du site tsahal.fr.

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