Monde Juif

Être juif en dix coups de cœur

11/08/2015 | par Nechemia Coopersmith

Prenez le temps d'apprécier ce cadeau inestimable. Et à vous de compléter la liste...

La semaine dernière, j'ai mené un petit sondage informel auprès de mes collègues d’Aish Hatorah. Je leur ai demandé ce qu'ils appréciaient le plus dans le fait d'être juif. Les réponses ont souvent convergé vers les mêmes thèmes. En voici le top 10, sans hiérarchie aucune.

1. Je fais partie de la grande famille du peuple juif

Où que l'on soit dans le monde, on ressent un lien immédiat avec nos frères juifs. Faire partie de la grande famille du peuple juif, c'est le privilège d'appartenir à un réseau international de personnes authentiquement généreuses et prêtes à aider leur prochain.

« Chaque Juif est responsable de son prochain (kol Yisrael arevim zeh la-zeh) » (Traité Sanhedrin 27b). Le Midrash raconte l'histoire du passager d'un bateau qui sort soudain une perceuse et commence à forer la coque dans sa cabine. Son voisin s'aperçoit de son manège et lui demande : « Mais que diable fais-tu donc là ? » Le gars à la perceuse lui répond : « En quoi cela te regarde-t-il ? Je fais ce que je veux dans ma propre cabine ! »

Nous sommes tous dans le même bateau. Tout Juif relève de ma responsabilité car nous formons les différentes parties d’un tout organique.

2. J'étudie la Torah

Le peuple juif a reçu de Dieu un véritable manuel d'instruction sur la vie, le mode d'emploi de l'Univers dont la sagesse et les valeurs ont révolutionné le monde. Nous avons le privilège d'en connaitre les moindres recoins et de pouvoir nous améliorer en abreuvant nos esprits à cette source de vérité qui transcende le monde.

3. Je jouis du Chabbath

Une fois par semaine, nous nous débranchons du tumulte du labeur incessant de l’action pour nous concentrer essentiellement sur l’être. Chabbath nous apporte cette sérénité intérieure et nous offre cette formidable opportunité hebdomadaire de nous recentrer sur la famille, les amis, et Dieu.

4. Je suis révolutionnaire !

Depuis notre ancêtre Abraham qui s'est élevé face au polythéisme généralisé de son époque et a apporté le monothéisme au monde, nous Juifs sommes les acteurs révolutionnaires qui voulons changer le monde. En remplissant la mission nationale qui nous oblige à être un flambeau pour les Nations, chaque Juif peut en incarner l'exemple. Nous sommes ainsi les partenaires de Dieu dans la réparation du monde.

5. Je suis le maillon d'une chaîne ininterrompue

Les Juifs sont l'une des plus anciennes nations du monde. Selon les lois de la nature, nous aurions dû cesser d'exister depuis bien longtemps. Mais nous avons survécu malgré l'exil, et ce par deux fois ! Dispersée à travers le monde et persécutée sans relâche, cette petite nation revint miraculeusement dans sa patrie, fit revivre sa langue et imprime sa marque sur le monde d'une façon qui dépasse de loin sa proportion démographique.

Comme l'écrivit Léon Tolstoï en 1908 :

« Le Juif est l'emblème de l'éternité. Celui qui n'a jamais massacré ni torturé pendant des milliers d'années aurait dû être détruit, celui qui ne manie pas le feu, ni l'épée, et encore moins l'Inquisition aurait dû disparaître de la surface de la terre. Il est celui qui fut le premier à diffuser les Oracles de Dieu. Celui qui a été si longtemps le gardien de la prophétie et l'a transmise au reste du monde. Une telle nation ne peut être détruite. Le Juif est aussi éternel que l'éternité elle-même. »

Chaque Juif est un maillon de cette chaine éternelle dans laquelle scintillent des luminaires tels qu’Abraham, Moïse, Rabbi Akiva, Maïmonide, Rachi, le Gaon de Vilna… A nous de perpétuer cette chaine en écrivant notre propre récit de l'épopée juive ininterrompue.

6. Je voue un profond respect à la femme

Alors que la civilisation antique dégradait les femmes, en les considérant quasiment comme du bétail, la Torah a donné aux femmes la pleine protection de leurs droits dans le mariage, en prescrivant au mari d'honorer et de chérir son épouse. Le respect des ressorts intimes des femmes dans la Thora – une certaine profondeur de vue, une spiritualité et une activité intellectuelle remarquables, un engagement indéfectible à la vision morale du judaïsme – ressort de manière flagrante à travers les nombreux récits bibliques évoquant les femmes juives. « Par le mérite des femmes intègres, le peuple juif a été sauvé d'Égypte » (Talmud, Sota, 11b).

7. Je bâtis une famille juive

Les héros du peuple juif sont ces générations de mères et de pères qui se sont engagés à remplir la tâche sacrée de créer un foyer dynamique et emprunt d’amour et à transmettre des valeurs juives à leurs enfants. Dans le judaïsme, c'est la maison familiale, et non la synagogue, qui joue le rôle central. La vie juive est construite autour de la famille : manger, apprendre, célébrer, faire son deuil, et surtout transmettre le flambeau de notre patrimoine commun à la génération suivant.

8. Je vis dans la présence de Dieu

Le judaïsme nourrit la conscience que Dieu est activement impliqué dans tout. Il n'y a pas d'accidents ; tout ce qui nous arrive est utile et pour le mieux. Nous nous sentons en sécurité en sachant que nous sommes enveloppés de Sa présence affectueuse.

8. Je jouis pleinement du monde physique

Les Juifs ne sont pas des ascètes; vivre une vie juive nécessite une immersion totale dans le monde physique. Le défi est d'utiliser le matériel comme un moyen pour une fin supérieure, en l'élevant vers le spirituel, et de ne pas laisser le matériel nous contrôler. Alors profitez de cette immense liberté surveillée. Le Talmud enseigne que dans le monde à venir, le Tout-Puissant nous rappellera à l'ordre pour n'avoir pas joui d'un plaisir autorisé qui nous était accessible. (Talmud de Jérusalem, Kiddushin)

10. J’accorde une importance capitale à l’action

Bien que le sentiment et l'intention soient évidemment importants dans tout ce que nous faisons, la Torah est plus encore préoccupée par l'action. Accomplir la mitsva, le commandement, même si votre cœur n'y est pas. Faire le bien est trop important pour que cela soit conditionné à ces rares moments d'inspiration et de motivation pures. C'est pourquoi la terminologie de judaïsme pour la charité est «tsédaka», qui vient de la racine «tsédek», qui signifie justice en hébreu. En revanche, le mot «charité» vient du mot latin «caritas» - affection, cherté, car la charité connote un acte de bonté qui naît de l'amour et de la préoccupation portée à l'Autre.

Or la tsédaka ne repose pas sur des sentiments d'amour aléatoires et capricieux. Il s'agit d'accomplir la chose qui est bonne et juste et ce, sur-le-champ. Et vous forçant à faire la bonne chose, il y a fort à parier que vos bons sentiments naitront de l'acte lui-même.

Et vous, qu’aimez-vous dans le fait d’être juif ? Faites-nous connaître votre avis dans la rubrique « réactions » ci-dessous.

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