Société

Le pouvoir de la haine : les résolutions du Nouvel An et l’ONU

27/12/2017 | par rabbin Benjamin Blech

La haine est un moteur de motivation bien plus puissant que la récompense.

Faites-vous partie des millions de Français qui, la semaine prochaine, accueilleront le Nouvel An avec de bonnes résolutions ?

A priori, cette décision semble merveilleuse. Se débarrasser de ses mauvaises habitudes. Perdre du poids. Devenir une nouvelle personne, une meilleure personne. Mais les statistiques nous informent que 80 % des personnes ayant pris de bonnes résolutions pour le Nouvel An les abandonneront d’ici le mois de février. D’ici la fin de l’année, 92 pourcent de ces personnes, soit la quasi-totalité, auront définitivement enterré leur espoir de changement.

Il doit certainement exister un bon moyen d’échapper à ces statistiques décourageantes. Grâce à de fascinantes recherches psychologiques portant sur le comportement humain, nous connaissons désormais le secret permettant aux gens d’honorer leurs promesses, de tenir leurs résolutions et de respecter leurs engagements en dépit des difficultés qui se présenteront à coup sûr.

En fait, cela fait très longtemps que nous abordons le problème du mauvais sens. Nous n’avons pas su reconnaître une certaine particularité de la nature humaine. On nous a toujours appris que le moyen idéal d’atteindre un but recherché est de promettre une récompense. C’est la meilleure façon de motiver quelqu’un à faire quelque chose.

Il s’avère qu’il existe une méthode bien plus efficace pouvant nous motiver. Une méthode éprouvée pour nous empêcher d’échouer, de baisser les bras et de déclarer forfait avant d’avoir réalisé nos objectifs. Elle porte un nom peu commun, celui d’ « anti-charité », pour reprendre la terminologie employée par la chercheuse en sciences sociales Vanessa Van Edwards.

Le principe est simple : au lieu de vous établir un système de rétribution (ex : à chaque fois que vous perdez 3 kilos vous vous permettez un petit dessert) vous mettez de côté une somme d’argent pour vous punir de ne pas avoir atteint votre but. Mais voilà le hic : l’argent que vous devez désormais donner doit aller à une cause que vous détestez, un organisme que vous haïssez, une œuvre de bienfaisance qui va à l’encontre de toutes les valeurs auxquelles vous tenez et toutes les croyances que vous chérissez.

Vous allez en fait aider une cause que vous détestez, or d’un point de vue psychologique, la haine est un moteur de motivation bien plus puissant que l’amour d’une récompense pour soi.

Le concept d’« anti-charité » s’est avéré fort efficace dans le domaine des résolutions du Nouvel An. Appliqué en vue de promouvoir la réalisation d’un engagement désiré, il transforme le pouvoir de la haine en un accomplissement positif. Et c’est ce même pouvoir de la haine qui explique ce qui se cache derrière des événements allant à l’encontre de la raison, comme le récent vote des Nations Unies condamnant la décision américaine de reconnaître Jérusalem comme la capitale d’Israël.

128 nations, presque 2/3 des 193 États membres de l’alliance globale, ont voté contre la décision de États-Unis. Des pays qui continuent à être les bénéficiaires de l’aide humanitaire suprêmement généreuse de l’Amérique n’ont pas eu le moindre scrupule à mordre la main qui les nourrit ni à insulter leur plus grand bienfaiteur. Et ce, quand bien même l’ambassadrice américaine à l’ONU, Nikki Halley, a bien fait comprendre que les pays qui ignoraient les responsabilités mutuelles implicites en matière d’amitié s’exposeraient à des conséquences financières.

Pour le dire simplement, il était insensé pour la vaste majorité de ces nations de voter comme ils l’ont fait. Cela n’était pas dans leurs meilleurs intérêts. Toutefois, comme nous le savons maintenant, la haine est le plus puissant moteur de motivation. Et la haine d’Israël continue d’être le trait le plus distinctif de cette organisation prétendument consacrée à la paix.

C’est une vérité que nous ferions bien de garder en tête.

Malgré toutes nos prières pour la paix dans un monde intoxiqué par son animosité ancestrale envers le peuple juif, le syndrome millénaire de l’antisémitisme qui essaie de se déguiser en antisionisme, nous savons que notre seul espoir réside dans les paroles prophétisées il y a bien longtemps par celle qui était à l’époque Premier ministre Golda Méir : « La paix ne viendra que le jour où les Arabes aimeront leurs enfants plus fort qu'ils ne nous haïssent. »

Tragiquement, jusqu’à présent la haine semble remporter des résolutions à l’ONU avec bien plus de succès qu’elle ne garantit le respect des résolutions du Nouvel An.  

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