Le Couple

Le quinté gagnant de l'homme idéal

11/11/2013 | par Aish.fr

Ce que les femmes attendent des hommes (mais ne leur diront évidemment jamais...)

David est un garçon sensible, qui s'évertue à satisfaire son épouse Myriam. Pourtant, dès qu'il s’agit de régler un quelconque problème, David est aux abonnés absents. Quand Myriam lui demande son avis, il répond nonchalamment : "Fais comme tu veux". En fait, en voulant lui être agréable, il ne se rend pas compte qu'il exaspère sa femme.

Entre nous, je comprends les "flottements" de David dans son rôle d'époux. Moi aussi, comme beaucoup de mes contemporains, j'ai été bombardé de messages définissant l'homme parfait, le mari idéal, le compagnon rêvé. Jusqu'à en être complètement désorienté. Toutes les quelques années, les médias nous repaissent les oreilles avec une nouvelle théorie sur le Mâle irréprochable. Pendant un temps, il fallait être un gars sensible et branché New Age. Puis est venu la mode du Métrosexuel (terme désignant un hétérosexuel urbain qui se pomponne comme une femme), qui encourageait les messieurs à développer leur côté féminin.

J'ai même entendu des hommes mariés donner un bon conseil à des candidats à la houppa : le sésame d'un mariage heureux se résumerait à cette seule et même phrase "Comme tu voudras ma chérie". Et je ne parle pas de ma boite aux lettres électroniques inondée de blagues se moquant des hommes, du style : quelle différence entre les bons vins et les hommes ? Le vin, lui, mature en vieillissant.

Les programmes télés suivent les vagues successives du modèle masculin idéal. On ne voit plus guère de Charles Ingalls, le père omniscient, sage et protecteur de la Petite Maison dans la Prairie. Aujourd'hui, c'est Homer Simpson qui sévit, un ridicule bon à rien. Est-il possible que ce bouffon caricatural reflète le portrait robot de l'homme d'aujourd'hui ? Eh bien, dans un récent sondage réalisé au Canada par le centre Ipsos-Reid, plus de 25 % des pères âgés de 18 à 34 ans se retrouvent en Homer Simpson lorsqu'ils abordent un sujet délicat avec leurs enfants, et presque 20 % des personnes du même âge trouvent que leurs propres pères ressemblent à Homer !

Déconcerté par toutes ces données contradictoires, j'ai tenté de trouver une définition éclairée de ce que doit être un homme au sein du couple. J'ai lu des livres sur le mariage, mais ils ne m'ont pas convaincu. J'ai lu des livres de pensée juive sur le mariage ; ils étaient très édifiants, mais ne m'ont pas apporté ce que j'attendais sur le sujet précis du conjoint idéal.

Alors je suis remonté jusqu'aux sources juives authentiques : j'ai pris l'exemple d'Adam, le premier homme au monde qui ait vécu une relation de couple. Initialement, Adam fut créé seul. Il demanda une compagne à Dieu, Qui créa alors Eve pour être une "ezer kenegdo", une "aide contre lui" (Genèse, 2:18).

Une aide contre lui ? Que veut dire cet apparent contresens ? Je me suis reporté à la note en base de page éclairant cette expression paradoxale : " Si l'homme est méritant, la femme lui sera une aide ; s'il ne l'est pas, elle sera contre lui".

Si un homme travaille sur lui-même et progresse en vue d'être meilleur, la femme sera son partenaire privilégié. Sinon, elle se dressera contre lui.

Cette seule phrase a changé toute ma vision des relations matrimoniales. Le message est clair : tout dépend de l'homme. Cela relève de sa responsabilité. Rien ne sert d'accuser les autres. Siun homme travaille sur lui-même et progresse en vue d'être meilleur, la femme sera son partenaire privilégié. Sinon, elle se dressera contre lui.

Que s'est-il passé ensuite dans la vie du tout premier couple de la Création ? Adam et Eve étaient au Jardin d'Eden, et devaient respecter un commandement précis : ne pas goûter au fruit de l'Arbre de la Connaissance.

Eve mangea de ce fruit défendu, et en proposa à Adam, qui le goûta lui aussi. Puis Adam se cacha dans les buissons et Dieu l'interpella alors en demandant : "Adam, as-tu goûté au fruit de l'Arbre de la Connaissance que Je t'avais interdit de consommer ?"

Comment Adam a-t-il réagi ? A-t-il assumé sa responsabilité dans cet évènement majeur ? Eh bien non. Voici ce qu'il a répondu à Dieu : " La femme que Tu m'as envoyée m'en a donné et je l'ai mangé".

Je n'en ai pas cru mes yeux ! Adam avait cédé à ce qu'il savait pertinemment contrevenir à l'ordre divin, et il a fait porter le chapeau à sa femme ! Je me suis alors dit qu'il n'y avait vraiment qu'un homme pour agir ainsi… Et tant pis si j'ajoute de l'eau au moulin des blagues androphobes.

Le fait de blâmer son épouse a-t-il permis à Adam de se décharger de sa propre responsabilité ? Absolument pas ! Dieu n'a pas répondu : " Adam, Je te comprends. Eve t'a tenté. Tu n'es pas coupable de ce qui s'est passé". C'est tout le contraire : Dieu a puni Adam pour avoir goûté du fruit défendu, et pour ne pas avoir utilisé son libre-arbitre. Il n'est certes pas anodin le fait que l'une des premières leçons du chapitre liminaire de la Genèse porte sur le comportement d'un homme au sein de son couple.

Mes recherches m'ont amené à découvrir des trésors de sagesse éternelle transmis de pères en fils pendant des générations. Cette même sagesse qui manque cruellement de nos jours, et qui serait d'un immense secours pour nous autres hommes du XXIe siècle ! Aujourd'hui, les pères sont beaucoup absents des familles, en raison de leurs occupations professionnelles ou suite à un divorce. De fait, de nombreux adolescents grandissent sans figure paternelle forte ou même présente.

Voici cinq des principes glanés dans mon odyssée vers la sagesse et définissant ce que doit être un homme au sein du couple.

Principe no 1 : Prendre ses responsabilités

Nous devons tirer une morale du comportement d'Adam Harichone : ne pas s'aventurer dans des situations que l'on sait être problématiques pour ensuite accuser les autres. Si l'on se trompe, on doit assumer ses errements. Etre un "époux" signifie notamment diriger son foyer de façon efficace. Or un bon dirigeant est celui qui prend ses responsabilités. On l'a bien vu avec Adam Harichone : un homme qui reporte ses erreurs sur le compte de sa femme ne fait pas bonne impression. Et de toute façon, il sera tenu pour responsable. Les gens lui demanderont : "Mais pourquoi as-tu laissé faire ca ?". Un homme doit s'introspecter et progresser afin de ne pas reproduire de telles situations.

Principe no 2 : Faire preuve de leadership

Si un homme veut paraitre valable aux yeux de sa partenaire et établir une relation satisfaisante, il doit faire preuve de leadership. Dès qu'il détecte une situation à régler, il doit prendre l'initiative de la traiter. Parce qu'on respecte les personnes qui agissent ainsi de façon volontaire et entreprenante. Les frileux qui se tiennent en retrait et attendent que d'autres règlent leurs problèmes à leur place ne jouissent pas de cette aura. 

Certains hommes évitent d'agir de cette manière parce qu'ils craignent d'être l'objet de critiques en fin de compte. De fait, ils préviennent tout risque de jugement défavorable, pensent-ils ! Or un homme se doit d'oser chercher des solutions en prenant les sujets à bras le corps : "Je m'en occupe !" Et s'il hésite entre plusieurs solutions, il peut toujours prendre conseil auprès de sources compétentes, comme le font tous les leaders.

Principe no 3 : Prendre des décisions

Le terme "masculin" induit l'idée de capacité décisionnelle. Un homme se doit de prendre des décisions et d'assumer les conséquences qui en découlent. S'il est réticent à ce genre d'exercice, son épouse pourra lui en vouloir.

Notez que prendre une décision n'exclut pas le fait de prendre en compte le point de vue de l'autre et d'être flexible. Il ne s'agit pas ni de contrôler les faits et gestes de sa partenaire, ni de la laisser seule devant toutes les options critiques.

Quant à l'homme qui a peur de prendre de mauvaises décisions, il doit garder en tête que le risque est intrinsèquement lié à son rôle, et que seul celui qui ne tranche jamais ne fait jamais d'erreurs.

Principe no 4 : Etre fort

Le Talmud énonce : "Qui est fort ? Celui qui maitrise ses pulsions" (Maxime des Pères, 4:1). Donc quiconque arrive à contrôler sa colère par exemple est plus fort qu'un valeureux guerrier capable de conquérir une ville. Car le fait d'exploser de rage peut très certainement détériorer une relation.

Prenons le cas d'un homme irascible, persuadé qu'il ne peut pas contrôler son penchant : il lui arrivera donc forcement de s'énerver contre autrui. Imaginons qu'à ce moment précis, son téléphone sonne et qu'il lise le nom de son patron sur l'écran : va-t-il parvenir à se calmer ? Bien sûr que oui, car il risque son job si par malheur il répondait vertement à son boss !

On voit donc qu'il parviendra à mesurer ses réactions à l'aune de ce qu'il accepte des autres, ou en raison des conséquences fâcheuses qui peuvent découler de son comportement.

Principe no 5 : Etre viril

Etre viril ne veut pas dire être macho. La virilité recouvre un ensemble de qualités positives telles que la capacité de décision, la croyance dans ses convictions, l'assurance, l'indépendance d'esprit, de hautes qualités morales, l'honnêteté et l'intégrité. Un homme viril a le courage d'être capable de gérer difficultés, peines ou dangers sans se défiler derrière sa peur.

Madame, je vous conseille de faire lire cet article à votre époux.

Monsieur, si les nombreuses années passées devant Homer Simpson vous ont rendu insensible aux idées que j'ai développées, demandez à votre épouse ce qu'elle préfère. Vous pourriez bien être surpris de sa réponse.

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