Spiritualité

L’oiseau de paradis

17/08/2016 | par Hadassah Tov

Un messager ailé

Ce jour-là, je marchais dans Manhattan pendant ma pause déjeuner, et j’étais plutôt abattue, accablée par mes ennuis. Il faut dire que ces derniers temps, je vois plutôt la moitié vide du verre. Je ne me sens pas en phase avec mon travail, et j’ai un fort sentiment de solitude, de désespoir, de désœuvrement... J’ai l’impression de traîner des pieds, sans énergie. Chaque souffle est un gros soupir. J’ai décidé d’appeler mes confidents habituels, mais personne n'a répondu.

J’y étais, il n’y avait que Lui et moi.

Les larmes aux yeux, je L'ai interpellé dans mon cœur. "Que veux-Tu de moi ? Je tente de m’améliorer. Je prie tous les jours. Est-ce que Tu m’entends ? Réponds-moi, S’IL TE PLAÎT !"

Alors que je marchais, insensible à l'air frais et au ciel bleu, j’étais indifférente au flot des passants qui se pressaient autour de moi, et au vacarme constant de la circulation. Je me suis rapprochée du trottoir et j’ai vu un homme s’arrêter brusquement pour éviter un objet sur le bas côté. C’était, semble t-il, un oiseau mort. Je frémis et me suis écartée.

En passant, je me suis tournée vers lui et l’ai regardé plus attentivement. Je n'avais jamais vu un tel oiseau, et certainement pas au cœur de Manhattan. Environ de la taille d'un moineau, il avait des ailes brunes et blanches tachetées avec une petite touffe de plumes rouges sur la tête.

L'oiseau cligna des yeux. Il n’était donc pas mort. Il avait du être blessé car il se reposait tranquillement sur le trottoir afin d’éviter les coups. Il s’agissait là d’un comportement atypique pour un oiseau.

Je ne sais pas si D.ieu essayait de me dire quelque chose, mais je n’ai pas saisi le message. J’ai sentie de l’empathie pour ce bel oiseau perdu et peut-être blessé, mais je ne pouvais ni le soigner ni l’emmener au bureau. Remplie de remords, je traversai Lexington Avenue.

En attendant que le feu passe au vert, je me suis tournée vers la droite et vu quelque chose traverser le ciel. C’était l’oiseau ! Il atterrit sur un poteau signalétique. Comme je traversais la 35e rue, je sentis comme un regard derrière mon dos. La New Yorkaise en moi voulait continuer à marcher vers sa destination, mais mes pieds me dirigeaient vers le signe.

Je me suis rapprochée et j’ai vu l'oiseau tout près, qui me regardait fixement. Le vent avait ébouriffé ses plumes, mais il se tenait toujours là, figé. Une foreuse grondait à proximité, mais l'oiseau ne montrait aucun signe de perturbation. Je regardai autour de moi. Quelqu'un avait-il remarqué cet oiseau étrange ? Il semblait être un symbole de tranquillité et détermination au milieu du tumulte de la ville, et de la vie.

Je voulais continuer à marcher, mais je sentais que D.ieu attendait quelque chose de moi. Donc, j'ai écouté. Et comme la brise a soufflé doucement sur mon visage, j’ai entendu ce message : « Même si tu te sens blessée, ou perturbée, repose-toi sur Moi. Ne te détourne pas et reste proche. N’abandonne pas, peu importe ce qui se passera, Je suis toujours là, près de toi".

Je pris conscience que D.ieu serait toujours là pour m’épauler. Un peu remuée, je repris mon chemin en laissant l’oiseau derrière moi, et repartis d’un pas confiant, comme régénérée par cet oiseau au goût de paradis.

Related Articles

Donnez du pouvoir à votre voyage juif

Inscrivez-vous à l'e-mail hebdomadaire d'Aish.com

Error: Contact form not found.

linkedin facebook pinterest youtube rss twitter instagram facebook-blank rss-blank linkedin-blank pinterest youtube twitter instagram