Société

Mazal Tov Prince Harry et Meghan Markle !

29/11/2017 | par Yvette Miller

Cinq choses à retenir de l’annonce officielle des fiançailles du prince Harry et Meghan Markle.

1. Non, Meghan Markle n’est pas juive.

La Toile bouillonne de spéculations quant à la judaïté de Meghan Markle. Certains tabloïds britanniques ont évoqué sa prétendue « origine juive », à la suite d’un communiqué de l’abbaye de Westminster indiquant que l’actrice américaine aurait la possibilité de se marier dans l’église historique, conformément aux nouvelles lois adoptées en 2002.

Ce que les rapports spéculatifs oublient de mentionner c’est le fait que c’est le divorce antécédent de Markle, et non pas sa prétendue origine juive, qui aurait pu l’empêcher d’épouser le prince Harry par le passé. Si certaines publications affirment que l’ex-mari de Markle, le producteur hollywoodien Trevor Engelson, est juif, Meghan Markle ne l’est absolument pas. En effet, selon la loi juive, la judaïté ne se transmet pas par le père, mais par la mère. Or la sienne, d’origine afro-américaine, ne l’était pas. L’agent de presse de l’actrice a d’ailleurs jugé bon de taire ces rumeurs infondées en écrivant : « Juste pour mettre les choses au clair… elle n’est pas juive. »

Quand Prince William a épousé Kate Middleton en 2011, il y a eu de mêmes spéculations, tout aussi vaines, quant à sa judaïté. Un ancien reporter de la BBC est allé jusqu’à écrire une lettre au Times of London, déclarant à tort qu’elle était juive. Même l’organisme Birthright, qui organise des voyages de découverte d’Israël pour la jeunesse juive, est tombé dans le panneau. Quand Kate Middleton a donné naissance à Prince George en 2011, Birthright lui a confectionné une petite tenue portant l’inscription : « Son Altesse royale. Futur participant de Birthright Israël, édition 2031. »

2. Harry et Meghan vont à contre-courant.

En se fiançant et en planifiant leur mariage pour mai 2018, Prince Harry et Mlle Markle soutiennent publiquement l’institution du mariage, laquelle est de plus en plus boudée dans le monde d’aujourd’hui.

Rappelons que pour le judaïsme, l’union entre un homme et une femme passe impérativement par le mariage, preuve d’un véritable engagement de la part des deux conjoints, et vecteur d’un amour durable.

Les fiançailles d’Harry et Meghan sont une nouvelle qui a de quoi être célébrée.

3. C'est une marieuse juive qui les a présentés.

Faire appel à un marieur (ou une marieuse) pour trouver l’élu(e) de son cœur est une tradition juive ancestrale. Et il semble que ce soit une marieuse juive qui ait organisé la rencontre entre Prince Harry et Mlle Markle. Dans ses récentes interviews, Prince Harry a refusé de révéler l’identité de cette dernière, en se contentant d’affirmer que c’était « grâce à elle » que le couple s’était rencontré. Cependant, le Jewish Chronicle a révélé que la chad’hanit royale était Misha Nonoo, une styliste juive qui est proche de la famille royale.

Si beaucoup de gens sont rebutés par les stéréotypes négatifs du marieur qui a tendance à se mêler de ce qui ne le regarde pas, il s’avère que les marieurs juifs ont le vent en poupe aujourd’hui, aussi bien en ligne qu’en personne. D’ailleurs, d’innombrables couples doivent leur bonheur conjugal à des marieurs qui les ont aidés à trouver la bonne personne. Parfois, rien de mieux qu’un coup de pouce d’une tierce personne pour nous aider à trouver l’âme sœur et à construire une relation solide avec lui/elle.

Au moment où Prince Harry planifiait sa demande en mariage il y a quelques semaines, les Juifs du monde entier écoutaient à la synagogue l’histoire du premier marieur de la Torah, Eliézer. Abraham savait que son fils Isaac était un être d’exception et voulait l’aider à trouver une femme qui lui correspondrait. Le patriarche a donc sollicité l’aide de son loyal serviteur Eliézer. Celui-ci a prié Dieu pour le guider dans sa recherche, et peu après, il a fait la connaissance de Rébecca, l’âme sœur d’Isaac.

À l’instar d’Harry et Meghan, rien ne nous empêche de faire appel aux bons services d’un marieur ou d’une marieuse quand le besoin se fait sentir.

4. Les fiançailles royales sont une réponse à la recrudescence de la haine raciale.

Quand j’ai lu la nouvelle des fiançailles d’Harry et Meghan sur Internet, j’ai jeté un coup d’œil sur les réactions des internautes en-dessous de l’article et j’ai été choquée par leur contenu. Le caractère raciste de ces commentaires était si prononcé que je me suis demandé si je n’avais atterri par mégarde sur un site néo-nazi.

Meghan Markle est métisse : son père est un Américain blanc et sa mère afro-américaine. Elle est aussi divorcée. Pour beaucoup de personnes, il semble que ces caractéristiques font d’elle une cible facile pour les insultes. En 2016, Prince Harry a d’ailleurs publié un communiqué de presse dénonçant « la vague d’abus et de harcèlement » dont sa petite amie a fait l’objet, ajoutant que le racisme des tribunes et médiaux sociaux le rendait inquiet pour sa sécurité.

Les diatribes racistes dirigées contre Mlle Markle s’inscrivent dans une résurgence générale de la haine qui cible également les Juifs dans la plupart du monde aujourd’hui.

La semaine où Prince Harry et Mlle Markle ont annoncé leurs fiançailles, un groupe juif en Australie a signalé une hausse de 10% des incidents antisémites en Australe par rapport à l’année précédente. Une augmentation qui serait principalement due à des sympathisants néo-nazis. En Grande-Bretagne, l’année 2017 a été le théâtre d’une hausse dramatique des incidents antisémites. Aux États-Unis, le premier trimestre de 2017 a été marqué par une hausse des incidents antisémites de 86% par rapport à l’année précédente.

Face à cette résurgence de la haine, il est important de prendre position et de condamner publiquement le racisme, l’antisémitisme et les préjugés chaque fois que nous en sommes témoins. Les fiançailles d’Harry et Meghan apportent une bouffée d’optimisme dans un monde trop souvent marqué par l’intolérance.

5. Nous leur souhaitons Mazal Tov !

Souvent traduit par « félicitations », mazal tov signifie littéralement « bonne chance », ou bon destin, pour l’avenir.

S’il pourrait paraître étrange de souhaiter « bonne chance ! » à une personne qui vient de vous annoncer ses fiançailles, cette réponse est en réalité très adéquate. En souhaitant mazal tov à quelqu’un, nous adressons en fait une prière à Dieu pour qu’Il lui accorde Son aide dans toutes ses futures entreprises. En disant mazal tov, nous reconnaissons que Dieu se trouve toujours à nos côtés, et que nous avons tous besoin de Son aide pour atteindre nos objectifs. De plus, ce souhait rapproche les cœurs, et prouve à notre prochain que nous nous réjouissons sincèrement de sa bonne fortune, lui souhaitons le meilleur et prions pour sa réussite.

Avec toutes ces belles intentions à l’esprit, nous pouvons tous souhaiter à Harry et Meghan un immense et sincère Mazal Tov ! 

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