Torah de Vie

Réinsertion sociale

Choftim (Deutéronome 16:18-21:9 )

Une réflexion contemporaine sur la Paracha de la semaine.

Cette semaine, la Tora revient sur le commandement de construire des « villes de refuge », des lieux qui devaient servir d’abri à ceux qui avaient tué une personne involontairement. Craignant la vengeance d’un proche de la victime, ils avaient la possibilité de se réfugier dans ses villes et d’y rester un certain temps. On parlerait aujourd’hui de centres de réinsertion sociale. Mais il y avait plus encore. En effet ces villes étaient habitées par des membres de la tribu de Lévi dont le haut degré de spiritualité et la stature morale contribuaient à remettre le meurtrier sur le droit chemin.

Pour permettre un accès rapide et facile, les routes qui y conduisaient étaient larges et bien arrangées. Elles avaient 32 coudées de largeur (environ 16 mètres). De plus, à chaque carrefour, un panneau sur lequel était écrit deux fois le mot « miklat » qui signifie « refuge », indiquait, à celui qui était perdu, la bonne direction à suivre. Il est à noter que les villes de refuge n’étaient pas destinées aux meurtriers volontaires mais ces derniers pouvaient s’y rendre s’ils le voulaient. Toutefois leur statut était différent des meurtriers involontaires.

Les vertus infinies de la Tora…

Chaque mitsva implique une action bien concrète dans le monde et la société mais elle possède également une dimension spirituelle. Selon le Talmud, l’équivalent des villes de refuge, c’est l’étude de la Tora qui a la vertu de transformer ceux qui ont fauté.

Le meurtrier involontaire, c’est celui qui n’a pas la conscience du degré de sa faute. Pour qu’il puisse « réparer » les effets néfastes de son comportement, il doit se livrer à une sérieuse introspection et approfondir tous les textes qu’il étudie pour en dévoiler parallèlement à l’aspect littéral toute la dimension ésotérique.

La Tora étant la sagesse infinie de D.ieu, elle a la capacité de transformer également un individu qui a fauté volontairement. 

Il est rapporté que les routes qui menaient aux villes de refuge étaient larges. Ceci est également à comprendre à un second degré : le champ de vision était plus clair, la réflexion, la remise en question atteignait des hauteurs auparavant inégalées.

Aujourd’hui encore D.ieu nous lance en permanence des appels. A chaque instant, il nous tend pour ainsi dire la main. Ceci est particulièrement vrai pendant le mois de Elloul qui précède Roch Hachana et Yom Kippour.  Une parabole hassidique décrit D.ieu comme un Roi qui va à la rencontre de ses sujets alors que ceux-ci travaillent dans les champs.  Chaque sujet peut s’adresser directement au Roi sans qu’il soit nécessaire de passer par un protocole compliqué.

Le puzzle

L’existence humaine semble parfois être le résultat du hasard. Un chantier où règne l’anarchie.  En fait il s’agit d’un grand puzzle. C’est D.ieu, qui pose des panneaux indicateurs à chaque carrefour de notre existence pour nous permettre de mieux clarifier nos choix.  L’histoire a un sens.  Celui qui désire voir ses panneaux peut les voir.

Mais que se passe-t-il, si une personne qui s’est égarée, n’a pas, d’elle-même, la clairvoyance nécessaire pour emprunter la route le conduisant vers le Bien ?

Nous sommes tous sur un même bateau.  Nous ne devons pas nous isoler égoïstement dans une tour d’ivoire. Il est du devoir de celui qui a le bonheur d’être imprégné des valeurs de la Tora de fermer provisoirement quand c’est nécessaire ses livres d’étude.  Il indiquera alors à ceux qui sont se sont égarés la voie à prendre.

Étudier et enseigner; tu aimeras ton prochain comme toi-même sont des impératifs moraux plus que jamais indissociables.

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