Réussir ses rencontres

Comment survivre après avoir été plaquée ?

06/03/2013 | par Liba Pearson

Un chagrin d’amour a beau être douloureux, il n'est pas incurable. Petit guide à l'intention des cœurs brisés.

Pendant mes années de fac, j’avais l’habitude de composer des mélanges musicaux pour supporter le choc de mes échecs sentimentaux. Vous pouviez évaluer l’intensité de mon chagrin d’amour en fonction de la proportion de Sade que je mettais dans mon morceau ou l’étendue de ma colère en fonction de la proportion de Melissa Etherige à ses débuts.

Un autre hit de mes compositions colériques était «You hurt me, I hate you » (tu m’as blessé, je te déteste) d’Eurythmics. La subtilité n’était évidemment pas mon fort.

Cette technique de survie a très bien fonctionné jusqu’à mes 20 ans, car je sortais seulement pour m’amuser, sans but précis. Une relation de longue durée se comptait alors en semestres. Mais puisque entre temps, j’ai... pris de l’âge, disons-cela comme ça, et que j’en suis arrivée au point de sortir uniquement avec des éventuels candidats au mariage, mes chagrins d'amour ont pris une toute autre tournure.

Et si le type que je suis sensée épouser a baissé les bras et a déménagé au Brésil ?

Ils deviennent synonymes d'espoirs anéantis et de rêves brisés. Mais plus encore, ils me forcent à reprendre de guerre lasse le chemin inévitable des rencontres sans fin, en me demandant si le type que je suis sensée épouser a fini en désespoir de cause par choisir le plan B. A moins qu’il n’ait accepté une offre d’emploi à Sao Paulo, ce qui explique pourquoi nous ne nous rencontrons jamais, sauf si je décide de promener mon visage pâle vers le sud pour le carnaval.

C’est généralement à cette période que je déclare vouloir adopter un chat, pour devenir une de ces vieilles filles acariâtres qui lèguent toutes leurs économies à leur compagnon félin.

Ne perdez pas espoir

Si vous vous mettez sérieusement en quête d’un matou, c’est le signe que vous devez vous reprendre en main.

Même après une rupture particulièrement difficile, il est primordial – au delà de tout sentiment de désespoir que vous puissiez ressentir à première vue –­ que vous restiez consciente que quelque part, au plus profond de vous, il EXISTE une lueur d’espoir. Si vous ne parvenez pas à la trouver, continuez à chercher.

Ceci est particulièrement vrai pour les célibataires d’âge mûr ou pour toute personne qui aurait entrepris de nombreuses rencontres.

Il est naturel de se sentir abattu lorsqu’aucune rencontre n'aboutit, surtout quand vous espériez le contraire. (Et d’autant plus, si vous pensez avoir déjà rencontré toutes les personnes libres dans votre catégorie d’âge/sexe et qu’on vous reproche de faire la fine bouche lorsque vous boudez les hermaphrodites.)

Si vous ne parvenez pas à trouver une lueur d'espoir, continuez à chercher.

De la même façon qu’Ikéa n’emballe pas de pièces superflues dans un meuble prêt à monter, D.ieu ne vous a pas créé sans âme sœur.

Résistez au besoin de broyer du noir

Si vous avez besoin de temps pour vous reprendre, pas de problème. Mais fixez des limites pour ne pas vous laisser aller.

Après une rupture récente, deux ou trois semaines ont passé sans que je m’en aperçoive. J’étais bouleversée et désemparée, mais aussi, gênée de ne pas pouvoir me remettre dans le bain. Alors je me suis cachée.

« Qu’est ce que tu fais ? s'est écriée l'une de mes amies. Tu te terres dans ton trou ? C’est la PIRE des choses à faire ! »

Elle avait bien raison.

Se laisser submerger par la douleur est compréhensible, mais c’est réagir à la déception de manière tout à fait contre productive. Cela ne sert strictement à rien, si ce n’est à intensifier votre peine et à transformer, la plupart du temps, un échec mineur en un cataclysme qui affectera bien d’autres domaines de votre vie, ainsi que vos relations futures.

Après rationalisation, vous devriez pouvoir distinguer le fait de laisser parler vos sentiments et celui de vous abandonner à une inertie qui rend votre lit, la télé, la suralimentation, et d’autres activités quasi-dépressives, bien plus séduisantes que productives.

Si vous avez besoin de temps pour vous reprendre, pas de problème. Prenez-le par tous les moyens. Mais fixez des limites pour ne pas vous laisser aller.

Soyez proactifs : Fixez-vous un délai de « broyage du noir » !

Demandez à vos amies si vous avez ruminé trop longtemps et mettez-y un terme. Donnez vous, mettons, jusqu’à jeudi prochain pour vous morfondre sur votre sort. Après ça, promettez-vous de sortir de votre cafard. Ou en tous cas d’essayer.

Vous pouvez aussi y réserver chaque jour une période précise de votre journée. Disons que vous pouvez vous morfondre de 19h à 19h30. Si vous vous apercevez que vous pensez à LUI à 21:13, dites-vous que vous y penserez pendant le temps délimité à cet effet.

Ne riez pas, ça marche.

La meilleure manière de combattre le besoin de se morfondre est peut être de donner la parole à votre intellect.

Prenez du recul

Le recul est un cadeau merveilleux, mais il n’est pas toujours disponible lorsque l’on est en proie à la mélancolie. Ce que vous avez à votre disposition, par contre c’est le recul issu de votre expérience.

Combien de fois par le passé avez vous gaspillé plusieurs semaines à vous lamenter pour finir par rencontrer par hasard l’objet de votre affection repoussée et vous étonner : « Mais qu’ai-je bien pu lui trouver ? »

Ou bien au cours d’une période difficile de votre vie, combien de fois vous est il arrivé de réaliser que vous avez appris quelque chose d’important grâce à votre épreuve ?

Concentrez-vous sur le fait qu’avec le temps nécessaire, vous serez capable de mieux analyser votre expérience et d’en tirer des leçons importantes.

Ce conseil peut vous paraître inutile si vous êtes encore en train de broyer du noir, mais vous devez prendre la décision ferme de retirer quelque chose de positif de la peine que vous ressentez en ce moment, même si vous n’avez pas la moindre idée de ce que cela pourrait être.

Jouez le jeu

Vous devez avoir confiance et croire qu’avec le temps, tout deviendra clair. Jusque là, faites semblant.

Vous serez étonnée de constater combien le fait de vous comporter comme si vous ressentiez les choses différemment vous aidera à les ressentir réellement différemment.

Faites comme si tout allait bien, et cela finira par devenir le cas.

Je me souviens du sentiment de désespoir qui m’a envahi lorsque j’ai reçu un e-mail m’informant que mon ex petit ami s’était fiancé. Bien sûr, j’étais un peu jalouse de sa fiancée et un peu embêtée qu’il se marie et pas moi. Mais plus que tout, j’appréhendais les regards de pitié des personnes qui me demanderaient si j’étais déjà au courant. Fixant l’écran d’un œil vague, j’ai décidé d’être heureuse pour lui et que même si je ne l’étais pas vraiment, je jouerai le jeu.

Ça a marché.

Les deux ou trois premières fois que quelqu’un m’a demandé, d’un ton emprunt de sollicitude, si j’avais appris la nouvelle, j’ai répliqué joyeusement que je trouvais cela génial et que j’étais sûre qu’ils seraient très heureux ensemble. Ensuite, j’ai été surprise de constater que je le pensais vraiment.

Lors d’une rupture, vous devez vous convaincre que tout est pour le mieux. Répétez-le jusqu’à y croire vraiment.

Lors d’une rupture, vous devez vous convaincre que tout est pour le mieux. Vous devez être persuadée que quelque chose de bien en sortira, qu’il valait mieux que cela se produise maintenant plutôt qu’à un stade plus avancé où vous auriez été plus investie dans votre relation, ou pire, si vous étiez déjà mariés et que cela s’était terminé devant l’avocat.

Répétez le jusqu’à y croire vraiment.

Apprenez ce que vous pouvez et avancez

Au fur et à mesure que les choses se précisent et que vous parvenez à comprendre ce qui n’allait pas dans votre relation et ce que vous auriez dû faire autrement, déterminez les points que vous pouvez améliorer. Envisagez de demander l’aide d’une tierce personne en qui vous avez confiance (un rabbin ou un ami très perspicace) pour décortiquer les zones à problèmes. Identifiez celles sur lesquelles vous pouvez agir et celles sur lesquelles vous n’avez aucun contrôle. Commencez par travailler sur les premières.

Déterminez quelles sont les qualités de cette personne que vous recherchez chez un futur conjoint, et quels sont les traits de caractère dont vous ne voulez pas.

Relevez-vous

Et quand vous êtes prête, remontez en selle.

Après ma dernière rupture, je pensais avoir besoin de recommencer à sortir immédiatement de peur de faire une fixation sur mon Ex. Mais, en dépit de tous mes efforts, après plusieurs semaines, rien ne semblait bouger sur le front des rencontres.

A ma grande surprise, j’ai découvert que j’avais tort.

Je n’ai fait que comparer Mr. Futur Eventuel à mon Ex et penser :

« Ouah ! Mon Ex n’a jamais été aussi attentionné. » « Ouah ! Mon Ex ne m’a jamais aussi bien écouté. » « Ouah ! Mr. Futur Eventuel et moi avons des points de vue bien plus similaires. »

En d’autres termes, mon Ex a vu avant moi que notre relation, aussi merveilleuse qu’elle puisse être, n’était pas idéale.

Ce qui fait souvent le plus mal quand on est plaqué, c’est de ne pas en avoir pris la décision soi-même.

Il est essentiel de se rappeler que D.ieu peut agir de façon qui nous semble étrange. Parfois, Il nous donne la clairvoyance qu’une certaine personne n’est pas pour nous, parfois, Il la donne à l’autre.

Si vous êtes convaincu que D.ieu vous aime et cherche votre bien, vous aurez envie de Le suivre quel que soit l’endroit où Il vous mène, car vous comprenez qu’Il le fait pour une bonne raison.

Et si tout cela ne marche pas, rabattez-vous sur le CD de Gloria Glaynor « I Will Survive » (Je survivrai).

Parce que c’est ce que vous ferez.

L’auteur remercie le rabbin Noach Orlowek et la Rabbanite Holly Pavlov pour certaines idées présentées dans cet article.

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