Développement Personnel

Réussir dans la vie ou réussir sa vie ?

15/09/2016 | par Léo Beaucaire

La vie professionnelle n’est plus le fin du fin. De nouvelles perspectives s’offrent à nous, pleine de promesses…

Les dernières décennies ont été marquées par des changements de cap spectaculaires dans le monde du travail, comme la reconversion d’une animatrice télé en moine bouddhiste ou celui d’une rédactrice en chef mode en directrice d’orphelinat. Qu’est-ce qui nous fait donc courir et abandonner de riches carrières pour des existences remplies de sens ? D’après les sociologues, la vie professionnelle, après avoir été la référence absolue en terme de réussite, a perdu de son prestige et aussi de son intérêt. Des quadras en pleine ascension préfèrent réussir leur vie plutôt que de réussir dans la vie. Une petite nuance grammaticale qui fait toute la différence…

Epanouissement ne rime pas toujours avec argent

Le constat est sans doute le suivant : il ne suffit pas de gagner de l’argent et d’avoir un poste prestigieux pour être bien dans sa peau. Les récents cas de suicide chez France Télécom ont tiré le signal d’alarme. Le modèle américain, suivi bon gré mal gré en Europe, a prouvé que le monde de l’entreprise pouvait être cruel et déstabilisateur. Des travailleurs échevelés se dont donnés corps et âme, avant de subir un retour de boomerang injuste, avec licenciement du jour au lendemain. Il y a donc eu crise et prise de conscience avec à la clef bouleversement des mœurs : de nos jours, grâce à l’influence d’outre-Atlantique, on prévoit des plages de détente au bureau. Un cadre supérieur qui prend un an de repos sabbatique n’est plus vu d’un mauvais œil. Le mode de vie en est influencé. La nouvelle génération ne recherche pas forcément à gravir les échelons mais plutôt à monter sa propre structure, quitte à rester chez papa maman le temps de voler de ses propres ailes. On cherche une certaine liberté, un épanouissement personnel qui faisait défaut à nos prédécesseurs.

Devenir plutôt que posséder

Les mentalités changent et d’illustres modèles nous montrent le chemin. En Israël, un Ouri Zohar a défrayé la chronique en son temps en quittant le show biz pour se consacrer à l’étude de la Thora et son enseignement, laissant coi le milieu de la télévision. Plus récemment, Yemima Mizra’hi rangea sa robe d’avocat au placard pour se consacrer à la transmission du judaïsme. Ces bouleversements ont été suivis par des milliers de jeunes qui choisirent d’être plutôt que d’avoir, sacrifiant le modèle du confort pour l’ascension spirituelle. La prise de conscience qui touche le monde du travail en Occident a été précédé dans le monde juif par la remise en question existentielle qui permit un essor sans précédent du mouvement de techouva. Au programme : transformation du choix de vie vers une voie plus intimiste, privilégiant l’intériorité plutôt que le paraître, le devenir plutôt que la possession. Un vaste programme qui demande des sacrifices et une bonne dose de volonté. Mais qui reste exemplaire par son souci d’excellence dans le domaine de l’être. Et si la clef du bonheur résidait dans la recherche du sens ?

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