Franc Parler

Se montrer impliqué

Chémot (Exode 1:1-6:1 )

Une réflexion pratique sur la section hebdomadaire de la Torah.

Dans la section de cette semaine, Moïse est sauvé par Batya, la fille du Pharaon, qui risque sa vie pour ramener au palais le petit garçon juif condamné à mort par son père. Elle agit ainsi car elle ne peut supporter voir un bébé mourir sous ses yeux. Myriam, quant à elle, est également préoccupée par le sort de son frère, Moïse. Mais étant dans l’impossibilité de faire quoi que ce soit pour lui venir en aide, elle se rendra tout au moins sur la rive pour observer le petit berceau flottant sur le fleuve, jusqu'à l'instant où elle est assurée de son sauvetage par Batya. 

Les Sages nous enseignent que chacune d’elles a été récompensée pour son acte. La récompense de Batya fut d'avoir eu le mérite de choisir le prénom de Moïse qui a été retenu par la Torah, au lieu ce celui - "Touvia" - donné par ses parents. La récompense de Miriam fut que, par son mérite, le peuple juif bénéficia d’une source d'eau qui l’accompagnera dans le désert pendant 40 ans. 

Arrêtons-nous un instant sur ce point. Laquelle des deux actions fut la plus grande ? Il est évident que c'était celle de Batya, qui risqua sa vie pour Moïse, tandis que Miriam s'est contentée de l’observer à distance. Pourtant, laquelle des récompenses fut la plus grande ? A l’évidence, c’est celle de Miriam; dont le mérite fut d'avoir subvenu aux besoins de toute la nation juive en eau potable, alors que Batya mérita simplement que Moïse fut appelé par le prénom qu’elle lui avait choisi. 

Les Sages nous expliquent pourquoi Miriam reçut la plus grande récompense. 

Dieu ne regarde pas seulement l'acte en lui-même, mais également l'intention qui l’accompagne. Quand Moïse est né, la maison fut remplie de lumière. Il était clair pour chacun qu'il ne s'agissait pas d'un enfant ordinaire, mais qu'il possédait le potentiel de devenir le futur leader du peuple juif - peut-être même celui qui le sortirait d'Égypte. Miriam ne se préoccupait pas seulement du sort d'un enfant, quand bien même s’agirait-il de son frère – mais elle se souciait du sort de toute la nation juive, tandis que le souci de Batya fut de sauver un enfant qui avait besoin de son aide. 

La récompense de chacune fut proportionnelle à l'importance de son action. Le mérite de Miriam qui s'était préoccupée du sort du peuple juif, entraîna celui de faire jaillir de l'eau du désert au profit de toute la nation juive pendant 40 ans. La récompense de Batya, qui ne s’était sentie concernée que par un enfant, fut uniquement lié à cet enfant. 

Les Juifs savent que Dieu nous guide dans la voie que nous cherchons à emprunter. Nous obtenons généralement ce que nous voulons, aussi longtemps que nous y manifesterons suffisamment d'intérêt. 

Miriam, qui se souciait du peuple juif, n'avait aucun moyen concret de sauver Moïse. Néanmoins, ce qu'elle pouvait faire, elle ne s'est pas abstenue de l'accomplir. Sa récompense fut donc de pouvoir apporter sa contribution à la pérennité du peuple juif qui était au centre de ses intérêts. Elle ne s'attendait pas à ce que cela se produise de cette manière, mais cela s'est tout de même produit par son biais et son mérite. 

L'importance que nous attachons à  un objectif est proportionnelle à la mesure avec laquelle Dieu nous permettra de participer à l'objectif qui nous préoccupe. Peut-être pas exactement de la manière que nous avions programmée, mais nous serons tout de même impliqués selon des voies choisies par Dieu. Son rôle consiste à faire en sorte que l'Histoire se déroule. Le nôtre consiste tout simplement à nous y impliquer.

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