Articles sur le Shabbat

Observer Shabbat en voyage

10/11/2011 | par Aish.fr

Si un jour vous en arrivez à vous retrouver dans un hôtel, un hôpital ou sur une île déserte pour shabbat, prenez avec vous notre liste exhaustive.

   C'est presque inévitable. Il y aura des moments où vous passerez chabbat volontairement ou pas, loin de votre environnement familial, par exemple à l’occasion d’un séjour à l’hôpital, à l’hôtel, pour des vacances, une visite familiale ou chez des amis, ou encore lors d’un voyage à l'étranger.  

   Ces situations peuvent être des occasions de vivre le chabbat de manière créative, mais peuvent également être une source d’inquiétude  et de défis. Lorsque vous réussissez à chasser ces craintes et à observer le chabbat dans de telles circonstances, vous avez vraiment le sentiment d’avoir accompli quelque chose ! Cela peut s’avérer être une grande aventure et un changement bénéfique dans votre rythme, dans la mesure où vous adoptez une attitude positive et qu’un certain nombre de préparatifs sont faits à l'avance. Ci-après quelques conseils utiles et les écueils à éviter.  

   Vérifiez auprès de l’autorité rabbinique locale ou du service de cacherout les symboles des organismes de cacherout régionaux que vous aurez à repérer sur les emballages alimentaires (par exemple, le Beth Din en France, le OU aux Etats-Unis etc.).  

   Il y a toujours en général un cercle de familles qui observent le chabbat dans chaque ville. Contactez les organisations juives locales pour vous mettre en contact avec elles, si vous avez besoin d’un hébergement ou tout simplement des questions.  

Pense-bête pour un chabbat improvisé

  1. Les bougies. Même si vous allumez plusieurs bougies à la maison, la coutume lorsqu’on est à l’extérieur est d’en allumer deux. Certains bougeoirs sont spécialement conçus pour être assemblés (que vous trouverez dans une librairie juive ou dans  une boutique de cadeaux), ou faites fondre simplement les bougies sur une feuille en alu. N’oubliez pas les allumettes ! (Voir le paragraphe Séjours à l’hôpital pour des solutions alternatives.)

2. Une petite bouteille de vin ou de jus de raisin. Le jus de raisin se vend également en berlingot sans nécessité d’être conservé au frais, solution idéale lorsqu’on est en camping ou en voyage à l'étranger.

3. Le verre de kidouch. Il est préférable d'avoir un verre spécial, mais en cas de force majeur, n'importe quel verre fera l’affaire à l’exception d’un verre jetable. (cf. page 24 pour les dimensions requises.)

4. ‘Hala. Vous pouvez utiliser des petits pains, des bagels, des matsot etc. Deux miches de pain fois trois repas sont égal à six. Mais vous pouvez vous en sortir avec quatre pains, en utilisant l'un deux comme le second pain à chaque repas.

5. Le couvre-pain. Il est préférable  d'utiliser un vrai couvre-pain, mais un beau napperon ou une serviette fera l’affaire. En cas de panne, prenez une serviette en papier, tissu, etc.

6. Le sel pour tremper la ‘hala après le motsi. Utilisez les petits sachets que l’on trouve dans les restaurants.

7. Un couteau pour couper le pain. Ou coupez-le à la main, tout simplement !

8. Une plaque de chabbat ou un brûleur pour garder les aliments au chaud (peut ne pas être autorisé  dans les hôtels). Prenez du papier aluminium pour fabriquer un petit blech. Même s’Il est toujours agréable de manger chaud, un repas froid le chabbat n'a jamais tué personne. Essayez quand même de faire en sorte d’avoir un plat chaud le vendredi soir (en le chauffant au préalable et en éteignant  le feu juste avant l’entrée du chabbat), et un repas froid, comme de la charcuterie ou un repas ‘halavi pour chabbat midi.

9. Des repas tout-prêts. La plupart des restaurants cacher pourront vous fournir sur demande.

10. Des mouchoirs.

11. Une éponge de chabbat pour laver la vaisselle.

12. De la lecture appropriée. C'est sympa d'avoir quelque chose à lire qui soit dans l'esprit du chabbat, surtout quand on se trouve dans un endroit susceptible de nous distraire de l’ambiance du chabbat.

13. Une bougie de havdala. A défaut, prendre deux bougies normales qu’on tiendra ensemble.

14. Des assiettes et couverts en plastique.

15. Du scotch pour masquer les interrupteurs.

16. Des sacs alimentaires, pour les restes. (Optez pour des sachets qui ne sont pas attachés ensemble, car vous ne pourrez pas les séparer pendant chabbat.)

17. Un thermos pour conserver l'eau chaude. Un système de pompe maintient l'eau chaude tout au long du chabbat.

18. Des petits sachets de lait en poudre. (Ouvrez-les avant chabbat pour éviter de déchirer les lettres.)

19. Des serviettes en papier ou du papier toilette prédécoupé. 

    

Séjour à l'hôpital

     Ci-après, les règles principales concernant l’observance du chabbat dans un hôpital. Toutefois, lorsque le pronostic vital est engagé, les lois du chabbat sont évidemment mises entre parenthèses.  

1. La plupart des hôpitaux ne permettent pas d’allumer des bougies dans la chambre. Les hôpitaux qui desservent la communauté juive vous fourniront des bougeoirs électriques. Ceux-ci sont tout à fait valables, simplement il faudra réciter la bénédiction d’usage après les avoir branchés.

Faute de bougeoirs, utilisez une lumière électrique. Il suffit de l’allumer et de réciter la bénédiction. L’infirmière, non-juive, pourra l'éteindre pour vous avant de dormir. Si vous êtes après un accouchement ou si vous avez subi une intervention dans les 72 heures précédentes, vous pourrez demander clairement à l'infirmière d’éteindre la lumière. Dans le cas contraire, vous pourrez le lui demander indirectement, du style : « J’ai du mal à dormir avec la lumière allumée ». En général, le message est compris.  

2. Il est bon d’informer le personnel hospitalier que vous observez le chabbat. Soit ils auront déjà eu affaire à ce genre de situations, auquel cas ils sauront de quoi il en retourne, soit ils manifesteront de l’intérêt à l’égard de ce nouveau concept (enfin nous l’espérons !) ; soyez donc ouvert pour expliquer le sens de chaque chose.  

3. Préparez vos menus à  l'avance (des repas cacher sont pratiquement toujours disponibles). Demandez des petits pains supplémentaires avec votre repas pour le motsi et ayez à portée de main (si vous avez pu en prévoir à l'avance) du jus de raisin pour le kidouch (sinon demandez à un ami ou à un membre de la famille de vous en apporter avant chabbat). 

4. Informez votre voisin de chambre à propos du chabbat, et prévenez-le que vous ne pourrez pas répondre au téléphone jusqu'à samedi soir. Soyez aussi clair que possible afin de n’effrayer personne. L'expérience a démontré que les gens sont bien plus respectueux qu’on ne l’imagine.  

5. Toute démarche nécessitant votre signature peut, en règle générale, être effectuée à la demande avant chabbat ou repoussée jusqu’après sa sortie, à moins qu’il ne s’agisse d’un cas où la vie est en danger. N'ayez crainte d’être ferme si on vous objecte que « c’est le règlement ».  

6. Assurez-vous d'avoir de la lecture pour passer le temps, vu que la télévision et la radio ne feront certainement pas l’affaire, surtout si vous êtes cloué au lit. 

   Un livre de kodech, sur le chabbat en particulier, vous aidera à ressentir pleinement le chabbat. N’oubliez pas de prévoir un birkon avec toutes les bénédictions du kidouch, etc.  

7. Demandez à votre voisin de chambre si vous pouvez laisser la lumière de la salle de bain allumée pendant chabbat vu que vous vous abstenez d’allumer et d’éteindre les lumières, etc.  

8. Assurez-vous que du papier toilette prédécoupé soit à portée de main dans la salle de bains.  

9. Si vous avez accouché  ou subi une intervention chirurgicale dans les 72 heures, vous êtes considéré, du point de vue de la halakha, comme étant un « malade dans un état critique ». Il sera donc permis de faire une melakha, (action interdite le jour du chabbat telle qu’allumer la lumière) si nécessaire pour vous prodiguer les soins nécessaires. Apres 72 heures et jusqu'à 7 jours après la naissance, si le médecin ou l’accouchée en ressentent le besoin, le patient continuera à être considéré comme un malade gravement atteint.

10. Informez l'infirmière que vous ne pourrez pas l’appeler au moyen de la sonnette à moins qu’il ne s’agisse d’une urgence. Elles sont généralement d’accord de passer régulièrement pour vérifier si vous avez besoin de quelque chose. 

11. En cas de danger, vous pouvez tout faire : conduire, téléphoner, appeler une infirmière…  

12. Posez vos questions à  l’avance à votre rabbin et dites à votre médecin que vous souhaitez pouvoir observer le chabbat pendant votre séjour à l'hôpital.

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