Souvenons-nous…

… du tout nouvel alphabet créé par les Nazis en vue de la Solution finale – depuis la lettre A comme Auschwitz jusqu’à la lettre Z comme Zyklon-B.
L’ONU a désigné le 27 janvier comme Journée internationale à la mémoire des victimes de la Shoah. Ce fut en ce jour, en 1945, que l’armée soviétique a libéré Auschwitz, l’infâme camp de la mort nazi allemand qui en est venu à symboliser la bassesse démoniaque à laquelle le Troisème Reich est descendu dans son « industrialisation » du génocide.
Dans la tradition juive, on nous enjoint de nous souvenir (za’hor) et de ne jamais oublier (lo tichka’h).
Souvenons-nous…
… des six millions de Juifs, dont 1,5 millions d’enfants, qui furent exterminés dans la Shoah.
… du tout nouvel alphabet créé par les Nazis en vue de la Solution finale – depuis la lettre A comme Auschwitz jusqu’à la lettre Z comme Zyklon-B.
… non seulement de la mort tragique de six millions de Juifs, mais aussi de leur existence pleine de vie – eux qui furent commerçants et artisans, scientifiques et grands auteurs, enseignants et étudiants, parents et enfants, maris et femmes.
… de toutes ces civilisations juives antiques et hautes en couleurs qui furent détruites – de Salonique à Vilna, d’Amsterdam à Prague.
… de la descente en enfer qui commença avec les vociférations d’un sombre antisémite d’origine autrichienne appelé Adolf Hitler, lequel deviendra, en moins de 15 ans, le dictateur incontesté de l’Allemagne.
… de ceux qui ne surent pas mesurer l’ampleur de la menace grandissante du régime d’Hitler, qui minimisèrent la gravité de ses divagations maniaques dans les années 1930, et qui crurent à tort qu’une politique d’apaisement pourrait étancher sa soif insatiable de pouvoir et de conquête.
… du sol fertile de l’antisémitisme européen – nourri au fil des siècles par des voix culturelles, politiques et religieuses – qui créa un climat bien trop réceptif à l’objectif nazi d’annihiler le peuple juif.
… du courage du Danemark, ainsi que de l’Albanie, la Bulgarie et la Finlande, pour les efforts extraordinaires entrepris pour protéger leurs communautés juives respectives.
… de la conduite exemplaire de milliers de Justes parmi les nations – appelés, en hébreu, ‘Hasidé Oumot HaOlam. Ils risquèrent leur vie – et, dans certains cas, ils donnèrent leur vie – afin que d’autres puissent vivre.
… des millions de non-Juifs – Polonais et Russes, Tziganes et handicapés, dissidents politiques et homosexuels – assassinés dans la folie meurtrière nazie.
… de la détermination et le sacrifice des Alliés, qui, « dans le sang, le labeur, les larmes et la sueur », selon l’expression célèbre prononcée par l’irréductible Winston Churchill, vainquirent le Troisième Reich.
… des rescapés des camps de la mort, qui subirent une souffrance indicible et nous ont inspirés à tous par leur courage, force de caractère et volonté de vivre inébranlables.
N’oublions jamais…
… ceux qui périrent aux mains du Troisième Reich et de ses collaborateurs.
… ceux qui sauvèrent ne serait-ce qu’une seule vie. Comme l’écrit le Talmud : « Qui sauve une vie sauve le monde entier. »
… l’ancien adage juif affirmant que nous sommes tous créés « à l’image de Dieu. »
… l’importance de s’élever, avec véhémence et sans équivoque, et de prendre des mesures contre l’intolérance et le sectarisme, n’importe où et quand ils se manifestent.
… le lien inextricable entre la démocratie, la primauté du droit, et la protection des droits de l’homme.
… la vision prophétique antique d’un monde de justice, d’harmonie et de paix.
… que chacun d’entre nous, à grande et petite échelle, peut contribuer à hâter la réalisation de cette vision prophétique.